Méraud Bonaire : Nouvelles plongeuses aux saveurs résolument sixties

Méraud Bonaire : Nouvelles plongeuses aux saveurs résolument sixties

Certaines découvertes et nouveautés appellent notre regard à se poser plus longuement sur la pièce et nos mains à courir plus vite sur nos claviers pour en raconter l’histoire. C’est le cas de cette micro-marque belge qui proposera dès demain sa première montre de plongée. Laissez-moi vous présenter aujourd’hui Méraud et ses premiers Divers baptisés “Bonaire”.

Les Prémices :

Un message qui nous vient de Gand. Quelques photos macro sur internet. Des détails qui ne trompent pas et qui forcément attirent les regards et la curiosité des amateurs. On dirait bien une lunette saphir, semblable à celle d’une Blancpain Fifty Fathoms ou d’une Triton Subphotique…

Des anses travaillées, percées, et des alliages de polis et de brossés linéaires. On dirait bien le travail si non d’un collectionneur, celui d’un amateur éclairé qui aime et qui a eu en mains de beaux Divers des années 60. Il sera donc envisagé de rencontrer cette personne et de découvrir ces pièces. On ne se trompera pas.

Méraud Bonaire : Dans le vif du sujet

Méraud. Une sonorité douce et plaisante aux notes francophones. Extrait du mot français “émeraude”, la consonance est donc qualitative et comporte la syllabe “mer”. Pas déconnant pour un diver. Le nom du modèle est quant à lui hérité de celui de l’île caribéenne du même nom, connue comme l’un des paradis des plongeurs. Cohérence toujours.  

Proposer une pièce qui a du sens, un équilibre et des proportions cohérentes sans tomber dans le piège du clone de quelque chose que l’on connait trop bien est loin d’être chose facile. A cet exercice périlleux, je crois pouvoir affirmer que Stijn Busschaert (prononcez Stein, comme un américain) s’en est vraiment bien sorti. Jugez plutôt :

Un boîte de 39mm d’ouverture. Ça commence plutôt bien. Les anses sont joliment travaillées et le dessus des cornes laisse apparaître un brossé circulaire qui contraste très joliment avec la profondeur, la brillance et le bombé de la lunette saphir. Il y a donc tout de suite de beaux reliefs et une perception très qualitative. Cette impression se confirme avec deux cadrans soleillés et un cadran laqué noir, tous aux index cerclés. Quitte à jouer les textures et les reliefs, c’est toujours très cohérent.

La bande de carrure est volontairement épaisse afin d’accueillir un fond de boîte plat destiné à rendre plus “viril” et présent une ouverture de moins de 40mm qui peut encore effrayer des amateurs belges aux ossatures globalement plus solides que celle des parisiens. Je comprends l’approche, je respecte. C’est loin d’être choquant même si c’est pour moi un tout petit peu massif…

La lunette est fine. Ce choix est ici motivé par une volonté de rendre le produit plus élégant et donc plus polyvalent qu’une pure tool watch. Cette lunette fine agrandit par la même occasion une ouverture de cadran qui s’en ressent lorsqu’on passe la montre à son poignet.

Le calibre automatique qui alimente ces plongeuses est un mouvement suisse de chez Swiss Technology Production, fabricant de mouvements helvétique né en 2006. Le  STP1-11 est un calibre à remontage automatique de 11 lignes 1/2 qui fournit une réserve de marche de 44h. Plutôt standard sur le papier. Après tout, simplicité, robustesse et facilité d’entretient est bien ce que nous recherchons pour faire vivre une montre de plongée.

Même s’il est compliqué, vu le manque de recul que nous avons à la date d’aujourd’hui sur ce mouvement pour s’exprimer avec certitude, cela ressemble à un choix lui aussi logique et réfléchi.

Les bracelets traduisent eux aussi des choix éclairés. Ils sont en veau grainé d’une très belle qualité, souples, bien finis et d’une belle chute à la boucle qui rend plus élégante encore la présence de cette boîte masculine au poignet. C’est assez rare de nos jours pour être souligné et applaudir des deux mains les choix de Stijn, sachant que le moment venu le client pourra également choisir un bracelet en acier riveté de type oyster. Un design éprouvé qui correspond bien aux codes du modèle même si les technologies modernes rendent compliqué l’affinage de ce bracelet comme on le souhaiterait vraiment.

Notre avis

Une offre très séduisante qui verra bientôt le jour sur Kickstarter. Les montres Méraud sont des produits aboutis aux finitions vraiment intéressantes, surtout lorsqu’on sait que la montre sera proposée sur la plateforme de financement participatif aux alentours de 600€. Si je devais émettre une critique, c’est vrai que j’aurais personnellement souhaité voir naître cette plongeuse avec ce type de finitions dans des proportions esthétiques légèrement différentes. J’y aurais vu une lunette un peu plus présente et des index des heures un peu moins collés à la minuterie, c’est certain.

En même temps, cette montre n’est pas la mienne, c’est celle de Stijn et sa création a définitivement une personnalité bien à elle. Elle n’est un clone de personne tout en jouant avec les codes que l’on aime. Un exercice ô combien périlleux réussi ici avec brio et bon goût par un passionné.

Bravo Stijn, nos meilleurs souhaits t’accompagne donc dans cette  aventure…

Une aventure que vous pouvez suivre sur :

meraud-watches.com

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