Si vous voulez avoir l’air chic sur les circuits cet été, vous devriez mettre la main sur un chronographe à cœur mécanique. Alors vous recherchez peut-être quelque chose d’un peu différent de l’habituel, par exemple un cadran blanc et un design moderne, car tous les chronographes ne doivent pas nécessairement ressembler à un Speedmaster ou au El Primero. Eh bien, vous avez de la chance, car aujourd’hui nous allons jeter un coup d’œil à l’echo/neutra 1956 Chronograph White, une interprétation moderne et italienne de ce type de montre emblématique. C’est beau et plein de caractère comme on aime !
Revisiter un classique, ÇA N’est pas facile
Même si je pense que créer un nouveau design pour une montre de terrain est peut-être la chose la plus difficile à faire en raison de leur simplicité et de leur caractère épuré—parce que ce qui est simple est plus difficile à réaliser—, concevoir un nouveau chronographe est sans doute tout aussi difficile en raison de tous les modèles emblématiques qui l’ont précédé. En effet, la Rolex Daytona, l’Omega Speedmaster, la Zenith El Primero et bien d’autres sont les modèles classiques par excellence, et nous, amateurs de montres, avons la fâcheuse habitude de comparer un nouveau chronographe à l’un des incontournables de l’horlogerie. C’est en fait tout à fait naturel pour l’être humain de comparer ce qui est et ce qui fût. Il est donc soit stupide, soit courageux (ou les deux ?) pour une marque de proposer un nouveau design, et je peux déjà vous dire que l’echo/neutra 1956 est suffisamment différente pour mériter qu’on s’y attarde.
Parlons design en évitant les clichés
On a tendance à penser que les Italiens sont les maîtres de l’élégance avec une pointe de provocation, et même si on risque de tomber dans les clichés, cela peut être vrai, au moins en horlogerie et avec la 1956. Pour autant que je sache, l’echo/neutra ne ressemble à rien d’autre sur le marché, et son design unique, qui ressort surtout sur le cadran, se retrouve aussi sur la lunette et le boîtier. Il y a beaucoup d’informations sur le cadran, mais tout est équilibré et harmonieux. Par exemple, la lecture de l’heure est assurée par la combinaison unique d’une aiguille des heures en forme de flèche et d’une aiguille des minutes en forme de bâton, cette dernière étant ornée d’une pointe carrée que l’on trouve généralement sur les montres de pilote. Pour garantir une lisibilité optimale, les aiguilles sont peintes en noir et disposent d’un espace suffisant pour permettre l’application généreuse de peinture luminescente en leur centre.
Le cadran est complété par de longs index des heures imprimés en noir, faciles à repérer de loin, et par une minuterie entièrement graduée, aussi imprimée en noir, pour un réglage précis de l’heure. La singularité du design de la 1956 se poursuit ici, car echo/neutra a créé une hiérarchie parfaitement lisible entre tous les index, de sorte que les index des heures soient deux fois plus longs que les index des minutes et que les quarts de seconde soient bien plus petits. Mais ils sont tous lisibles, ce qui est aussi pratique quand on utilise la fonction chronographe pour chronométrer un événement à la minute et à la seconde près. On trouve aussi un totalisateur de 30 minutes à trois heures et un compteur des secondes à neuf heures. Et on peut donc déjà tirer une première conclusion sur ce modèle : il a été conçu pour être à la fois pratique et élégant, un équilibre que les marques ont souvent du mal à trouver.
Là où la magie opère
Ce n’est qu’une question de goût, mais ce qui me frappe le plus avec ce modèle, c’est le design de l’insert de la lunette. Cette dernière montre qu’on peut revisiter un dessin très classique et le rendre moderne. Mieux encore : on peut réutiliser une fonctionnalité dont on ne se sert plus pour en faire une que je serais personnellement le premier à vouloir utiliser, tellement, je trouve, elle est bien pensée. Le 1956 Chronograph est donc équipé d’une échelle télémétrique qui permet de mesurer la distance entre nous (qui portons la montre) et un autre point, par exemple l’artillerie ennemie ou une tempête qui approche. Elle est clairement graduée en kilomètres, chaque kilomètre étant indiqué par de petits chiffres dessinés dans une police de caractère moderne, accompagnés de petits et longs traits qui séparent chaque mesure, tout étant garni de peinture luminescente (ce qui est super cool) et assortis au design global du cadran.
Un boîtier musclé pour compléter le tout
On arrive enfin au boîtier qui est parfaitement dessiné pour s’accorder avec le cadran et la lunette. La première chose à savoir, c’est comment il se porte au poignet : comme vous pouvez le voir ici sur mon poignet standard de 16,5 cm, le boîtier de 40 x 46 x 14,1 mm a une présence raisonnable. Pour 14,1 mm, on trouve un verre saphir ultra bombé et d’un fond de boîte bombé aussi, qui confèrent au 1956 Chronograph une étanchéité plus que correcte de 100 mètres. Le boîtier est doté de cornes magnifiquement sculptées, de longs et larges chanfreins polis, d’une lunette entièrement polie, ainsi que d’une couronne et de poussoirs de chronographe polis. Ainsi, non seulement la prédominance des accents polis rend le boîtier plus visible, mais elle contribue également à rendre la 1956 vraiment élégante. D’une manière provocante ? À vous de me le dire.
Un joli design et de la bonne mécanique
Au-delà de son look, l’echo/neutra 1956 Chronograph White est aussi une montre solide avec de bons composants. Comme on le sait déjà, un verre saphir bombé et une lunette luminescente, mais aussi des aiguilles luminescentes, même si un seul index du cadran est luminescent, celui à 12 heures, ce qui est franchement un peu bizarre… ou audacieux ? Oui, audacieux, car la marque est allée jusqu’à mettre de la peinture luminescente sur chaque index de la lunette, littéralement chacun d’entre eux, ce qui signifie qu’elle aurait facilement pu en ajouter sur le cadran, mais a décidé que ce n’était pas nécessaire. Bon. Côté mouvement, on trouve un Sellita SW510M BH « élaboré » (4 Hz/58-63 heures de réserve de marche) à remontage manuel et construction bi-compax, qui vous permettrait de chronométrer un évènement pendant une plongée ou sous une averse, puisque, comme on le sait, la 1956 est étanche à 100 mètres.
Conclusion
La dernière question, et pas des moindres, est donc : combien devrait coûter une montre comme l’echo/neutra 1956 Chronograph White et est-ce qu’elle rentre dans votre budget pour cet été ? Je peux vous aider pour le premier point, mais pas pour le second, car ce modèle coûte 1.690 € avec un bracelet en caoutchouc Tropic noir et un deuxième bracelet au choix sans supplément : un bracelet en cuir noir de course, un bracelet en cuir de buffle noir ou un bracelet en acier inoxydable (choisissez ce dernier). Je dirais donc que 1.690 € est un prix raisonnable pour un bon chronographe qui a son propre design et une liste de caractéristiques techniques intéressante. En conclusion, c’est un excellent choix pour vos prochaines vacances d’été.