Laurent Ferrier SIHH 2019 : Une élégance sublimée

Laurent Ferrier SIHH 2019 : Une élégance sublimée

Dans le monde horloger où les nouvelles créations semblent trop souvent naître pour fair plaisir au consommateur fortuné en manque de reconnaissance et souvent de goût, un irréductible gaulois du nom de Laurent Ferrier continue à imaginer et à produire des pièces de haute-horlogerie discrètes, élégantes, et équilibrées qui cachent pourtant les plus hauts niveaux d’exigence et de finition auxquels un amateur de belles pièces peu aspirer. Un havre de paix et d’humilité qui se cache au carré des horlogers. Une visite qui fait du bien…

Une année très monochrome chez Laurent Ferrier qui décline ses références, de plus en plus nombreuses, avec de nouveaux cadrans très contrastés et délicats en opalin blanc et noir. Des cadrans à la texture subtile qui prennent la lumière tout en restant mats et un blanc très doux qui oscille entre mastic et écru. Une franche réussite qui prouve encore une fois que lorsque l’artisan s’attarde à faire naître de beaux produits, la magie de l’équilibre opèrent toujours, sans pavés de diamants, sans décorations excessives ni ouverture de 45mm. Côté mouvement par contre, les finitions sont tout en haut de l’échelle et les architectures de ces calibres autant de paysages au sein desquels on a envie de se perdre. Mais n’attendons pas plus, voici les présentations :

Laurent Ferrier Gallet Traveller Opalin

Voici le calibre développé pour les voyageurs intuitifs dans sa boîte en or blanc de 41mm pour à peine plus de 12mm de hauteur de boîte, verre inclus. Les nouveaux cadrans opalins aux forts contrastes rendent cette pièce plus sobre que jamais. Lorsqu’on s’approche, qu’on sort la loupe d’horloger et qu’on cherche l’erreur… encore une fois, on ne trouve pas.

L’heure “Home Time” se lit dans le guichet à 9h, tandis que le “Local Time” s’affiche traditionnellement sur le cadran grâce aux aiguilles “sagaie” signature de la maison. Un guichet “Home Time” à déroulement constant et progressif qui affiche donc deux heures afin d’économiser l’énergie requise par un saut de date instantané et ainsi conserver une belle réserve de marche de 72h. Un système auquel l’oeil s’habitue en quelques minutes à peine.

Les index goutte d’eau en or blanc sont d’une grande finesse et répondent parfaitement au logo poudré, “silver” ou “Slate Grey”. “Slate Grey” dites-vous ? Un détail qui hume bon le passé de pilote de Laurent Ferrier aux 24h du Mans.

Laurent Ferrier Gallet Micro-rotor Opalin

Le micro-rotor est l’une des spécialités de la maison et bénéficie aujourd’hui aussi, logiquement, de ces nouveaux cadrans opalins. Sans surprise, c’est également une sobriété qui lui va à ravir. Les photos parlent ici d’elles-mêmes. Une grande clarté, finesse et extrême élégance déclinées dans les boîtes “Gallet”, “Gallet Square” et “Montre Ecole”.

Côté calibre, l’architecture très claire du calibre valorise la petite masse oscillante intégrée et excentrée. C’est toujours aussi beau…

Laurent Ferrier Gallet “Montre Ecole” Quantième Annuel

Lorsqu’il s’agit de clarté, de facilité d’utilisation et d’élégance, voici que la maison marque encore des points dans la catégorie “quantième annuel”. Fini les différences de finitions du cadran, bonjour l’opalin et les contrastes tout en nuance. Une montre dont le calibre marque encore une fois par son ingéniosité et sa facilité d’utilisation. La date à affichage par aiguille (rouge) influe directement sur le mois. Ça va très vite et c’est très intuitif. Un bouton poussoir situé à 10h permet de corriger le jour tout aussi facilement sans avoir recours à l’utilisation d’un correcteur et d’un stylet. Nice.

Le calibre, bien évidemment, ne déçoit toujours pas, ni par son architecture ni par ses finitions. La mise en valeur de la longue lame du cliquet (remontage d’une douceur comparable à celle d’un petit chat), du spiral ainsi que d’un indicateur de niveau de marche des plus élégants qui permet ne pas encombrer ce beau cadran. C’est tout simplement la grande classe.

Conclusion :

Pénétrer l’enceinte Laurent Ferrier, c’est découvrir des pièces qui feront à nouveau briller les yeux des amateurs au recto comme au verso, par leurs niveaux de détail et le génie des calibres qui les animent. Les trois boîtes désormais signatures de la maison ont toutes tant de personnalité que je ne saurais personnellement même pas vous dire laquelle je préfère. C’est très rare et très bon signe.

Au risque de me répéter en terminant ces quelques lignes, voici ce que je considère comme de la très haute-horlogerie, transcendée avec goût par la compétence et une connaissance évidente de l’histoire horlogère. Nous avons été conquis…

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