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Histoire de Zenith

Histoire de Zenith

Au Locle, dans le berceau historique de l’horlogerie suisse, Georges Favre-Jacot forme des apprentis avant même d’avoir atteint sa majorité. Mais cet horloger de génie nourrit d’autres ambitions : créer les montres les plus précises et les plus fiables jamais réalisées. Très vite, il comprend qu’il devra réinventer les méthodes de production.

En effet, à cette époque, les artisans sont disséminés dans de petits ateliers alentours, sans lien les uns avec les autres. Difficile dès lors de faire progresser cette mécanique complexe où chaque partie interagit avec sa voisine.

En 1865, ce pionnier fût le premier à édifier en Suisse, sur le modèle de la Waltham Watch Company, de vastes et lumineux bâtiments qui regroupent l’ensemble des métiers horlogers sous un seul et même toit, rendant ainsi possible le contrôle de chaque composant et celui du mécanisme complet. Les résultats ne se font pas attendre. La réunion des métiers en un même lieu fait considérablement progresser la technique de production. Du Locle partiront vers le monde entier les montres les plus précises et les plus fiables jamais construites à l’époque.

Le destin de Zenith est ainsi gravé pour toujours : ce sera celui de la performance chronométrique. La première manufacture de l’histoire est née. Manufacture qui se trouve aujourd’hui encore à l’endroit précis où son fondateur a bâti le premier atelier.

Chronographes, les instruments de précision Zenith

Le 20ième siècle incarne l’époque bénie de la mesure précise du temps réclamée par le foisonnement des nouvelles techniques : l’industrie contrôle ses temps de fabrication, l’automobile prend son essor. Dès le début du 20ième siècle, les différentes armées seront très gourmandes en chronographes techniques : systèmes anti-magnétiques et anti-poussière, échelle télémétrique qui permet de déterminer la distance de l’ennemi et fonction fly-back pour les pilotes. Zenith, sera la première maison horlogère à produire un chronographe automatique intégré à roue à colonne, le mythique calibre El Primero.

Georges Favre-Jacot a pour ambition de créer les montres les plus précises et les plus fiables

Cette maîtrise de toutes les étapes de fabrication sous un même toit signe un pas de géant pour le développement de montres de haute qualité. Georges Favre-Jacot n’a de cesse de développer de nouvelles machines et techniques de production, afin d’améliorer la qualité et la précision de ses garde-temps.

Pour soutenir le soin artisanal porté à la conception et à la finition de chaque pièce Zenith, l’horloger démontre à nouveau son formidable esprit d’entreprendre en élaborant des concepts d’interchangeabilité des composants et d’automatisation de la production.

Les prémices du marketing d’une industrie qui se mue en art.

En visionnaire hors norme, Georges Favre-Jacot ouvre également d’autres voies.

Zenith développe les éléments décoratifs de ses magasins, inventant le concept de flagship store.

Georges Favre-Jacot se lance dans une collaboration avec un architecte vedette de l’époque : Alphonse Laverrière.

L’horloger et l’architecte nourrissent une vision commune : tous les aspects visuels d’une entreprise et de sa production doivent être en harmonie avec le produit. Bientôt, les deux hommes s’imposent comme les fers de lance de cette réforme des arts visuels en Suisse romande.

Sous l’impulsion d’Alphonse Laverrière, Zenith développe, conçoit et réalise tous les éléments décoratifs de ses magasins, inventant par là même ce qu’on appelle aujourd’hui le flagship store. Alors que des centaines de projets de pendules, pendulettes et montres-bracelets voient le jour, des maquettes de présentation des collections sont élaborées, des papiers d’emballage dessinés, à l’instar d’écrins et autres présentoirs qui signent les premières publicités sur le lieu de vente dans le domaine horloger.

La manufacture du Locle prend définitivement le nom de Zenith en 1911, alors même que s’achèvent les constructions qui donnent au site son caractère unique et exemplaire d’architecture industrielle.

Pour finir avec l’histoire étonnante de cette manufacture, une chronologie des évènements les plus marquants s’impose :

  • 1865 : création de la Manufacture par Georges Favre-Jacot
  • 1900 : la Manufacture emploie le dixième de la population du Locle
  • 1899 : premier chronographe de poche
  • 1900 : grand prix à l’Exposition universelle de Paris
  • 1911 : la Manufacture prend le nom de Zenith en référence au point le plus haut de la course d’un astre
  • 1925 : la maison compte 2000 mains
  • 1910 – 1960 : conception des compteurs de bord qui équipent les moyens de transport : avions, voitures, camions, locomotives,…
  • 1948 : lancement du légendaire calibre 135
  • 1960 : création du calibre 5011 K
  • 1969 : naissance de l’El Primero, grace à la création d’un échappement haute fréquence par la Fabrique d’Assortiments Réunis
  • 1975 : L’entreprise propriétaire de la manufacture Zenith décide de stopper la production de montre mécanique au profit du quartz. Afin de sauver ces calibres de la destruction, Charles Vermot cache les plans, pièces et outils nécessaires à la fabrication de calibres mécaniques.
  • 1984 : grand retour de l’El Primero grâce à l’action héroïque de l’horloger Charles Vermot. Zenith livre son calibre à d’autres grandes marques
  • 1994 : lancement du mouvement automatique ultraplat Élite

  • 2000 : Zenith rejoint le groupe LVMH
  • 2010 : lancement de l’El Primero Striking 10th qui affiche le 1/10e de seconde

  • 2010 : lancement de la Zenith Christophe Colomb, première montre-bracelet inspirée des chronomètres de marine.

 

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