TRASKA : INTRODUCTION Le rêve américain

TRASKA : INTRODUCTION Le rêve américain

C’est un fait : les marques de montres indépendantes les plus populaires sont originaires des États-Unis. Cela peut être dû à une culture d’entrepreneuriat proéminente dans la culture américaine ou au fait que le marché de l’horlogerie y soit gigantesque (et non, il ne s’agit pas de nier le fait qu’il existe de nombreuses bonnes marques provenant d’Europe et d’Asie). Cependant, en tant que personne qui couvre principalement les marques indépendantes, je peux dire avec beaucoup de confiance que la plupart des marques à succès sont américaines. 

Vous vous demandez peut-être pourquoi je commence cet article de cette façon ? Parce que la marque sur laquelle nous braquons les projecteurs aujourd’hui vient de l’autre côté de l’Atlantique. Traska est une marque indépendante fondée en 2018 par Jon Mack, un jeune entrepreneur qui a acheté un aller simple pour Guangzhou en Chine après avoir fini ses études à l’université. Il voulait se familiariser avec l’énorme culture manufacturière de la Chine. Il l’a fait avec un objectif : créer une marque de montres qui pourrait offrir une grande valeur perçue.

Voyons s’il a réussi. 

La Philosophie de Traska 

Dès que j’ai tenu dans mes mains une Traska pour la première fois, j’ai immédiatement vu qu’il y avait quelque chose de différent dans cette marque—comparée aux centaines de marques indépendantes en existence. J’ai été surpris par la qualité de la finition et des tolérances parfaites, plus que par l’originalité du design. Bien que j’ai manipulé ma première Traska un an avant de parler à Jon, il semblait être le genre de personne à se dépasser dans tous les aspects de son entreprise horlogère. Son site Web est propre et détaillé, ses montres sont bien proportionnées et bien faites, et chaque nouvelle collection est meilleure que la précédente. Cela m’a amené à me demander quel genre de personne il était. 

Lorsque Jon a commencé à travailler sur son premier modèle, le Freediver, une plongeuse étanche à 200 mètres, il a pensé aux collectionneurs qui comme lui qui n’avaient peut-être pas les moyens d’acheter une plongeuse “de luxe” mais qui voulaient quand même posséder une belle montre. Jon a commencé à collectionner les montres anciennes lorsqu’il était adolescent et, à ce jour, il possède plus de montres anciennes que de montres modernes. Il était attiré par leurs petites tailles et leurs designs équilibrés. Ces montres étaient également bien faites par rapport aux normes précédentes. 

Jon a toujours eu l’esprit d’un entrepreneur. Enfant, il cultivait des tomates qu’il vendait à ses voisins pour 20 centimes l’unité. Plus tard, il s’est lancé dans la réparation des écrans des premiers iPhones. Il achetait les écrans sur Amazon et plus tard, réalisant qu’il pouvait faire une plus grosse marge, il les achetait en vrac en Chine. Il a immédiatement réalisé les nombreuses opportunités qui s’offrent à lui en apprenant le chinois et en s’installant en Chine. C’est ce qu’il a fait dès qu’il a obtenu son diplôme universitaire en commerce international. Il est devenu professeur d’anglais pour payer ses factures et a commencé à visiter des usines qui fabriquaient toutes sortes de choses, des planches de surf aux gobelets en papier. 

Il a passé trois ans à faire cela et à établir des contacts. Il a demandé l’aide d’un ami pour concevoir un logo et la première itération du Freediver. Armé d’un prototype, il a passé plusieurs mois à chercher les meilleures usines pour fabriquer ses montres. Étant très familier avec  le fonctionnement de la Chine, il décide de trouver la meilleure usine pour chaque partie de la montre (aiguilles, cadran, boîtier, etc.) et de trouver celle en qui il peut avoir confiance pour les assembler. Pour sa première série de production de la Freediver, Jon a effectué lui-même tous les contrôles de qualité. Il pensait qu’il était crucial d’être présent en personne pour suivre chaque étape du processus de production afin de garantir la meilleure qualité possible. 

Il était si méticuleux que le propriétaire de l’usine avec laquelle il travaillait pour se procurer les pièces et assembler la montre lui a décerné le prix du client le plus emmerdant. Le propriétaire a dit que Jon recherchait la qualité Rolex pour les prix Seiko. Je sais, c’est une sacrée déclaration à faire. Cependant, dans mon humble expérience en tant que journaliste spécialisé dans les marques indépendantes, je peux objectivement dire que les montres Traska sont particulièrement belles et, plus important encore, bien faites. 

Les Collections traska 

Comme nous l’avons déjà établi, le premier modèle de Traska était le Freediver. Aujourd’hui dans sa quatrième itération, la Freediver est le modèle le plus populaire de la marque et ce pour une bonne raison : elle est élégante, bien proportionnée et offre certaines des meilleures spécifications pour le prix. Elle est étanche à 200 mètres, possède des mouvements japonais Miyota de première qualité, des aiguilles taillées en diamant, un verre saphir bombé, des quantités de matière luminescente et, surtout, le boîtier et le bracelet sont entièrement recouverts d’un revêtement durcissant exclusif qui rend la montre très résistante aux rayures. Et tout cela est disponible pour 600 EUR. 

Après le succès de la Freediver, Jon s’est lancé dans la création d’une montre field, la Summiteer. Utilisant la configuration populaire du cadran 3-6-9, la Summiteer a été dotée plus ou moins des mêmes spécifications que la Freediver. Bien sûr, le cadran est différent, mais la qualité est la même. Alors que la Freediver mesure 40,5 mm de diamètre (ce qui est courant pour une plongeuse), la Summiteer mesure 38,5 mm. Comme nous le verrons plus tard en examinant les autres modèles de la marque, Traska a tendance à s’en tenir à des diamètres plus petits. 

Toutes les montres Traska ont en commun un design réservé, presque simpliste. Personnellement, j’aime l’aspect des montres Traska et je pourrais choisir n’importe lequel de leurs modèles et je sais que j’aurais une montre à valeur sûre. J’ai manipulé trois de leurs cinq modèles et chacun d’entre eux est assez fascinant. Encore une fois, leur design n’a rien de fou ou de bizarre, il est plus classique qu’autre chose. Mais c’est la qualité des montres et leur confort qui, pour moi, font de Traska une marque forte parmi les centaines de marques indépendantes en existence. 

Les trois modèles les plus récents suivent la même recette : de belles spécifications, une bonne finition et des proportions raisonnables. Le troisième modèle est la Commuter, la plus petite montre de la marque avec un diamètre de 36 mm. Le quatrième modèle, la Venturer, revient à un boîtier de 38,5 mm de diamètre et est doté d’une lunette tournante intérieure permettant de suivre un second fuseau horaire sur une échelle de 12 heures. Enfin, et plus récemment, la Seafarer est la version Traska de la plongeuse à double couronne, toujours avec un boîtier de 38,5 mm de diamètre. 

À Noter

Chaque marque indépendante qui connaît du succès au-delà de son premier modèle le fait parce qu’elle a trouvé une recette. Elle trouve le juste équilibre entre qualité, design et prix. Traska se bat sur un marché très compétitif de montres à moins de 1 000 euros, qui est criblé de mauvaises marques et, heureusement, composé d’excellentes marques. Il n’y a pas beaucoup de marques qui sont capables de produire continuellement de bons modèles, mais Traska le fait. Jon a réussi à créer sa recette du succès et il l’applique à chacun de ses modèles. 

Ce que j’espère avoir illustré à travers cet article est le fait que les montres Traska sont d’une valeur exceptionnelle. Comme mentionné au début de cet article, Jon voulait vendre de bonnes montres à un prix raisonnable. Quand il a commencé à travailler sur le premier modèle, il était obsédé par chaque petit détail pour rendre la Freediver aussi bonne que possible. Il pensait que sa réputation serait en jeu et qu’un mauvais premier modèle l’obligerait à renoncer à son rêve de fabriquer des montres. 

C’est avec cette mentalité que Jon a entrepris de créer le premier modèle, puis le deuxième, et enfin le troisième. Jon a fait de gros sacrifices pour réaliser son rêve et pour satisfaire ses premiers clients. Après tout, il a consacré trois ans de sa vie à établir les bonnes relations et à trouver les bonnes usines pour fabriquer de superbes montres. Je sais que cela peut sembler simple, mais ça ne l’est pas. Ce que j’essaie de dire ici, c’est que la façon dont les montres Traska sont fabriquées est une conséquence directe de l’engagement de Jon à faire les choses correctement, indépendamment de ce que vous pouvez penser de leur design. 

Conclusion 

Comme nous l’avons vu, Traska a toujours produit des montres de haute qualité à un prix raisonnable. Traska a tellement de succès que ses modèles sont toujours en rupture de stock. Non seulement il fabrique de bonnes montres mais Jon fait aussi de petits lots. De cette façon, comme il l’a expliqué, il est plus facile pour lui de garantir que chaque montre est bien assemblée et fonctionne correctement. Depuis sa création en 2018, Traska est devenu un nom connu dans le monde des marques indépendantes, comme j’espère que cela s’est ressenti à travers cet article d’introduction. 

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