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MEDEOR PULSOGRAPH Une montre, des rythmes

Quand le docteur Vincent Heyraud m’a interpellé il y a quelques semaines en me parlant d’une montre avec échelles pulsométrique et asthmométrique, il ne m’en a pas fallu davantage pour foncer tête baissée. Un projet plutôt hors du commun, et à mon sens bien réalisé. Aujourd’hui, on vous parle de médecine, de Vincent, et de sa montre Medeor Pulsograph.

Qui est Vincent ?

Vincent est pharmacien à Toulouse, mais il a auparavant exercé comme nageur sauveteur secouriste. Vous allez me dire : et les montres dans tout ça ? Vincent, malgré un amour de jeunesse pour la G-SHOCK, lui préfère les montres mécaniques. Il investira du temps pour Yema, notamment autour de certains projets Yema Collab x Fan. C’est à ce moment que se concrétise l’idée de la montre Pulsograph, avec la signature d’une aiguille traversante sur le cadran et l’utilité d’une échelle pulsométrique.

Le projet n’avançant pas par ce biais là, il a pris contact avec des chefs d’entreprise ayant fait naître de récentes marques, et leur aide a été précieuse, notamment sur la façon de réaliser les différentes parties de la montre. En parallèle, des membres de Yema Collab rejoignent l’aventure, en donnant volontiers leur avis sur les dessins, quand des médecins anesthésistes, potentielles cibles pour Vincent, l’aident à retravailler l’échelle pulsométrique. Le tout pour obtenir une montre avec échelle pulsométrique qui soit adaptée à la réalité, où apparaissent des valeurs paliers, pour pouvoir réagir dans l’urgence.

Le jour où j’ai Vincent au téléphone, il me dit en avoir eu besoin le jour même en vaccinant un enfant de 13 ans pour vérifier que le malaise vagal ne soit pas une réaction allergique. D’où le regard important sur la tension et la fréquence cardiaque.

Medeor, c’est une montre pensée par des professionnels pour des professionnels, et aussi des particuliers. On comprend sans détour le cahier des charges strict, pour un usage pro et par les secouristes. Une petite formation ne fait jamais de mal !

Medeor Pulsograph

Commençons par le début de l’histoire : Medeor. Pas le nom d’un chien stylisé, mais bien un terme Latin pouvant signifier soigner et guérir. La montre étant pensée comme robuste pour suivre le professionnel médecin sur le terrain, l’idée d’une montre façon plongeuse a été choisie. Un boitier en acier de 40 mm qui s’assoit bien sur le poignet et qui résiste à la pression de 20 BAR, un saphir double dôme pour donner de l’importance au cadran.

Le cadran noir est plutôt simple. Les index 3/6/9 sont en chiffres arabes et le reste des index sont bâtons, le tout couplé à une minuterie blanche et des écritures blanches brillantes du plus bel effet. C’est du côté de la lunette bidirectionnelle faite de céramique et de tungstène qu’il faut aller chercher davantage de complexité. N’oubliez pas : déchiffrer son fonctionnement passe forcément par l’aiguille des secondes traversantes. Vous allez comprendre pourquoi.

On y trouve deux échelles, pulsométrique (céramique bleue) et asthmométrique. Et plutôt qu’un long discours, je vous laisse admirer les dessins explicatifs de Vincent pour tout comprendre de la plus simple des manières.

Ne vous fourvoyez pas, il faudra pour les béotiens faire deux mesures différentes pour avoir la fréquence respiratoire et cardiaque. Quand on a l’habitude, Vincent me dit en revanche qu’il est très simple de comptabiliser les respirations en même temps que les battements cardiaques. Chacun sa spécialité !

Même si ce n’est pas le plus vital, on trouve à l’intérieur les battements d’un bon mouvement mécanique à remontage automatique G101 de chez La Joux-Perret, dans une version “élaborée” offrant une précision à -7/+7 secondes par jour, ainsi qu’une belle réserve de marche de 68 heures. L’assemblage a lieu à Bordeaux.

Une montre disponible sur le site de la marque en pré-commande aux prix de 595€ (au lieu de 1100€) jusqu’au 20 novembre avant une augmentation de prix pour les prochains clients. Le tout pour une livraison mi-juin 2024. Un projet que l’on apprécie, et au-delà d’une montre qui à mon sens respecte les bonnes proportions, elle arrive à se focaliser sur sa vitale lunette, couplée à cette aiguille traversante des secondes qui lui va si bien. Au-delà du professionnel qui saura trouver en elle l’outil idéal pour certaines mesures, elle plaira aussi à l’apprenti médecin amateur de montres qui veut se former aux premiers secours. Il est toujours plus élégant de donner l’information depuis sa montre, non ?

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