Camille Fournet – Chapitre 2 : « Fabrique moi un bracelet » 1/2

Obtenir un bracelet de montre à la hauteur de nos espérances n’est pas chose aisée. C’est dans cette quête incessante de perfection que nous sommes partis à la découverte d’un univers dont nous ne savions encore que trop peu de choses, celui de la maroquinerie. Afin de faciliter notre compréhension du travail des cuirs, la maison Camille Fournet nous a ouvert les portes de ses ateliers pour suivre la fabrication de 4 bracelets destinés à magnifier quelques-unes de nos plus belles montres.

La proposition ne pouvait se refuser : configurer nos propres bracelets en quelques clics sur internet et suivre leur conception de A à Z, dans les ateliers Camille Fournet. Ici même ou quelques-unes des plus grandes marques horlogères ont choisi de confier la fabrication de l’un des éléments clés d’une montre de prestige, son bracelet.

C’est donc à Tergnier, en Picardie, que nous avons passé la journée, entourés de Christine, Nathalie, Sylvie, Bernadette… et bien d’autres de ces maîtres sellier précautionneuses, pour voir naître, étape par étape, ceux qui viendront s’accrocher aux anses de nos gardes temps.

Une fois entrés dans la manufacture Camille Fournet vos sens se mettent en éveille. Les machines tournent à plein régime provoquant un brouhaha incessant, les odeurs de cuir, de colle, de peinture se mélangent pour former un cocktail étourdissant et votre regard ne sait ou se poser afin de suivre et comprendre le travail minutieux des artisans de la maison.

Mais Camille Fournet c’est tout d’abord un stock de plusieurs milliers de peaux différentes, sélectionnées « sur le volet », aux couleurs parfois très surprenantes en provenance des tanneurs les plus réputés au monde.

Cette matière première sert donc de base de travail à la création du bracelet. En fonction de la partie choisie l’écaille ne sera pas la même et l’allure du produit fini différente. Seuls la queue, le centre, la tête et les côtés de peaux sont utilisés pour satisfaire les exigences des clients de la maison.

Les artisans commencent donc par “taper” (couper) dans la peau pour en extraire les bonnes écailles. La découpe est rapide, à la presse, à l’aide du bon emporte pièce (taille / largeur).

Le cuir est ensuite affiné pour être travaillé, c’est ce que l’on appelle la “refente”, avant la pose des “intérieurs” qui serviront à donner son bon relief au bracelet.

Tout est alors prêt pour commencer l’assemblage. Une multitudes d’étapes se succèdent et le bracelet prend forme au fur et à mesure de son parcours entre les mains des différentes intervenantes. La pose des renforts, le grattage à la meule ou à la machine, le parage et la pose de la doublure forment quelques unes des étapes clés de l’assemblage.

Le bracelet maintenant assemblé entre alors dans sa phase de finissions. Il est alors frappé, martelé, piqué, sur-coupé, teint… pour finir son parcours au contrôle final qui lui donnera ou non le droit d’épouser son hôte…

La fabrication d’un seul bracelet demande un travail et une expertise bien plus impressionnante que ce à quoi nous nous attendions. Précision, patience et concentration sont nécessaires pour que le produit fini soit validé au bout d’1h30 d’un travail entièrement manuel.

Le résultat est quant à lui époustouflant mais restera aujourd’hui encore secret. Nous vous laissons tout d’abord apprécier les photos de notre parcours au sein des ateliers et vous dévoilerons les photos des bracelets montés ce jeudi…

Vous pouvez également commencer à préparer votre propre bracelet sur le configurateur en ligne Camille Fournet en cliquant – ici – !