Oris Big Crown ProPilot Altimeter
Après avoir côtoyé les profondeur avec son modèle Aquis, et notamment la Aquis Red Edition limitée, Oris nous surprend une nouvelle fois en prenant cette fois-ci un peu de hauteur ! L’horloger suisse vient en effet de dévoiler un garde-temps aussi surprenant qu’intéressant : la Oris Big Crown ProPilot Altimeter. Un instrument qui cumule baromètre et altimètre barométrique mécanique, rien que ça ! Ce n’est pas sans nous rappeler une certaine Breva Genie 01, mais nous y reviendrons un peu plus tard.
D’après Oris, cette montre aurait été entièrement conçue pour servir «d’instrument fiable et performant aux pilotes, aux alpinistes, aux explorateurs et aux chercheurs scientifiques qui travaillent en altitude ». En réalité, soyons un peu honnête, la part des potentiels acquéreurs qui utiliseront cette “tool watch” en tant que telle et celle de ceux qui l’achèteront pour son look est sensiblement identique, et pencherait même en faveur de ces derniers. Mais la question n’est pas là, ce garde-temps présente des atouts plus qu’intéressants que nous allons décrypter avec grand plaisir, car elle le mérite !
Un altimètre mécanique intégré, une grande première ?
L’horloger suisse Oris nous propose la montre la plus complexe qu’il n’ait jamais conçue. Dotée d’un altimètre mécanique, il s’agit là d’une première dans le monde de l’horlogerie mécanique à l’échelle industrielle. Le mots “industrielle” prend ici tout son sens. Pourquoi ? Et bien contrairement à ce que Oris prétend, il ne s’agit pas de “la première montre à remontage automatique brevetée au monde à être dotée d’un altimètre mécanique». Mais plus humblement de la première montre grand publique de ce type à un prix très abordable (2 900€).
Comme nous le disions en introduction, l’une des premières marques à avoir tenté l’expérience n’est autre que Breva avec sa Genie 01, qui cumule aussi baromètre et altimètre, et ceux grâce à savant système de capsules anéroïdes. On vous invite vivement à lire l’article dédié à ce garde-temps hors norme (à lire ici). Comme l’a très bien résumé un certain Gabriel, fondateur du fameux site Les Rhabilleurs : “c’est un peu comme comparer une Volkswagen Polo full option et une Ferrari 458 italia, on ne joue pas dans la même cours, les deux font leur job, mais la conception est incomparable ». Ah oui, et puis l’une (Oris) est à 2 900€ et l’autre (Breva) est à 120 000€. La messe est dite !
Oris Big Crown ProPilot Altimeter
Cette “tool watch” en impose avec son boîtier en acier inoxydable de 47 mm de diamètre, qui renferme un mouvement automatique Oris, ainsi qu’un mouvement baromètre et altimètre barométrique mécanique suisse, comme vous l’aurez compris. Ce calibre 733, est conçu par Oris dans son usine d’Hölstein, sur la base d’un Sellita SW300.
La conception de l’aiguille de l’altimètre a été l’un des défis majeurs des ingénieurs Oris. Pour concevoir un mécanisme altimétrique suffisamment petit pour s’intégrer dans une montre-bracelet, l’aiguille devait être extrêmement légère, mais assez rigide, pour éviter les écarts de tolérance et donc les imprécisions de lecture. La solution était de la réaliser en fibre de carbone laminée. L’aiguille est donc sept fois plus légère, mais dix fois plus rigide que celles des montres traditionnelles.
L’autre défi concernait la protection du mécanisme pour éviter toute humidité lorsque l’altimètre est activé. Pour se faire, Oris a fait breveter une nouvelle couronne de ventilation et de réglage de l’altimètre, qui empêche l’humidité de pénétrer dans la montre grâce à une membrane en PFTE faisant office de pare-vapeur. Ce n’est pas, là non plus, sans nous rappeler la solution que les ingénieurs de Breva ont mis au point pour palier à ce problème…
Oris Big Crown ProPilot Altimeter – fonctionnement
La Oris Big Crown ProPilot Altimeter possède deux couronnes. La couronne conventionnelle à 2h sert à régler l’heure et la date ainsi qu’à remonter la montre lorsque cela est nécessaire (le mouvement automatique est doté d’une autonomie de 38 heures).
Une seconde couronne vissée à 4h commande l’altimètre. En « Position 0 », l’altimètre est désactivé et la montre est étanche jusqu’à 100 mètres de profondeur. L’altimètre s’active en desserrant la couronne pour la placer en « Position 1 ». Il est indiqué par un anneau rouge.
Lorsque la couronne se trouve en « Position 2 », l’altimètre peut- être calibré. Une fois réglée, la montre affiche l’altitude en temps réel au moyen de l’indicateur jaune et la pression atmosphérique correspondante au moyen de l’indicateur rouge. L’altimètre entoure l’anneau extérieur du cadran ; il peut mesurer l’altitude jusqu’à 15 000 pieds ou 4 500 mètres (deux modèles ont été conçus, l’un avec graduation en pieds, l’autre avec graduation en mètres). L’échelle de pression atmosphérique apparaît entre l’altimètre et le cadran central. Une fois que l’altimètre n’est plus nécessaire, la couronne peut être resserrée en « Position 0 », de façon à refermer le boîtier de la montre et à assurer de nouveau son étanchéité jusqu’à 100 mètres.
Les bracelets textiles de la Oris Big Crown ProPilot Altimeter se déclinent en trois coloris différents : gris, vert et noir. Elle peut aussi être dotée d’un bracelet en cuir ou métallique.
Ce qu’en pense Les Rhabilleurs
Voilà ce que l’on appelle une très belle “tool watch” qui en plus d’être intéressante est proposée à un prix défiant toute concurrence pour une telle technicité (2 900€). Oris signe ici un garde-temps qui a un avenir certain et qui saura séduire tant par ses fonctionnalités que par son look très bien pensé, si toute fois on accepte de porter une montre de 47mm, on n’as rien sans rien !
Le seul bémol réside dans cette fâcheuse tendance qu’ont certaines marques horlogères à s’attribuer le mérite du « first ». Quelle entreprise osée d’affirmer être le premier dans un domaine en sachant pertinemment que les connaisseurs se feront un malin plaisir de démontrer par A+B le contraire…
Détails techniques
Mouvement : mécanique à remontage automatique Oris Cal. 733, basé sur le SW200, avec guichet date à 3h, baromètre et altimètre barométrique mécanique suisse intégrés.
Réserve de marche : 38 heures
Boîtier : acier inoxydable composé de plusieurs pièces, étanche jusqu’à 100 m
Verre : saphir bombé avec traitement antireflet sur les deux faces
Fond : vissé
Couronnes : vissées en acier inoxydable.
Altimètre de ventilation : réglable brevetée Oris, avec membrane pare-vapeur en PFTE
Cadran : noir imprimé de chiffres arabes incrustés de Super-LumiNova®, à l’instar des aiguilles heures/minutes
Altimètre : fait main en fibre de carbone stratifiée
Bracelet : textile avec boucle déployante en acier inoxydable. Également disponible avec bracelet en cuir ou métallique
Prix de vente : 2 900 euros
Graduation en pieds : Réf. 733 7705 4134 TS
Graduation en mètres : Réf. 733 7705 4164 TS
Disponible dès septembre 2014
Contrairement à ce que vous écrivez, la breva n’est pas la première montre altimètre mécanique, puisqu’elle est elle même inspirée de la Bivouac de Favre-Leubas qui fit merveille au poignet des explorateurs des années 60. Dans les années 90, Revue Thommenn en proposait un également, la Airspeed.
Bonjour “Altimètre fan” (très bon pseudo 😉 ),
Nous n’avons pas dit que Breva était la première, mais plus exactement : “l’une des premières marques à avoir tenté l’expérience”.
En revanche, merci pour ces infos, c’est toujours bon à savoir !
A très vite,
Les Rhabilleurs