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BALTIC TRICOMPAX Une ode à la course auto

Publié le 19 septembre 2023 par Raphaël Guyet

A l’été 2022, la marque française Baltic faisait sa déclaration d’amour au monde de l’automobile en dévoilant en collaboration avec Peter Auto le chronographe Tricompax en édition limitée à 300 exemplaires. Heureusement pour le plus grand nombre, la marque a décidé de proposer ce modèle dans sa collection permanente avec deux cadrans : un panda et un reverse panda. Et nous profitons aujourd’hui, depuis la présentation des modèles fin 2022, de leur remise en stock pour vous les présenter.

BALTIC TRICOMPAX : INFLUENCES AUTOMOBILES

Les chronographes de course automobile trouvent leur âge d’or dans les années 60, période à laquelle les grandes marques suisses ont vu leurs garde-temps adoptés par les plus grands pilotes de l’époque. Nous vous contions cette épopée il y a quelques mois au travers des courses et garde-temps mythiques de cette période.

Le modèle Tricompax de Baltic tient clairement ses influences de cette époque, riche en design pour les chronographes et toute l’horlogerie en général. Vous vous en doutez ce n’est pas pour nous déplaire, car si les influences sont là, Baltic nous propose bien sa propre interprétation du chronographe de pilote automobile.

BALTIC TRICOMPAX : LE BOITIER

Le boitier de cette Tricompax mesure 39,5 mm de diamètre pour 47 mm corne à corne. L’épaisseur est contenue à 13,5 mm grâce à l’utilisation d’un mouvement à remontage manuel. On aurait cependant apprécié un fond de boite moins bombé, afin de gagner encore quelques millimètres d’épaisseur.

Malgré tout, le chronographe se porte comme un charme au poignet avec de très belles proportions. Le verre saphir double dôme apporte sa touche légèrement vintage et bénéficie d’un traitement antireflet. Avec une étanchéité de 5 bars, mieux vaudra rester sur la terre ferme. Le boitier présente de belles finitions brossées sur les cornes et la tranche de carrure, tandis que l’arrête de la lunette est polie, apportant une légère alternance de poli/brossé ô combien importante pour faire ressortir les formes d’une boite.

L’insert de lunette est en aluminium teinté noir avec un bel effet brossé. Dessus nous pouvons lire une échelle tachymétrique astucieusement graduée de 200 à 50 km/h. Habituellement les échelles tachymétriques sont graduées à partir de 500 ou 400 km/h, des vitesses qui n’ont pas beaucoup de sens. En permettant le calcul de vitesse sur plus de 60 secondes – 72 secondes pour être précis – Baltic nous permet de calculer des vitesses plus réalistes. A supposer que vous vous serviez de la fonction tachymètre de votre chronographe pour calculer une vitesse !

L’entrecorne de 20 mm et les cornes percées vous permettront de changer aisément de bracelet. A ce sujet, plusieurs choix s’offrent à vous. Le premier étant un bracelet en cuir suédé gris clair aux surpiqures écrues très confortable grâce à sa finesse et sa souplesse. Vous pourrez également opter pour le nouveau bracelet en acier à maillons plats lui aussi très confortable. Celui-ci est inspiré du bracelet flat link des premières références d’Omega Speedmaster et est très bien réalisé avec le maillon central satiné et les deux maillons extérieurs polis.

Le fermoir à double boutons pression est gravé de la mention « Baltic » et doté de deux positions de micro-ajustements. Le nombre de maillons se règle à l’aide d’un tournevis fourni avec l’écrin et le bracelet peut se retirer sans outil grâce à un système de pompe rapide. Bien que les bracelets proposés soient de grande qualité, ce Tricompax a tous les atouts d’un strap monster et l’on prendra vite goût à l’habiller de différentes attaches pour le sublimer.

LE VISAGE DE LA TRICOMPAX

Enfin venons-en à ces magnifiques cadrans panda et reverse panda. Ces deux versions partagent un jeu d’aiguilles dauphines dont les heures et minutes sont remplies de Luminova. Les aiguilles de la fonction chronographe sont également de forme dauphine ce qui est peu courant et apporte une touche d’élégance. Les index facettés en applique parcourent le cadran et disposent de points de Luminova au niveau de la minuterie contrastante extérieure. A midi, comme souvent chez Baltic, on retrouve l’index 12 en chiffre arabe, lui aussi en applique.

Le cadran panda est dans une teinte crème très réussie avec ses trois sous-compteurs noirs, texturés. Tandis que la version reverse panda présente un cadran noir avec des sous-compteurs blancs et des aiguilles noires pour un maximum de contraste et de lisibilité. On remarquera le beau travail réalisé sur ces sous-compteurs. A neuf heures, la petite seconde présente un cross-hair avec un trait allongé toutes les 5 secondes. A trois heures le totaliseur 30 minutes, assez classique, affiche les index toutes les 5 minutes. Enfin, à six heures on retrouve le compteur des heures affichées de manière radiale, très sixties. Le travail sur la police d’écriture des index des sous-compteurs et de la lunette est particulièrement réussi avec quelques clins d’œil aux passionnés comme l’open six/nine ou le sérif sur le 7.

LE CŒUR DE LA TRICOMPAX

La Baltic Tricompax est animée par le mouvement Sellita SW510-M à remontage manuel, établissant ainsi le petit rituel quotidien de remonter le mouvement avant de passer sa montre au poignet. Ce mouvement bat à 28 800 alternances par heure et dispose d’une réserve de marche de 63 heures. Les mouvements suisses Sellita disposent aujourd’hui d’une solide réputation et on retrouve cette référence chez d’autres marques au même segment de prix, ou plus élevé. Ce dernier justement est de 1.974 € sur bracelet acier et de 1.902 € sur bracelet cuir. On se rapproche donc de la barre des 2.000 €, ce qui est nouveau pour la marque Baltic, mais tout à fait justifié au regard de la qualité perçue sur ce modèle et des nombreux détails apportés au design de la montre et de son bracelet acier.

Ce chronographe Baltic Tricompax est un concentré de ce qui nous plait dans les chronographes de sport auto, cela nous donne envie de passer les gants perforés et de partir pour quelques tours de piste. Est-ce qu’un jour un pilote professionnel se retrouvera avec une Baltic Tricompax personnel dans les paddocks ? Seul le temps nous le dira, mais une chose est sûre, il sera un homme – ou une femme – de goût.

Le Tricompax est donc à nouveau disponible à la commande depuis aujourd’hui mardi 19 septembre. Une occasion à saisir quand on sait l’engouement qu’il suscite !