L’horlogerie à l’est de la Suisse
L’industrie horlogère suisse trône au sommet de la hiérarchie pour d’excellentes raisons. La Suisse est le principal berceau de l’horlogerie et l’a élevée au rang d’art, même si c’est avec l’aide de grands maîtres anglais, français et allemands.
Ce n’est pas une raison pour se contenter d’une montre suisse. La curiosité horlogère n’est pas un vilain défaut. Parmi les autres traditions horlogères, les Russes et les Japonais tiennent une place à part.
L’horlogerie russe est née par décision du tsar Pierre Le Grand en 1721. Elle a vécu toutes les mutations, parfois violentes, de la Russie mais elle existe encore aujourd’hui.
La marque Raketa vient tout droit de la période la plus glorieuse de l’Union soviétique. En effet, elle a été créée en hommage aux pionniers de l’espace.
Sauvée de la faillite en 2009, il est remarquable que les montres soient toujours produites dans la manufacture historique de Petrodvorets. Le mouvement mécanique n’est certes pas aussi fini qu’un mouvement suisse haut de gamme mais il est fiable et robuste, à l’image d’une fusée Proton.
Son look années 60 vous donnera certainement l’occasion de démarrer de fructueuses conversations en évoquant le souvenir de Youri Gagarine. Pour vous offrir un souvenir de l’histoire spatiale, il vous en coûtera seulement 490€.
Allons encore plus à l’est et traversons la mer du Japon. Les Japonais n’ont pas seulement inventé le mouvement à quartz, ils ont aussi développé dès la fin du 19e siècle une industrie horlogère à la pointe des techniques de l’époque.
Encore aujourd’hui, ils produisent des mouvements mécaniques d’une très grande qualité. Chez Seiko, c’est la gamme Grand Seiko qui incarne le haut de gamme de la grande marque japonaise plus que centenaire.
Elle propose des mouvements de précision chronomètre de très grande qualité, offrant une haute fréquence de 36000 battements par heure et des tolérances qui égalent l’horlogerie suisse. Le prix – plusieurs milliers d’euros – et la faible disponibilité de ces modèles haut de gamme font qu’il est parfois difficile de les trouver en dehors du Japon. Vous les trouverez néanmoins chez certains bons horlogers ou en occasion.
Le Japon est aussi synonyme de high-tech. Alors si un mouvement mécanique est difficile à obtenir, la dernière innovation de Sony comblera sans doute l’amateur de gadgets futuristes.
La Sony Smartwatch n’affiche pas seulement l’heure mais vous permet également de télécommander votre smartphone Android. Changer la musique, répondre à un appel, lire vos emails, toutes ces fonctions et plus encore sont disponibles pour seulement 150$.
À défaut d’une quelconque tradition horlogère, cet appareil a l’avantage d’illustrer la compétition constante entre votre poignet et votre poche en ce qui concerne la technologie : la revanche de l’horlogerie sur la téléphonie, en somme.
Germain aka francbelge
“L’horlogerie à l’ouest de la Suisse” vous perdez le nord?
@vandaal : si on fait le tour et qu’on traverse l’atlantique, l’Amérique et le pacifique 😉 [plus sérieusement, c’est sans doute une typo]