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A la Havana avec une petite Marvin qui a vraiment tout d’une grande

A la Havana avec une petite Marvin qui a vraiment tout d’une grande

Nous connaissons tous la marque de montres Marvin, de près ou de loin, ainsi que son logo couronné. Nous sommes nombreux à connaître Marvin depuis sa renaissance en 2002, et leurs nouvelles collections en 2007 aux détails rouges sur les cadrans et aux formes contemporaines. Nous sommes peut-être moins nombreux à connaître la manufacture fondée en 1850 à Saint-Imier par les illustres frères Didisheim ni l’âge d’or d’une maison innovante qui célébrait son centenaire en 1950 et employait alors jusqu’à 300 personnes. Nous sommes là pour ça…

La pépite vintage de la semaine n’est autre qu’une montre Marvin, vous l’aurez compris. Un chronographe Bi-compax des années 50 qui nous plait énormément, vous allez vite comprendre pourquoi.

Marvin 1950s Chronograph - focus

Un chronographe à la grande ouverture de boîte de presque 37mm. Beaucoup de cadran pour une très belle présence au poignet. Fines aiguilles glaives bleuies et deux grands compteurs. La petite seconde constante se trouve à 9h et le totalisateur 45min du chronographe à 3h.

Le cadran a pris une belle patine tabac/miel sur laquelle se détachent de grands chiffres arabes noirs, une fine échelle des minutes ainsi que les secondes du chronographe, noires également, et une échelle tachymétrique rouge passé, qui a presque disparu à certains endroits. Cette touche de couleur discrète, couplée aux aiguilles bleuies…fonctionne vraiment très bien.

Au niveau de la forme de la boîte, on retrouve les éléments caractéristiques des chronographes des années cinquante que nous aimons tant, à savoir la construction en trois parties et au verre plexi ultra-bombé ainsi que des boutons poussoirs carrés.

Marvin 1950s Chronograph - case

Vous noterez que la couronne crénelée est très large pour la taille de la boîte. Un choix fonctionnel efficace qui rend le remontage de ce calibre mécanique à remontage manuel non seulement un jeu d’enfant, mais aussi un véritable plaisir. L’index accroche bien et l’on peut la remonter sans même avoir besoin d’utiliser deux doigts… Too easy.

Marvin 1950s Chronograph - wrist

Où la porter ?

Vous aimerez la porter à Cuba, où la patine de son cadran vous rappellera la couleur d’une jeune feuille de tabac. À la Havane, sur les traces d’Hemingway, vous flânerez dans la vieille ville par une nuit jeune et moite, accompagné de votre chemise en lin blanche aux manches remontées. Vous vous rendrez ensuite à El Floridita, au 153 de la rue Obispo ou au bar préféré du célèbre écrivain américain ayant fait de Cuba son lieu de prédilection, vous commanderez un “Papá doble”, version “Hemingway” du daiquiri, sans sucre et à la double dose de Rhum. Nous sommes à la Havane, au coeur du quartier historique, restons cohérents…

Marvin 1950s Chronograph - wrist

Après cette expérience culturelle nécessaire mais qui reste touristique, vous irez vous perdre dans des rues de plus en plus étroites. Après quelques clubs de salsa endiablés où Ibrahim Ferrer, Celia Cruz et Arsénio Rodriguez vous auront fait danser, vous finirez tranquillement en jouant au billard avec vos nouveaux amis, dans un bar où l’épaisse fumée de votre cigar H.Upmann (les préférés de J-F Kennedy) viendra jaunir les coutures de votre bracelet en cuir. Evitez tout de même, lors d’un excès de confiance en vos talents de joueur de billard,  de mettre votre montre sur la table… après ces quelques rhums, elle pourrait bien y rester…

Mais ne vous inquiétez pas trop si vos crédits vacances sont épuisés, vous pourrez également la porter au bureau, tous les jours, avec vos costumes bien coupés qu’elle complètera tout en élégance et discrétion. Steven, le commercial vedette de votre entreprise, n’y comprendra sans doute pas grand chose, à vous de lui expliquer au moment où vous percevrez une lueur d’intérêt dans son regard. Je compte sur vous pour participer à la diffusion de la bonne parole, ce monde  a besoin de retrouver un peu  d’élégance… cela passe par l’éducation.

Je terminerai donc avec une citation d’un célèbre acteur, metteur-en-scène et scénariste qui avait non seulement l’art de la formule mais  qui avait aussi bien compris la différence entre deux notions bien différentes et trop souvent confondues…


“Le luxe est une affaire d’argent.
L’élégance est une histoire d’éducation.”
Sacha Guitry


 

2 réponses à “A la Havana avec une petite Marvin qui a vraiment tout d’une grande”

  1. Jose Camado dit :

    En plein dans le mille ! Mes ancêtres se régalent.
    Ça y est … j’y suis …. avec ma petite Marvin au poignet, un cigare au bec et Ibrahim pas très loin …

    Tu connais probablement Buenos Hermanos
    et peut-être même, … le nouveau Historiador Vuelo, Cuervo y Sobrinos …

    • Jérôme dit :

      Merci José, c’est vrai qu’on est bien à la Havana…
      Je connais effectivement Buenos hermanos, tout l’album est d’ailleurs très bien, je vais même le re-écouter dès maintenant!
      Cuervo y Sobrinos aussi, mais je ne connaissais pas leur chronographe Historiador Vuelo… a lo cubano !

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