Junghans Meister Driver Du Bauhaus qui va bien vite !
Lorsqu’on s’intéresse à l’horlogerie allemande, deux aspects caractéristiques nous viennent immédiatement en tête : la (très) haute-horlogerie de Glashütte avec plusieurs dignes représentant dont l’adulé A. Lange & Söhne, mais aussi évidemment les designs horlogers minimalistes inspirés de l’esthétique Bauhaus.
Si Nomos rafle généralement les oscars en la matière, la légitimité de Junghans sur un segment de gamme plus accessible n’est plus à prouver non plus. Focus aujourd’hui non pas sur les dessins de Max Bill qu’on ne présente plus, mais sur la collection Meister Driver. Présentations.
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Chez Junghans, au sein de cette collection, deux pièces, moins minimalistes mais tout aussi équilibrées ont récemment attiré tout particulièrement notre attention. La Meister Driver Handaufzug, une trois aiguilles avec petite seconde excentrée à 6h et le Chronoscope, qui comme son nom peut le laisser sous-entendre, est un chrono… graphe.
Junghans Meister Driver Handaufzug
Voici une trois-aiguilles mécanique à remontage manuel aux proportions qui tiennent la route ! Une présence au poignet très agréable pour une boîte à l’ouverture de 37,7mm et une hauteur de boîte d’à peine 7,3 petits millimètres. Une bande de carrure dont les arrêtes plongeantes affinent encore davantage la présence et la ferait presque passer pour une montre extra-plate.
Le cadran secteur met joliment en avant l’imposante minuterie et sa police de caractère très germanique. Les aiguilles sont luminescentes.
Le bracelet d’origine couleur mastic étant vraiment très épais par rapport à la finesse de cette boîte, nous l’avons ici remplacé par un fin bracelet grainé noir aux surpiqures ton sur ton. Tout d’un coup, on retrouve véritablement un bel équilibre. Comme quoi, nous ne le dirons jamais assez, le choix d’un bracelet de montre n’est pas accessoire….
Junghans Meister Driver Chronoscope
La famille comprend aussi un élégant chronographe (rien de plus normal pour une montre de “driver”) qui se nomme Chronoscope.
De belles aiguilles dauphines, assez fines et singulières, apportent une belle lisibilité. Les couleurs utilisées sur le cadran marchent aussi très bien et donnent de beaux contrastes pour une excellente lisibilité : minuterie chemin de fer en blanc, cadran anthracite, sous-compteurs du chronographe d’un bleu-gris presque “amiral” et aiguilles des sous-compteurs “burgundy”. Un ADN racing et des boutons poussoirs de type “olive” que nous avons complété par un bracelet de type rallye, burgundy lui aussi. Un vrai plaisir auquel nous n’avons pas pu resister.
Côté calibre, nous sommes ici sur un mouvement à remontage automatique doté d’une réserve de marche de 42h. Qui dit automatique dit masse oscillante, et qui dit masse oscillante dit aussi souvent hauteur de boîte plus importante. Malgré cela, les proportions de ce Chronoscope restent contenues et harmonieuses puisque nous atteignons seulement 12,6mm d’épaisseur globale en incluant le verre bombé et le fond transparent vissé. L’ouverture de boîte est quant à elle de 40,8mm.
Le mot de la fin
Ces pièces ont attiré notre attention pour les bonnes raisons : proportions, finitions et confort au porté. La base saine.
Nous regretterons tout de même une étanchéité réduite à 30m qui ne s’autorisera donc que l’aventure d’une légère pluie ou d’une très brève immersion. Mais ce sont des montres de “Drivers” et non de “Divers”, ne l’oublions pas.
De jolies pièces originales qui ont beaucoup de caractère, c’est indéniable, pour lesquelles il faudra tout de même verser respectivement 1.000€ et près de 2.000€ pour la trois-aiguilles et le chronographe. Not cheap. Il faudra en plus, si vous voulez mon avis, aussi changer les bracelets pour que naisse réellement l’émotion de montres que l’on a envie d’emmener avec soi au bout du monde.
Mais ça, vous savez comme moi que ce n’est pas un soucis et surtout que vous l’auriez fait quelque soit le bracelet…