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Seven Friday V1-01 : La différence à un prix… abordable

Seven Friday V1-01 : La différence à un prix… abordable

Entre crise économique, clientèle vieillissante des Grandes Maisons horlogères, une nouvelle génération aux codes différents et l’arrivée en force des montres connectées, on peut se poser la question légitime d’une industrie horlogère qui a du mal à s’adapter. On a parfois l’impression qu’on a vraiment du mal à proposer des choses neuves et intéressantes sur des segments qui ne seraient pas exclusivement réservés aux multi-milliardaires.

Une jeune marque tire son épingle du jeu depuis quelques années déjà et a le vent en poupe alors que d’autres traînent les pieds. Nous vous en avons déjà parlée. 


Seven Friday :
“Une marque jeune, dynamique et hyper présente
sur les réseaux sociaux revient aujourd’hui avec de nouveaux modèles.”


Les V Series proposent une alternative originale avec une certaine substance aux alentours de la barre des 1 000EUR. Une offre séduisante pour une nouvelle génération en manque d’originalité et de gros budgets.

Seven Friday V1 : Wrist

Je le répète pour les amateurs d’ultra-classicisme, cette offre ne s’adresse évidemment pas à vous ni à vos papas. Ce n’est pas pour autant inintéressant si vous ne le comparez pas à une Breguet Type XX. Ces montres ne jouent tout simplement pas dans la même catégorie. Je sais que certains d’entre vous auraient rêvé d’un combat à mort entre Ali et Bruce Lee, Je n’y vois personnellement pas l’intérêt.

Lorsque je vous parle “d’une certaine substance horlogère”, je vous parle d’un certain intérêt que peut avoir cette montre par rapport à d’autres accessoires ostentatoires assemblés à la va-vite, sans goût et sans vraie réflexion préalable.

Observons donc d’un peu plus près ce que nous avons ici :

Le boîtier :

Il est loin d’être petit (44,3 x 49,7), mais ce n’est pas son but. Imposant mais travaillé, on y retrouve des éléments brossés, polis, et même micro-billés. Une originalité supplémentaire réside dans les boutons poussoirs cachés sur la tranche de la boîte, permettant de changer facilement les bracelets, à la manière des anses percées de la vieille école (bien moins discret j’en convient).

Le fond de boîte vissé, toujours très industriel, reprend toutes les informations techniques du modèle : origine du calibre, taille de la boîte et du bracelet et étanchéité. La carte du monde cache en plus une puce NFC qui permet de contrôler l’authenticité de votre montre Seven Friday vu le nombre de copies qui sortent chaque année. Vous pourrez même la programmer pour une autre fonction, ce n’est pas bien compliqué et très pratique si vous oubliez votre Pass électronique pour ouvrir la porte du bureau. Une belle connectivité utile donc, sans date de péremption et sans batterie à recharger.

Seven Friday V1 : Couronne

La couronne n’est pas vissée, ce qui confère à la montre une étanchéité de “seulement” -30m, vous pourrez donc affronter une pluie battante ou vous laver les mains sans risque, n’ayez crainte. Cela dit, évitez tout de même les immersions prolongées, elle n’est pas spécialement faite pour ça.

Le Cadran :

C’est ici que réside la véritable originalité de cette montre d’inspiration industrielle : la lecture de l’heure. Autant le dire tout de suite, ça nécessite un petit temps d’adaptation. Je vais tenter de vous l’expliquer de la manière la plus compréhensible qu’il soit. Ça peut faire peur au début, ça surprend, c’est différent, certes, mais ce n’est pas bien compliqué.

Comme une image parle davantage que des centaines de mots, prenons un exemple, voulez-vous ?

Seven Friday V1 : Focus

Sur la photo ci-dessus, la montre affiche 10h, passé de 18 minutes et 12 secondes. 10h18. 

Les heures sont affichées en totalisant le chiffre de la roue des heures centrale (0+, 4+, 8+) avec la graduation des heures dans son alignement. Il suffit de faire comme si le signe + était en fait la pointe d’une aiguille classique. Par cette simple lecture je sais donc qu’il est 8+2, donc 10h ou 22h,  légèrement passé (le + dépassant légèrement la marque des 15min sur l’indicateur des heures).

Pour une lecture plus précise, la grande aiguille des minutes centrale permet une lecture classique : on constate donc qu’il est exactement 10h18.

Le totalisateur des secondes situé à 4h30 se base sur le même principe que la lecture des heures. les 60s sont divisées en 3 tiers de 20s sur la roue, auxquels viennent s’ajouter jusqu’à 20s supplémentaires indiquées par la graduation fixe. Pour reprendre l’exemple, il est 00+12 = 12 secondes.

Comment sait-on qu’il est 10h, et pas 22h ? Normalement si vous n’avez pas décidé de rester en pyjama toute la journée, les volets fermés, vous devriez vous en rendre compte. Maintenant si vous êtes bloqués dans une cave ou faites l’expérience d’un hiver suédois où la nuit dure 6 mois : l’indicateur jour/nuit est votre ami. S’il est blanc comme sur la photo, c’est le jour. S’il est bleu nuit, je vous le donne en mille : c’est la nuit.

Alors ? Ce n’est pas si compliqué vous voyez !

Le mouvement :

Le mouvement automatique qui anime cette montre est un mouvement japonais Miyota 82S7 à la réserve de marche de 40h. Rien de bien nouveau sous le soleil mais c’est fiable et ça a fait ses preuves. L’originalité de la lecture n’a même pas nécessité de modification du mouvement. On retrouve si vous observez bien derrière cette apparente complexité visuelle, heures et minutes centrales et petite seconde excentrée. C’est bien là tout le génie de ses concepteurs. Comme quoi nul besoin d’avoir une équipe de 50 horlogers et d’investir des millions en R&D pour concevoir une montre automatique qui sort de l’ordinaire, à un prix correct.

Seven Friday V1 : Wrist

Notre avis :

Une boîte particulière, une lecture de l’heure originale, un design reconnaissable de loin et du caractère pour une montre résolument différente. Des complications visuelles mais pas techniques, pour un résultat qui sort du lot et un positionnement prix qui reste abordable. Une démarche que l’on aimerait voir plus souvent venant d’autres maisons plus réputées, ne serait-ce que si elles souhaitent se renouveler, séduire la jeune génération et ne pas vieillir avec leur clientèle. Cela leur permettrait également d’éviter la confrontation directe avec les grands de l’électronique, dans une guerre à la connectivité qui, pour moi, tire tout le monde vers le bas et qui, j’en suis persuadé, ne durera pas lorsqu’après l’effet de mode des premières années, les gens s’apercevront que la contrainte l’emporte sur l’utilité. “Qui a aujourd’hui besoin d’un deuxième téléphone portable ? ” Je me le demande. Ce n’est qu’un humble avis de conservateur, mais en tout cas je l’espère.

Seven Friday V1

Où la porter ?

Vous pourrez la porter lors d’une traversée du désert de la Tatacoa au volant d’une vieille Ford falcon XB Hardtop de 1973, tendance Mad Max. Lorsqu’après deux jours de route, sans réseau, le jeune Carlos, que sa maman vous a chargé de transformer en homme, s’apercevra que sa smart watch s’est arrêtée, il deviendra un fervent défenseur des montres automatiques.

Mission accomplished !

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