Seiko SPB077 : Un nouveau Diver historique, professionnel et fin

Seiko SPB077 : Un nouveau Diver historique, professionnel et fin

Depuis plus d’un demi-siècle, la manufacture japonaise s’illustre dans le domaine des montres de plongée. Seiko est en effet, on peut le dire haut et fort, à l’origine de montres de plongée professionnelless parmi les plus populaires et les plus fréquemment retrouvées aux poignets de ceux qui taquinent régulièrement l’élément aquatique.

Depuis quelques années, Seiko nous gâte également régulièrement de ré-éditions de ses modèles iconiques et historiques en éditions limitées. De petites séries qui font mouche, pré-vendues généralement en un claquement de doigts et qui s’accompagnent également, chaque année, de leur évolutions modernes qui répondent aux dernières évolutions des normes ISO en matière de montres de plongée professionnelles.

C’est de l’une de ces montres que nous allons parler aujourd’hui, la Seiko SPB077, déclinaison contemporaine de la SLA025, elle-même ré-édition de l’iconique 6159 de 1968. Restez avec moi.

Descendant direct de la fameuse 6159 de 1968

Afin de comprendre comment nous en sommes arrivés là, il convient d’abord de reprendre les grandes étapes du chemin parcouru par Seiko entre la 6159 et la SPB077 que nous examinons aujourd’hui.

Seiko 6159 : L’originale

La plongeuse Seiko 6159 de 1968 (cinquante ans cette année, joyeux anniversaire) est bien connue des amateurs et collectionneurs de montres car elle représente pour beaucoup la quintessence de la montre de plongée Seiko, un standard avec lequel il faudra dorénavant compter. Une boîte monocoque taillée dans la masse qui permet dès lors une étanchéité à 300m et son utilisation pour les plongées au mélange. Une première sans valve à hélium. Un design distinctif, rond mais travaillé, une carrure aux tranches biseautées, large lunette, larges index et aiguilles pour une lisibilité parfaite. L’outil de référence japonais pour explorer le fond des mers était né et ce n’était que le début de l’histoire…

Seiko MarineMaster 300 : L’icône contemporaine

En l’an 2000, durant le lancement de sa collection historique, Seiko relance la MarineMaster 300. Une esthétique très proche du modèle original dont les 300 premières pièces furent produites avec des aiguilles, cerclage des index et lignes d’écriture dorés, en hommage à la référence de 1968.

Ces 300 premières pièces porteront d’ailleurs la référence SBDX003, avant que ne soit lancée la montres de série ci-dessous, la référence SBDX001 qui porte officiellement sur son cadran l’appellation MarineMaster

Dès lors, la Marine Master et son calibre 8L35 de 26 rubis rencontrent le succès qu’on leur connaît toujours aujourd’hui et trouvent leur place tout en haut de la pyramide des montres de plongée du soleil levant. Cette MarineMaster conserve la construction monocoque et l’homologation « He-Gas Diver », une vraie montre de plongée professionnelle dont les premières références commencent déjà, j’ai l’impression, doucement à se patiner. Etrange pour du Lumibrite, je sais, et pourtant…

Seiko SLA025 : La ré-édition

Dix-huit ans plus tard, cette année à Baselworld, nous découvrions avec plaisir la ré-édition officielle, encore plus proche du modèle original. Vue du ciel, cette SLA025 ressemble dangereusement à l’édition historique de la Marine Master de 2000. Cela change rapidement lorsqu’on s’intéresse à la fameuse carrure monocoque qui reprend cette fois la large tranche biseautée, le fond plat et une gravure qui elle aussi est très proche de celle de 1968.

On aime l’approche historique dans de nombreux détails, la couronne non-signée du logo Prospex, comme les premières Marine Master et ce cadran aux inscriptions dorées poudrées qui n’affichent plus que deux lignes de texte à 6h, pour davantage de clarté et d’équilibre. On aime un tout petit moins l’épaisseur de cette carrure qui est tout même assez compliquée à assumer au quotidien lorsque votre bleu de travail n’est pas une combinaison de plongée…

Seiko SPB077 : La ré-interprétation

Un chemin qui nous amène donc tout naturellement au sujet d’aujourd’hui : l’interprétation contemporaine de ce grand classique nommée SPB077.

Seiko SPB077 : lorsqu’évolution rime avec finesse

Et la surprise fut très bonne cette année, sans doute même meilleure que les années précédentes, je m’explique. On a parfois pu avoir l’impression que les éditions modernisées de ces grands classiques pouvaient perdre en substance ce qu’elles gagnaient en épaisseur. En effet, remplir toutes les conditions requises aujourd’hui par les normes ISO se traduit souvent par des boîtes, des index et des aiguilles de plus en plus imposantes.

Cette année au contraire, tout en remplissant les conditions requises à l’appellation « ProSpex Diver », la ligne de montres de plongée professionnelle de Seiko, le boîtier s’affine, la lunette aussi et l’on se retrouve avec une montre moderne, professionnelle, étanche et robuste qui devient aussi tout d’un coup beaucoup plus polyvalente hors de l’eau et portable à la ville. Interesting !

La boîte s’affine largement par rapport à la SLA025 et rapetisse même un petit peu. Nous passons de 44,8mm à 44mm d’ouverture pour une carrure qui s’affine de 15,7mm à seulement 13,1mm. Une différence qui se ressent évidemment instantanément au poignet.

Niveau mouvement, le 8L55 Hi-Beat est remplacé par le vénérable, robuste et respecté calibre 6R15 qui avec ses 23 rubis et 21600 alt/h délivre tout de même une belle réserve de marche de 50h.

Le Lumibrite Seiko n’est quant à lui plus à présenter tant ces cadrans se remplissent de kryptonite lorsque le soir tombe. Un détail qui nous rassure sur la lisibilité une fois la descente dans le bleu bien entamée.

Avec un prix de vente juste au-dessus des 1000€ sur bracelet acier, Seiko signe encore une fois un rapport qualité prix ultra-compétitif aux vues des finitions et des performances. Une montre de plongée aux accents historiques qui n’aura donc jamais été aussi à l’aise hors de l’eau, tout en disposant toujours, bien évidemment, de toutes les caractéristiques essentielles de celles que l’on emmène tutoyer les océans.

Définitivement une alliance des plus agréables pour ceux qui, comme moi, portent plus souvent leurs montres de plongée sur la terre ferme qu’en tête à tête avec les requins…

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