La sélection de Capucine : Bell & Ross et Nomos Glashütte

La sélection de Capucine : Bell & Ross et Nomos Glashütte

Après deux bons mois passés dans le monde horloger, il semblerait que le temps soit venu de partager mes goûts avec vous (si tant est que vous ne les ayez pas déjà deviné). Tandis que mes collègues, qui s’y connaissent évidemment bien plus que moi, aient chacun tentés de m’inculquer le plus de connaissances possibles en si peu de temps, j’ai réussi à me faire ma propre idée, à développer mon propre goût, à affuter mon œil à de petits détails qui changent tout ; une aiguille broad arrow, une boîte et des anses brossées horizontalement, des matériaux finement travaillés… Je ne connais pas encore tous les travers de ce vaste monde qu’est l’Horlogerie, avec un grand H, mais patience, ça va venir il paraît !

Après tout cette petite explication, entrons dans le vif du sujet : ma sélection rien qu’à moi ! Déjà, sachez que j’ai longuement cherché, écumé les sites horlogers des 4 coins du monde, observé les moindres détails des moindres montres, avant de m’arrêter sur deux modèles tout spécialement : la superbe, la sportive Bell & Ross BR S Officer Black, remix de la BR01 mais en plus petite, parfaite pour mon poignet, et la seconde, d’un style vintage modernisée, plus discrète, toute en modernité : la Nomos Club.

Bell & Ross : histoire de comprendre…

Bell & Ross, c’est la rencontre entre designers et spécialistes d’instruments de bord. Ensemble, ils n’ont qu’un objectif : créer des montres faites pour les professionnels de l’extrême. Ce qu’ils font, brillamment, depuis 1994, en équipant astronautes, pilotes, plongeurs ou encore démineurs. Des professionnels qui ont besoin d’une montre non pas comme accessoire, mais comme réel outil tout terrain. Rappelons d’ailleurs la performance de l’Hydromax de chez Bell & Ross, qui atteint les 11 000 m de profondeur marine, aka record-montre du monde !

Ce sont de véritables outils professionnels que présente la marque d’horlogerie française.

Bell & Ross BR S Officer Black (39 mm)

Des rappels vintage, une construction singulière, des finitions toutes en finesse et élégance… Ce modèle est vraiment un coup de cœur. Et en plus, hallelujah, il me va ! Avec ses 39 mm de diamètre, la boîte carrée a beau être plus imposante qu’une boite arrondie, elle est finalement parfaitement adaptée à un poignet féminin.

[infobox title=’Ils en seront jaloux…’]

Mesdames, réjouissez vous, les rôles s’inversent ! Avec cette BR S Officer Black, ce ne sera plus vous qui irez emprunter les montres de vos hommes, mais bien eux qui viendront vous emprunter la votre. Car oui, elle convient aussi bien à un poignet féminin que masculin.

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Les détails géniaux de la montre ? Le brossé circulaire de la lunette et du haut de la boîte, laquelle est d’ailleurs en acier, et le brossé en 12-6 sur les tranches et anses. Un brossé maitrisé, fin, élégant. Tout ce qu’on aime ! Un cadran noir mat qui accueille de superbes chiffres arabes métalliques en grosses lettrines, lesquels sont évidemment appliqués, ainsi que les index bâtons. Les aiguilles, remplies de superluminova, prouvent ce besoin de lisibilité qu’éprouve la marque et qu’elle donne, brillamment, à ses modèles.

Récapitulons : lisibilité parfaite, finitions très propres, design agréable, tout en douceur anguleuse, et taille idéale pour tous les poignets. Qu’on se le dise, cette montre en laissera plus d’un bouche bée, vous compris. Pour tout vous dire, je passe tout mon temps à l’admirer…

Nomos : la séduisante allemande

Nomos Glashütte est une marque que nous apprécions tous ici, c’est donc naturellement que je me suis intéressée à la marque dans mes recherches. Vous vous souvenez ? On vous en parlait ici ou encore ici. C’est pour dire !

C’est en 1990 que Roland Schwertner crée Nomos Glashütte. C’est sous les crayons et la vision affutée de Susanne Günther, designer horloger, que les premières montres sont faites et largement félicitées par la communauté horlogère et artistique. Et oui, artistique, car la dessinatrice s’inspire d’un style artistique très en vogue à cette époque : le style Bauhaus. Jusqu’en 2005, ce sont uniquement des montres à remontage manuel. Depuis cette date, les mouvements utilisés sont tous faits en interne. Un beau gage d’évolution et de perfectionnement pour une jeune marque qui fait honneur à ses origines.

Ses origines, en effet, parce que l’appellation Glashütte, ça se mérite ! Depuis 1845, le village, situé au Sud de Berlin, proche de Dresden, est mondialement connu pour les manufactures qu’il héberge, à savoir A. Lange & Söhne, Glashütte Original et Nomos Glashütte. Une localisation reconnue qui a un certain prix : pour pouvoir vanter leur localisation prestigieuse, ces manufactures doivent réaliser au minimum 50% de leur artisanat sur le site. Un tel renom, accordé par un savoir-faire centenaire et une perfection horlogère, a donc un prix : celui de l’excellence.

Nomos Club (36 mm)

Une rencontre entre vintage, sportivité et pureté. La Nomos Club, c’est un peu l’enfant d’Ava Gardner et Roger Federer (dans ses bons jours), avec une pointe de Dorothée (Magicien d’Oz). Un mélange aussi étonnant qu’intéressant, n’est ce pas ? Du coup, leur enfant, c’est la Nomos Club. D’un point de vue parfaitement et totalement subjectif, rien ne cloche avec cette montre. D’un point de vue parfaitement et totalement objectif, non plus. Partons de ce principe, voulez-vous ?

Du fait que ce soit la plus petite de la série Club, avec ses 36 mm de diamètre, cette Nomos Club se trouve rajeunit, plus sportive. Ici, pas de date, pas de grande complication, une montre épurée, lisible. Heures, minutes, petite seconde excentrée à 6 heures. Voilà de quoi faire mon bonheur !

Le boîtier est relativement simple. Rond, entièrement en acier poli, il est composé de deux parties. A ses 36 mm de diamètres font face 8,17 petits mm d’épaisseur. Les anses, incurvées, siéent parfaitement le poignet du porteur. Et chacun de ces paramètres entrent, pour moi, dans la catégorie de la perfection. Bon, on ne refuserait pas un petit brossé sur les tranches, mais on n’est pas non plus choqué de son absence, la boîte est parfaitement réalisée et retenue par un superbe bracelet de chez Shell Cordovan d’un brun bordeaux des plus agréable. Mais intéressons nous à ce qu’elle contient, cette boîte, sous son verre et son dessous de boîte saphir…

[infobox title=’Les mots d’un maitre’]

« Les détails font la perfection, et la perfection n’est pas un détail »  Léonard de Vinci

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La pièce maîtresse de l’esthétisme : le cadran. D’un blanc argenté très doux, sa finition galvanisée lui confère une authenticité et une présence étonnante, ce petit côté vintage, tandis qu’on pourrait le croire naturellement vieilli. On aurait d’ailleurs hâte de voir ce cadran d’ici 50 ans, pour mieux l’apprécier et voir la patine naturelle qui le recouvrirait. Sur un si beau cadran se dépose des chiffres arabes noirs, appliqués, sont d’une grosse et ronde police qui nous rappelle ces belles pièces sportives d’antan, qui nous attirent tant…

La beauté de la montre, c’est aussi sa discrète touche sportive. Les chiffres arabes, alternés avec des index bâtons pour les indications impaires, restent plus classiques que sportifs. Mais observez, observez bien la montre. Cette fine graduation des minutes, le long de la lunette, à peine perceptible, alterne également chiffres arabes et index bâtons. A la seule différence que ces chiffres sont d’une finesse impressionnante et… rouges. Quand je vous disais qu’elle était sportive ! Un rouge qui s’accorde avec la dépose rouge sur les aiguilles noires de type échelles. Une sportivité discrète, qu’elle ne livre qu’à son porteur, sorte de secret que l’on garde pour soi…

Enfin, après le vintage et la sportivité, c’est une petite touche de classique élégance qui finit de nous séduire. Le sous-cadran, cerclé, de la petite seconde. Simple, lisible, aux belles finitions, elle amène de la sobriété moderne à ce cadran aux détails parfaitement menés. Le plus beau des savoir-faire germanique déteint sur ce petit garde-temps, qui conviendra aussi bien aux poignets masculins que féminins, et oui Messieurs, nous n’aurons de cesse que de vous rappeler que les grosses montres, ce n’est pas toujours à votre avantage ! Préférez une petite discrète à une grosse criarde, c’est toujours plus élégant !

La montre aux détails parfaits peut-elle être appelée parfaite ? Parce que, cerise sur le gâteau, en plus de tous ces détails esthétiques, rappelons que le mouvement α (Alpha) est presque fait maison, sur une base Pesaux, et est à remontage manuel (certes, ça peut sembler désuet, voir même embêtant, mais le remontage manuel apporte une telle authenticité à la montre…). Tout cela pour la coquette somme de 1 300€. Oui oui, vous avez bien lu !

Les détails font la perfection, et la perfection n’est pas un détail, mais qu’ils sont bien faits ces détails…

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