Laurent Ferrier : l’Art horloger à l’état pur, en toute discrétion
Laurent Ferrier. Un nom, un homme, une vision, une marque. Des pièces instantanément reconnaissables et une maison qui fait désormais partie du paysage de la haute-horlogerie. Nous avions déjà rencontré l’homme derrière la vision, celui qui met sobriété, simplicité et discrétion en-haut de son échelle des valeurs. Aujourd’hui, celui qui a fait ses gammes comme développeur de mouvements chez Patek Philippe et se plaçait 3ème derrière Paul Newman à l’édition 1979 des 24 heures du Mans nous présente son célèbre tourbillon double spiral dans un galet square… laissez-moi vous dire que c’est toujours aussi réussi…
On reproche parfois aux indépendants, aux très grands, aux très complexes de surenchérir en terme de complexité, d’innovation et de savoir-faire horlogers sans toujours garder à l’esprit les fonctionnalités premières d’une montre-bracelet, à savoir être portée et être parfaitement lisible… Certains, il est vrai, se perdent parfois dans leur créativité débordante. Ce n’est simplement pas le cas de Laurent Ferrier qui présente ici non seulement une pièce aux finitions et à la conception uniques, au mouvement incroyablement beau, complexe et fonctionnel, mais il le fait surtout en toute simplicité, sans jamais chercher à en “mettre plein la vue”.
Laurent Ferrier : L’esthétique
L’apparente simplicité du cadran procure une lisibilité parfaite. Les aiguilles sagaies noires se découpent parfaitement et rencontrent des index bâtons noirs eux aussi, une échelle des minutes de type chemin de fer que nous affectionnons tout particulièrement et des index qui reprennent la forme caractéristique de la tête d’aiguille à 3 et 9h. Le même index est doublé à 12h pour marquer l’origine.
Une petite seconde à 6h complète ce cadran sobre, harmonieux, symétrique et extrèmement bien travaillé.
Laurent Ferrier : Le mouvement LF619.01
Inspiré d’un savoir-faire de plus de deux cents ans, le Galet Classic Square intègre une technique avant-gardiste qui lui assure une précision hors norme. Le tourbillon, que l’on connaît, imaginé par Abraham-Louis Breguet en 1801, est ici complété de deux spiraux inversés au centre du balancier. L’atout de cette construction développée par Laurent Ferrier et primé dès le début de l’aventure au Grand Prix d’Horlogerie de Genève, tient dans le maintien du centre du balancier sur son axe, tout en compensant les effets de la gravitation terrestre. Cela garantit en effet une extrême fiabilité du système de régulation.
Un mouvement au style intemporel, inspiré des grandes pièces de chronométrie du XIXe et XXe siècle et un clin d’oeil aux pièces de concours qui témoigne du plus haut savoir-faire horloger. Et c’est encore plus beau observé à la loupe “x 10”. La perfection dans les moindres détails.
Ici, nul besoin d’ouvrir le cadran pour exhiber avec bien peu de pudeur le coeur du coeur à la vue de tous les badauds qui n’y comprendraient pas forcément grand chose. Non, ici le mouvement se révèle par un fond saphir, au dos de la boîte, comme il est de coutume, comme le bon goût l’impose, lorsque fonction et discrétion guident la création. Forcément, ça nous plaît d’autant plus.
Notre avis
Laurent Ferrier tutoie avec cette pièce les sommets de la haute-horlogerie et de l’élégance avec une pièce des plus abouties, aussi bien au niveau du mouvement, de la technique ainsi que de la réflexion autour de l’esthétique du boîtier et de tous les éléments dans leurs moindres détails.
Evidemment, l’art horloger à l’état pur a un prix, celui de l’excellence et de l’exclusivité mais après tout, n’est-ce pas dans la nature même des sommets que de rester quasi-inaccessibles ?
Caractéristiques techniques
- Mouvement à remontage manuel, certifié chronomètre
- Réserve de marche : 80 heures
- Cage tourbillon visible par le fond du boîtier
- Tourbillon, double spiral opposé
- Boîtier : Or 18K gris 210Pd non-rhodié – Trois pièces : carrure, lunette et fond croché
- Dimensions : 41,5 mm x 41,5 mm
- Fond : verre saphir
- Étanche : à 30 mètres
- Couronne : or 18K gris 210Pd
- Cadran : Centre opalin argenté, cercle extérieur opalin satiné circulaire, index gouttes en or 18K gris traité noir, chemin de fer de couleurs ardoise
- Petite seconde creusée à 6 heures
- Aiguilles : Or 18K gris 210Pd, traité noir ruthénium – Heure et minutes : de forme sagaie – Seconde: en bâton
- Bracelet : Cuir d’alligator gris anthracite, cousu main, doublure en Alcantara – Boucle à ardillon ou déployante à deux lames, 16 mm en or 18K gris
Prix : 180 000 EUR
Un sommet inaccessible comme vous le dites si bien ! Mais qu’est ce que c’est beau !!!!