Oris Diver 65 : A tribute to Carl Brashear

Oris Diver 65 : A tribute to Carl Brashear

Nous vous avions parlé d’Oris à l’occasion de Baselworld 2016.  Nous avons aujourd’hui voulu l’essayer : le Diver 65 Carl Brashear Limited Edition. Première montre en bronze de la marque, ce matériau aux propriétés bien particulières n’a pas été décidé par hasard. C’est un hommage fort et sincère que rend ici la marque à un homme dont le courage et la persévérance sont entrés dans l’Histoire…

Sur les pas d’un grand homme

Carl Brashear n’est pas des plus connus outre-Atlantique (de notre côté j’entends) mais son histoire mérite d’être partagée et entendue de tous. Il est tout simplement le premier Afro-Américain a avoir été diplômé de l’U.S. Navy Diving & Salvage School, puis peu après, le premier Afro-Américain des Etats-Unis à devenir plongeur dans l’US Navy… Non sans mal.

En 1948, année de son enrôlement, la ségrégation faisait encore rage dans de nombreux milieux, notamment l’armée. Durant ses années d’études à l’école de plongeurs scaphandriers de Bayonne (dans le New Jersey, pas le Sud-Ouest), Brashear a dû faire face à de nombreuses menaces racistes, venant tant de ses camarades que de ses supérieurs hiérarchiques. Mais cela ne l’empêcha pas de persévérer pour finalement devenir “First Class Boatwain’s Mate”, manœuvrier de Première Classe.

Suite, en 1966, à une mission de récupération d’un missile nucléaire, il a du subir une amputation de la jambe. Ceci ne l’empêchera pas, en 1968, de devenir le premier plongeur amputé de l’US Navy et deux ans plus tard, le premier instructeur de plongée afro-américain.

Que de premières fois pour un homme dont l’héritage historique a inspiré, en 2000, l’excellent film “Men of Honor” (“Les Chemins de la dignité” en France), film réalisé par George Tillman Jr. avec à l’affiche l’oscarisé Cuba Gooding Jr. C’est peut-être dans cette tradition de premières fois qu’à voulu s’inscrire Oris, réalisant ici sa première montre en bronze.

La Oris Carl Brashear, montre de caractère

Mais quel rapport entre notre cher Carl Brashear et cette première d’Oris ? Simplement qu’à l’époque, les scaphandres étaient faits de bronze. Le boîtier qui reprend les codes du Diver Sixty-Five que l’on aime tant, se pare donc du même matériau. De belles finitions brossées sur les anses, une épaisse lunette en bronze qui rapetisse l’effet visuel de la montre (en réduisant l’ouverture de cadran) dont le diamètre de 42 mm nous ferait légèrement tiquer, mais qui au final est totalement acceptable de par la finesse de la boîte… Les marquages de la lunettes sont très lisibles, élégants, et l’absence d’épaulements fonctionne toujours aussi bien sur une montre aux codes 100 % rétro !

Qu’en est-il du cadran? On peut dire qu’Oris a ici très, très bien réussi son coup. Comment nous emmener dans les fonds marins sinon avec un superbe cadran galbé bleu foncé ? Nos yeux passent des contours du scaphandre à l’univers qui l’entoure… Un beau cadran tout en courbe, tel un fond marin que l’on découvre, dont les poissons sont devenus des index plaqués or rose, recouverts de SuperLuminova. Une association de teintes et de couleurs qui fonctionne à merveille.

L’un des avantages de ce modèle ? Chacun des 2 000 exemplaires est finalement totalement unique. Le bronze est un matériau qui, pour se protéger naturellement contre vents et marées, se couvre d’une patine. Celle-ci est unique à chaque bronze, ce qui donnera d’ici quelques temps 2 000 exemplaires aux patines singulières.

Notre avis

La montre reprend des codes vintage qu’évidemment nous apprécions beaucoup, sans même parler de l’homme qui a inspiré cette édition limitée. Nous n’avons en fait qu’une vraie envie, celle de très vite l’emmener voir le fond des océans, sans forcément la rincer à l’eau claire afin qu’elle se patine joliment le plus rapidement possible…  Y a-t-il meilleure excuse pour repartir à l’aventure ?

Caractéristiques Techniques :

Prix public : 2 600 EUR

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