Cartier guillotine : Témoin d’une grande Époque En vente aux enchères chez Tajan le 10 décembre

Cartier guillotine : Témoin d’une grande Époque En vente aux enchères chez Tajan le 10 décembre

Un coup d’oeil suffit parfois pour reconnaître des codes du passé. Un oeil qui se pose sur un design, sur des formes et des couleurs caractéristiques d’un autre temps, radicalement différent. A notre imaginaire de faire le reste du travail.

En horlogerie comme dans d’autres formes d’art, certaines montres sont le reflet figé d’un moment de l’histoire. Les pièces art déco font indéniablement partie de ces objets dont on saisit l’essence en un clin d’oeil : des formes géométriques parfois ornementales, le subtil mélange de l’or et de la céramique colorée, d’émail aussi. 

Laissez-moi faire avec vous un voyage dans le temps en vous parlant d’une très jolie Cartier Guillotine qui sera mise en vente par la maison Tajan le 10 décembre prochain.

Cartier Guillotine : une histoire de design

Certains d’entre vous le savent probablement, l’histoire joaillère de Cartier s’écrit depuis le milieu du XIXème siècle, déjà. Cartier a donc traversé des périodes riches en matière de créations, de courants et de styles, et a en particulier excellé dans le style art déco des années 1910 à la fin des années 1930 aussi bien dans la réalisation de bijoux que de montres bracelet. 

Quand on songe à Cartier et sa période art déco, un nom lui est indissociable : celui de Charles Jacqueau. Brillant élève de l’école des Arts Décoratifs à Paris, il est employé par Cartier en 1909 et produit déjà ses premiers dessins.

Il est celui qui sortira Cartier du style Garland inspiré du XVIIIème siècle dont la marque est encore grandement partisane, et qu’il ne trouve plus au goût du jour. Epris du style art nouveau, Charles Jacqueau donnera à Cartier ses lettres de noblesse art déco avant l’explosion de la Première Guerre mondiale. Une avance déterminante qui produira de grandes montres de de grands bijoux.

CARTIER « GUILLOTINE »

Les archives de la Maison Cartier font remonter cette montre de dame à l’année 1930. Loin de la révolution française, le nom atypique de cette pièce n’est qu’une description de la complication esthétique dont elle est le support. Et que l’on a tout particulièrement apprécié.

Par un mécanisme simple et néanmoins ingénieux de pression simultanée sur les deux boutons poussoirs se trouvant sur les tranches de la carrures à midi et six heures, le cadran se dévoile et la lecture de l’heure se fait en un clin d’oeil. 

Une façon poétique de lire l’heure et aussi de s’en éloigner à souhait.

Cette « guillotine » est une des nombreuses expressions de la mouvance art déco présente chez Cartier. L’or se fond à l’émail noir, décrivant des formes géométriques triangulaires et droites associées aux initiales de la dame qui la portait.

Côté mouvement, on peut lire sur un pont de celui-ci « EUROPEAN WATCH CO ». Une cohérence historique importante puisque c’est en 1920 que Cartier s’associe à Edmond Jaeger afin de créer la European Watch and Clock co, qui produira des mouvements d’une qualité et d’une fiabilité admirables.

La pièce proposée ici par Tajan dans sa vente aux enchères du 10 décembre prochain est dans un état remarquable de conservation, et tous ses composants sont originaux, qu’il s’agisse de son bracelet fait de petites mailles d’or jaune tout comme l’écrin Cartier qui la protège. Ce qui en fait une pièce d’une extrême rareté, chargée d’histoire et d’une vie parisienne des années 1930 à laquelle on ne peut s’empêcher de rêver.

Cartier Guillotine sur le site Tajan – Lot 40
Estimation : 30,000 – 50,000€

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