Histoire de Marvin

Histoire de Marvin

En 1850, les frères Marc et Emmanuel Didisheim créent un comptoir horloger à Saint-Imier, au cœur de l’arc jurassien, berceau de l’horlogerie suisse. Saint-Imier possède une longue tradition horlogère. Les premières pièces d’horlogerie y apparaissent dès 1720, et le rythme s’accroît à partir de 1770.

A l’époque, la grande majorité des horlogers ne manufacture qu’une partie de la montre, souvent des boites or ou argent, livrées à des termineurs, à la Chaux de Fonds ou au Locle.

A partir de 1800, la cité développe le système de l’établissage: dans de petits ateliers ou à domicile, les horlogers travaillent artisanalement des composants pour des fabricants locaux qui fournissent les ébauches. Ces derniers font ensuite terminer les montres dans leur comptoir, par du personnel spécialisé et assurent la commercialisation. C’est dans ce contexte que les frères Didisheim ouvrent leur comptoir.

Quelques 7 millions de montres produites en 120 ans, soit une moyenne de 58’000 montres commercialisée chaque année. Il convient d’ajouter à ces chiffres les mouvements que Marvin a élaboré pour différentes marques horlogères suisses, Zénith,  ou américaines, Tiffany. Pour parvenir à ce résultat, Marvin a su s’implanter dans de nombreux pays, créer, développer et animer un réseau de distributeurs fiable et performant.

Les premiers pas

1893, exposition universelle de Chicago – année de dépôt de la marque MarvinHyppolite Didisheim, fils de Marc, part présenter les modèles à Chicago et la marque obtient une médaille de l’exposition. Conscient de l’essor du marché américain, Hyppolite s‘installe à New-York, crée une filiale et ouvre une boutique sur Nassau Street. Il sera bientôt rejoint par son frère Bernard. Les 2 frères vendent des mouvements et des montres Marvin qui peuvent être personnalisées au nom de leurs clients.

L’entre 2 guerres ou la mondialisation

Marvin étoffe son réseau de distribution mondial de filiales, de représentants exclusifs ou multimarques. L’épopée familiale américaine se poursuit jusqu’à la fin des années 30, puis la marque sera confiée à des distributeurs nationaux.

Venezuela, Colombie, Chili, Pérou, la marque couvre efficacement le continent sud-américain.

En Europe, Marvin ouvre des centrales d’achat en Yougoslavie, en Pologne, en Hongrie, crée une filiale en Angleterre et travaille avec Uhren Weiss en Allemagne, représentant exclusif de la marque avec un réseau de 50 boutiques. En Suisse, un accord commercial est passé entre Marvin et la fédération des horlogers détaillants.

L’Asie ouvre ses portes et plus particulièrement la Chine.

La seconde guerre mondiale… Cette époque marquera un coup d’arrêt à l’expansion de la marque. Durant cette époque, la Chine et l’Amérique du Sud sont les principaux clients.

Du centenaire aux années soixante-dix

La nouvelle organisation mondiale voit les marchés de l’Europe de l’Est, sous joug communiste, se fermer. Mais le reste de l’Europe et les autres continents restent des clients importants et lors de son centenaire, en 1950, Marvin est présent dans plus de 70 pays répartis sur les 5 continents. Cette forte implantation mondiale perdurera jusqu’à la fin des années 70.

Marvin et le sport automobile

Fan de course automobile, Pierre Didisheim  participe  à de nombreuses courses sur route ou sur circuit au volant d’une voiture sponsorisée par Marvin. Lors du Grand Prix de Suisse, à Berne, en 1950, il rencontre Fangio. Leur amitié dépasse la passion de l’automobile. Le pilote italien viendra visiter la fabrique en 1954, et portera une Marvin. Un autre grand pilote suisse, Tulo de Graffenried, sera l’ambassadeur de Marvin.

Quelques repères chronologiques

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