Voici venu le temps de la quatrième génération d’Omega Seamaster Planet Ocean 600M. Depuis ses premiers pas en 2005, le visage de la montre a évolué, mais la quatrième génération présentée aujourd’hui est un véritable changement par rapport à la plongeuse que nous avons tous connu. Ses courbes et son dessin nous rappellent aux belles heures de la plongée chez Omega, et cette nouvelle Seamaster Planet 600M est une somme de détails de qualité qui signe une montre à nos yeux réussie.
Avant la Planet Ocean, dont la première itération a été présentée e 2005, il y a eu tout un monde de plongée. L’héritage de plongée d’Omega a commencé en 1932 avec la sortie de la Omega Marine alors testée dans le Lac Léman à plus de 70 mètres. Un premier pas vers l’idée d’une montre que l’on utilise en plongée.
Si la collection Seamaster apparait à la fin des années 1940, elle n’est au départ que le penchant civil des montres des militaires de la Seconde Guerre mondiale, et serviront d’ailleurs encore aux militaires. Il faudra encore attendre quelques années avant de voir apparaître les montres de plongée Seamaster, et en particulier l’année 1957 ou la trilogie Speedmaster, Railmaster et Seamaster 300 fait son apparition. La fenêtre qui s’est alors ouverte a grandi et ne s’est jamais fermée. Les liens d’Omega avec les grands noms et les grandes entreprises de la plongée ont tendance à être oubliés, mais il serait un grand tort de ne pas citer le capitaine Cousteau et la COMEX pour l’utilisation de ces montres, jusqu’à la Seamaster 600 dite « PloProf » et son visage caractéristique.
Quoi qu’il en soit ce petit monde marin évolue, et suit bien les époques qu’il traverse. On trouve ainsi dans les années 1980 et 1990 des itérations Seamaster qui intéressent notre propos, notamment la Seamaster Polaris, ou même celle que l’on appelle « Pre-Bond » avant les aventures de notre cher Pierce Brosnan. Et lorsque en 2005 la première génération d’Omega Seamaster Planet Ocean apparait, elle reprend des traits d’identité du passé, qu’il s’agisse de la double lunette, ou encore des anses et même la forme de certains index.
Pour vous la faire courte, en 2005 on découvrait la Seamaster Planet Ocean. En 2009, en « transition », on découvrait l’introduction du LiquidMetal pour les repères de lunette, et la deuxième génération faisait son apparition en 2011, introduisant surtout l’utilisation du calibre 8500, largement visible à travers le fond saphir. La troisième génération apparait en 2016, et cette fois le calibre 8500 laisse sa place au calibre 8900 certifié Master Chronometer par le METAS, et on trouve les diamètres de 39,5 et 43,5 mm.
2025 nous offre donc la quatrième génération de Seamaster Planet Ocean, pour notre plus grand plaisir. La première fois que j’ai eu les montres entre les mains, j’ai été choqué de la sensation (et ça n’est pas qu’une sensation) de qualité que la montre renvoyait. Après avoir mis la montre au poignet pour en apprécier les proportions, je n’ai pas pu croire que j’avais une diamètre de 42 mm de diamètre entre les mains, tant les cornes sont courtes et l’ensemble cohérent. Il faut aussi noter une diminution d’épaisseur de 16,1 mm à 13,79 mm et l’utilisation d’un verre plat, apportant de meilleures proportions à l’ensemble.
On a plaisir à trouver un boitier aux courbes importantes, jouant très bien avec l’alternance de polis et brossés, sans oublier le magnifique chanfrein évolutif. Avez-vous remarqué la disparition de la valve à hélium ? une signature de la Planet Ocean que certains regretteront, mais inutile à mon sens.
Le travail que j’apprécie se déroule autour du cadran, aux détails somptueux. On y retrouve les index trapézoïdaux, me faisant songer à ceux de certaines références Seamaster 300. On trouve des index en appliques à 3/6/9 heures et midi, et pour finir deux aiguilles Broad Arrow survole cet ensemble cohérent, sans date !
À l’intérieur, on trouve le bon calibre automatique 8912, certifié Master Chronometer par le METAS et offrant 60 heures de réserve de marche.
Trois « versions » ou têtes de montres sont présentées. Trois versions aux cadrans noirs, au choix avec insert en céramique noir, bleu ou orange. Les index chiffres arabes de la version insert bleu sont blancs, ceux de la version noire anthracites, et ceux de la version insert orange, oranges !
Les nouvelles Omega Seamaster Planet Ocean 600M sont disponibles à partir de 8.400€ pour les versions bleue et noire équipées d’un bracelet caoutchouc noir. Il est temps de causer bracelet. Je dois dire mon petit faible pour le bracelet acier, qui me fait songer à des bracelets acier historiques que l’on pouvait trouver dans la collection Seamaster dans les années 1960 et 1970, à trois rangs de maillons, dont un plus large au centre. La boucle n’est pas en reste, largement bien finie et équipée d’un système de micro-ajustement très pratique. En conclusion, je dois vraiment vous dire que cette Seamaster Planet Ocean est dans mon top 3 des montres présentées cette année, tant la perception des proportions et de la qualité est présente.