Farer Lander IV GMT 36mm Une GMT compacte, élégante, au design astucieux

Farer Lander IV GMT 36mm Une GMT compacte, élégante, au design astucieux

Avant de devenir quelqu’un qui gagne sa vie en écrivant des articles sur les montres, j’étais d’abord un passionné de montres. Et je le suis toujours. Et même si je n’écris que sur les montres qui m’intéressent, il m’arrive parfois de pouvoir vous parler de montres que j’étais vraiment impatient de découvrir en vrai. C’est ainsi que j’ai attendu deux ans pour examiner la Farer Lander IV GMT en 36 mm, une petite création horlogère distinctive réalisée par la marque britannique indépendante ma foi très populaire. La Lander est la principale collection GMT de Farer, initialement lancée dans un boîtier de 39,5 mm, mais il y a environ deux ans, la marque a décidé de la décliner dans la taille parfaite selon Vincent, en 36 mm. Parlons-en !

La marque et la collection

Même si je viens de dire que Farer est une marque horlogère indépendante très populaire, je suppose que vous n’en avez jamais entendu parler jusqu’à aujourd’hui. En tant que grand amateur et fan d’horlogerie et fervent défenseur des marques indépendantes, je connais Farer depuis au moins cinq ans. L’essence de la marque est de concevoir des montres qui nous sont familières, mais sous un angle nouveau et presque ludique, en utilisant des couleurs contrastées et vives, en réinventant l’apparence des montres habillées, quotidiennes, de plongée et GMT, et en intégrant à chaque collection des éléments de design uniques, tels que la couronne décorée d’un capuchon en cuivre et en effet des contrastes intenses et subtils entre les couleurs. Farer sort rarement des montres avec des cadrans noirs, car elle maîtrise très bien les couleurs. La Lander IV GMT, par exemple, affiche un cadran bleu pétrole que je trouve particulièrement attrayant et élégant. 

Comme mentionné dans l’introduction, la Lander a toujours été la principale collection GMT de Farer, même si aujourd’hui d’autres modèles de la marque sont équipés de cette complication. Cependant, à ses débuts, cette collection existe en plusieurs couleurs de cadran, chacune portant un nom unique, mais présentant le même design de boîtier et de cadran qui constituaient leurs principales caractéristiques distinctives. Au fil des ans, Farer a décidé de retirer certaines versions de cette GMT pour n’en garder que deux, sans doute les plus populaires : la Lander désormais dans sa quatrième version et en deux tailles, 39,5 et 36 mm, ainsi que la variante Kano, également en 36 mm, mais avec un cadran rose bonbon. J’étais particulièrement impatient de découvrir la version 36 mm, car on ne trouve pas souvent de montres GMT petites sur le marché aujourd’hui, surtout à ce prix : 1 575 €, comme présentée ici avec un bracelet en cuir suédé vert d’eau.

Un design unique qui m’a séduit

Peu importe ce que nous pouvons nous dire sur ce que les montres représentent pour nous et pourquoi nous les achetons, nous sommes toujours attirés par une montre plutôt qu’une autre en raison de son design et, par conséquent, de ce qu’elle nous fait ressentir. Je ne pense pas qu’un calibre certifié COSC et METAS nous aide réellement à nous sentir exceptionnels, mais un cadran soigneusement conçu et un boîtier bien proportionné y contribuent très certainement. C’est pourquoi j’étais impatient de vous parler de la Farer Lander IV GMT 36mm, car j’ai été séduit par son design. Tout d’abord, parce qu’elle a quelque chose d’une montre de terrain avec ses grands chiffres arabes pour les index des heures (j’adore les montres de terrain !) et ensuite parce que c’est un garde-temps fonctionnel où les complications date et GMT s’intègrent parfaitement dans le design propre du cadran. Tout est à sa place et tout fonctionne bien ensemble.

Plus précisément, je suis impressionné par le fait que Farer ait adopté trois designs différents pour les aiguilles, celles des heures et des minutes ayant la forme de seringues de style pilote, complétées par une finition argentée mate. L’aiguille des secondes est entièrement peinte en orange et son extrémité a la forme d’une flèche creuse, ce qui constitue le deuxième élément du langage stylistique de Farer, présent dans bon nombre de ses collections. L’aiguille GMT est quant à elle peinte en rouge et complétée par une pointe en forme de flèche dotée d’un revêtement luminescent. En regardant de plus près le cadran, on constate donc que cinq couleurs s’harmonisent entre elles de manière cohérente, les chiffres arabes étant peints en blanc et des éléments bleu vif se trouvant sur la minuterie et le rehaut. Encore une fois, tout s’assemble harmonieusement et j’en suis étonnamment très fan (car je préfère les cadrans monochromatiques). 

De plus, ce qui semble difficile à réaliser pour de nombreuses marques, c’est le fait que la complication GMT soit parfaitement intégrée dans le cadran tout en restant très lisible. Souvent, les marques sacrifient la lisibilité au profit de la fonctionnalité, ce qui n’est pas le cas ici. Farer a rapproché les index des heures vers le centre du cadran, qui est en fait en creux, afin de faire de la place pour l’échelle GMT imprimée entre les index des heures et la minuterie localisée sur le rehaut étroit et presque invisible. Les heures paires sont indiquées par de petits chiffres et les heures impaires par des points, qui me semblent tous deux être imprimés en blanc crème plutôt qu’en blanc pur, mais je ne peux pas l’affirmer avec certitude car ma vue baisse avec l’âge (pauvre de moi). Farer a également fait un excellent travail en intégrant la date à trois heures, au moyen d’une découpe en forme de hublot, avec des chiffres blancs imprimés sur un disque de date de couleur assortie.

Le boîtier et la Lander IV AU PORTÉ

Pour améliorer davantage un ensemble déjà excellent, Farer a associé le superbe cadran (selon votre humble serviteur) à un boîtier classique et élégant. J’y vois un soupçon de Rolex Oyster Perpetual en raison du boîtier central arrondi et entièrement poli, avec des cornes fines qui s’incurvent délicatement vers le poignet. Le boîtier central est orné d’une lunette fixe bombée et complétée – coup de cœur – par un verre saphir bombé au profil vintage, semblable aux verres hesalite d’antan. Avec une petite couronne également bombée, la Lander IV impose une présence plus forte au poignet que ne le laisserait supposer son diamètre modeste de 36 mm. À ce propos, ce diamètre parfait (selon votre humble serviteur encore une fois) est associé à un corne-à-corne de 41,2 mm, une épaisseur totale de 11 mm et d’un entrecorne de 20 mm. Sur mon poignet de 16,5 cm, cette montre se porte extrêmement bien et oui, je suis vraiment enthousiasmé par ce modèle !

Un ensemble complet qui me plaît 

Certes, le design d’une montre est primordial pour nous, mais nous accordons également une certaine importance à la manière dont elle est fabriquée et aux composants utilisés. Et la Lander IV ne nous déçoit pas (moi, moi et moi) en matière de spécifications. Elle est en effet équipée d’un calibre Sellita SW330-2 Top Grade (4 Hz/56 heures de réserve de marche) régulé par la manufacture pour tourner à ± 4 secondes par jour. Le verre est un verre saphir bombé avec un revêtement antireflet intérieur, et le fond de boîtier est également en saphir. Le revêtement luminescent est du SuperLuminova BGW9 appliqué en 14 couches sur les aiguilles, les index et l’échelle GMT. La couronne n’est pas vissée, mais le fond de boîte l’est pour une étanchéité de 100 mètres. Enfin, il est possible de choisir parmi 13 types de bracelets pour l’adapter parfaitement à vos préférences, chacun augmentant ou diminuant le prix de total de ce modèle.

Conclusion 

Cette longue critique vous a-t-elle emballé pour la Farer Lander IV GMT 36 mm autant que j’ai eu plaisir à vous en parler ? J’espère que oui. Mais au moins, je me console en pensant que cet article vous a peut-être fait découvrir une marque dont vous n’aviez jamais entendu parler auparavant, et cela en soi est déjà une grande victoire ! Farer existe depuis un certain temps déjà dans le monde fascinant des micro-marques et des marques indépendantes, depuis 2015 pour être exact, soit à peu près à l’époque où d’autres marques indépendantes populaires des deux côtés de l’Atlantique ont vu le jour. Elle a lancé de nombreux modèles qui explorent différents genres horlogers en plus des GMT. Mais je trouve que celui-ci était un modèle particulièrement intéressant à vous présenter et j’espère revenir bientôt avec un autre modèle Farer.

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