Les peaux exotiques : Crocodile Dundee et Cie

Rien n’apporte un aussi beau supplément d’âme à la montre, que les différents bracelets qui l’habillent. Vous connaissez nos belles mais complexes théories sur l’importance du bracelet, de sa patine, de la façon avec laquelle il a été traité. Mais je dois avouer que nous avons peu parlé des bracelets en peaux exotiques, qui pourtant peuvent avoir de magnifiques rendus sur nos photos. Il est aujourd’hui le moment de rattraper le temps perdu. Hommage à tous nos lecteurs qui ont grandi avec Michael J. “Crocodile” Dundee…

Peaux exotiques : de quoi parle t-on ?

Quand on parle de peaux exotiques, on veut évidemment parler de peausseries que l’on ne voit pas tous les jours, qui sont plus rares et qui proviennent d’animaux et de lieux plus localisés et majestueux. Laissez moi tout d’abord insister sur un point : il ne s’agit pas ici de se vanter d’un “luxe” de porter du crocodile ou de l’autruche, mais bien remarquer tous les détails qui rendent agréable le fait de s’habiller et d’habiller notre montre d’un tel bracelet. Et le sentiment allant de paire avec cette idée, de se sentir si particulier avec la peau d’un animal que l’on ne croise heureusement pas tous les jours.

Je pense aux animaux qui évoluent dans l’eau, raies, alligators, caïmans et autres crocodiles, aux animaux terriens tels autruches, lézards et serpents. Mais il existe des peaux qui servent pour certains bracelets que nous avons très peu l’occasion de rencontrer. Je pense par exemple à l’éléphant, au kangourou, au crapaud, et même à la queue de castor. Oui oui, la queue de Castor…

Les grands classiques

Ce qui nous plaît évidemment en portant un tel bracelet, c’est le grain du cuir, qui apporte à la fois un résultat esthétique, mais aussi de confort. Et ce qui nous touche avec les bracelets en peaux exotique, c’est que chacun apporte vraiment un grain et un toucher différents. Parlons peu, parlons peaux.

Le classique crocodile

On pense évidemment en premier au mythique bracelet en crocodile ou en alligator. La différence ? Le premier a une gueule fine et pointue, et quand il ferme son impressionnante bouche, les deux dents à l’avant restent à l’extérieur. Je vous avais bien dit que les amateurs de Crocodile Dundee allaient être servis…Et c’est souvent l’Alligator américain qui est utilisé, et pour le crocodile, ceux du Nil, ou les crocodiles de mer. Des écailles plus ou moins grandes, et en fonction de la zone du crocodile (ventre, tête, queue), les écailles sur le bracelet sont grandes, petites, ou graduellement plus grandes. Pour l’accorder à sa montre, vous remarquerez bien souvent que plus la montre est fine, plus le crocodile et le bracelet le sont.

Le bracelet à plumes

Mais ma préférence est autre. Elle se passe sur la terre ferme, parfois sableuse, à deux pattes, quelques plumes, et un caractère bien trempé. Oui, l’autruche. Bel et grand animal de plus de deux mètres vivant principalement en Afrique Centrale. Sa peau est parsemée de petites perles. La raison principale qui veut que j’aime ce cuir, est la patine que la peau acquiert au fil du temps. Le touché est d’un velouté incomparable. Et supplément d’âme : les montres vintage le portent à merveille. Mais il faut savoir que l’autruche est aujourd’hui une espèce qui est malheureusement en voie d’extinction dans son environnement naturel. Les peaux des ateliers qui conçoivent les bracelets proviennent d’élevages, la France en comptant plus de cinquante.

Le pionnier des cuirs exotiques

Un autre type de cuir fait parler de lui depuis de très nombreuses années : le lézard. Il a en effet été un des premiers cuirs exotique à être utilisé pour la conception de bracelets de montres. Saviez-vous qu’après la Seconde Guerre Mondiale, un grand nombre des bracelets qui habillaient les montres Rolex en sortie d’Atelier était en lézard ? Le grain est très fin, le cuir parsemé de petites et fines écailles. Doté d’une extrème résistance, et se patinant bien, il est incontournable pour tout passionné qui veut habiller de la meilleure façon ses montres vintage. D’autres reptiles ont également mis en valeur certaines pièces, je pense à certains serpents comme l’anaconda ou le python.

Les peaux exotiques ont donc un charme qui vient apporter à nos pièces vintage ou nos pièces récentes un petit supplément d’âme à ne pas négliger. Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège du bracelet en crocodile rose bonbon avec surpiqures rouges. Pourquoi ? La peau exotique porte déjà en elle une identité forte, qui préfèrerait qu’on la laisse s’exprimer naturellement, dans des coloris traditionnels, sur nos poignets. Et comme assez rarement, je peux dire “Mesdames et Messieurs”, puisque ces matières sont encore plus valorisées sur le poignet de celles qui nous sont chères…