Panerai Radiomir 1940 42mm : Celle qu’on attendait

Panerai. Un nom, une Histoire, un Héritage et une forte personnalité pour ces montres qui déchaînent, il faut le dire bien des passions, depuis que “Sly” les a remises sur le devant de la scène Hollywoodienne. De “Daylight” au dernier “Rambo”, sans oublier Jason Statham en “Transporter”, ces montres imposantes ont longtemps été l’apanage de gros bras prônant leur virilité à dose de répliques cultes, de coups de coudes et de grosses voitures. Ne vous méprenez pas, on aime. Ca nous amuse même vraiment beaucoup, nous qui avons grandi en regardant les invincibles Chuck Norris et Steven Seagal, mais il faut bien avouer que jusqu’à présent, si vous n’étiez pas l’heureux possesseur d’une paire d’avant-bras version super-héros, l’ouverture de boîte de la plupart des références pouvaient être dissuasives …

Et bien laissez-moi être porteur de bonne nouvelle et vous présenter la nouvelle Radiomir 1940 en 42mm. Une belle rencontre.

Radiomir. Black Seal. California. Un modèle et de nombreuses références au cadran sandwich, à la couronne diamant et au boîtier coussin, qui nous font rêver et qui sont porteurs de toute une tradition horlogère de montres outils et militaires, née à Florence, et que l’on ne présente plus.

Voici donc la dernière née de la gamme Radiomir, plus fine, plus discrète mais qui n’oublie pas d’où elle vient.

“C’est marrant, on dirait vraiment une Radiomir ?” Merci Lionel, évidemment : C’est une Radiomir. Une Radiomir 1940 plus précisément, dont on a simplement affiné et enlevé 3mm à la boîte. 3mm me direz-vous, ce n’est vraiment pas beaucoup. Et pourtant, ça fait toute la différence. Une Radiomir en 45mm, on connait. En 47 et même 48mm ? aussi. On aime mais on a parfois du mal à les porter ? ça a malheureusement dû arriver plus d’une fois.

Cette nouvelle addition à la collection, cette petite soeur pourrait-on dire, est certes plus fine, petite et donc élégante mais n’en oublie pas pour autant ses attributs premiers :  Ceux d’outils à l’utilisation militaire qui l’ont fait connaître.

Cette Radiomir n’a pas peur de partir au front ni de sauter dans la boue, en témoigne le modèle que nous avons reçu pour ce test et qui n’en était pas à son premier coup d’essai.

Pas grave, presque une sensation vintage de montre “dans son jus”, ça lui va même plutôt bien.

A l’intérieur se cache le calibre Panerai P.999/1 à remontage manuel. Cela a du sens, étant donné que le remontage manuel a souvent été préféré pour les utilisations militaires (et oui, c’est compliqué de conserver une réserve de marche pleine lorsqu’on est tapis dans l’ombre, en embuscade, sans pouvoir bouger pendant plusieurs jours pour surprendre l’ennemi). On ne leur en voudra même pas d’avoir mis un fond saphir, certes pas très Historique mais tellement pratique pour exposer le coeur de cette beauté qu’on ne se lasse pas de contempler.

On constate pour les amateurs de Radiomir la disparition des anses (presque) fixes  de ses aïeux qui nous a tout d’abord attristé un brin sur les premières Radiomir 1940, je l’avoue, nous qui aimions tant ce détail de charme aux connotations vintage. A y regarder de plus près cela-dit , ces cornes, tout de même davantage typées Luminor que Radiomir, sont très réussies. Fines et se profilant avec élégance elles confèrent une vraie robustesse à ce modèle en 42mm considérablement affiné . 

Autre détail de charme, la couronne, qui elle nous a complètement enchanté dès le premier coup d’oeil. Vissée et signée d’un beau logo OP, elle reste d’une belle taille et est ainsi très agréable et facile à remonter (oui, ça a son importance pour une montre que vous serez amenés à remonter à fréquence régulière).

Un très léger petit regret de puriste, qui n’engage que moi et qui n’enlève rien à son charme, serait le polissage intégral de la lunette et du boitier en acier 316L. Il me semble qu’un beau brossé 12-6 sur la tranche, et circulaire sur le dessus de la boîte, lui aurait conféré un côté bien plus “tool”. Cela lui aurait également fait gagner encore quelques points dans mon coeur, et éviter bien des rayures, sans rien perdre de son élégance aux vues de ses courbes qu’on aime tant. Peut être une déclinaison future? On l’espère.

Cette Radiomir 1940 a donc décidément bien des atouts et annonce surtout, nous le souhaitons vraiment, une volonté de Panerai de décliner ses modèles dans des versions aux dimensions plus raisonnables, en résonance avec la tendance actuelle. On se souvient tous avec émotion de cette Luminior  Marina au cadran blanc et au boitier de 40mm? Evidemment. On aimerait en voir davantage au risque même s’il  le faut de ne plus avoir l’exclusivité familiale sur ces très belles pièces.

… Mesdames, suivez mon regard.