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Portrait : Guillaume Tesson, une vie de volutes

Portrait : Guillaume Tesson, une vie de volutes

Aujourd’hui, c’est un portrait que je vais vous demander non pas de “consommer” avec plaisir, mais de “consumer” lentement, et d’observer les volutes de fumée qui s’en échappent. Je veux vous parler d’un ami, esthète, hédoniste et pointu. Et je ne parle pas de l’extrémité de sa moustache, mais bien de ses belles connaissances que l’on boit sans modération. Il connaît l’art de déguster un cigare, et même de le fabriquer. Mais, n’ayez crainte, le monde de l’horlogerie n’est jamais loin dans son intérêt. Mesdames, Messieurs, voici Guillaume Tesson.

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Enfant déjà, Guillaume veut être journaliste. Son oncle a peut-être aidé. Il arrête alors tôt ses études pour se consacrer à la presse régionale dans sa contrée natale de Nantes. Presse Océan pour les connaisseurs. Service militaire oblige, il rentre au service de l’État, mais dans la presse des armées. En quoi cela consiste t-il ? Livrer la presse au ministère et dans différents services. Un beau jour, alors qu’il se trouve dans les étages du ministère, il fait connaissance avec la Radio Azur FM. Une radio un peu particulière puisqu’elle distrait le contingent français sur le terrain en Bosnie, à Sarajevo. C’est ça qu’il lui faut.

Il en aura fallu peu. Il part plusieurs mois à Sarajevo animer nos chers soldats de 5h du matin à minuit. Une belle expérience. Tel le jour et la nuit, Guillaume passe ensuite quelques temps chez Playboy. On l’envie toujours.

Parfois, il suffit d’un détail, d’un petit élément déclencheur pour prendre des chemins que l’on attendait pas. Ce moment, c’est en 2004, quand son beau-père le convie à fumer un cigare, un Montecristo n*5. Tout le potentiel d’amour du cigare qu’il avait en lui  ressurgit alors violemment. La voie était toute tracée. Commence alors huit années au service de l’Amateur de Cigare, magazine de référence dans le domaine.

Cette période est un moment de créativité sans précédent. L’écriture certes, mais aussi la publication d’ouvrages liés à l’univers du cigare. À cette époque, le constat de Guillaume était indiscutable, les ouvrages de ce genre étant vieux d’au moins 7 ans. Certes, le monde du cigare n’a pas changé en sept ans, mais son environnement sans aucun doute. Il publie donc en 2009 l’ouvrage Cigares chez Hachette. Et en 2010 Le Petit Larousse des Cigares. Preuve de l’engouement pour ces publications, le premier ouvrage sera traduit en espagnol, le deuxième en Russe. Des bibles pour tout amateur ou passionné du cigare.

Portrait - Guillaume Tesson et le Petit Larousse du Cigare

Il est encore aujourd’hui correspondant pour Cigare Journal et Mr Cigare, mais si je devais le caractériser, je dirais qu’il est véritablement consultant/expert en cigares. Il organise aussi l’étape française du Cigar Smoking World avec son partenaire de longue date Cuervo y Sobrinos. Un beau métier.

Regardez attentivement la photo au-dessous. Vous voyez le cigare ? Il s’agit du sien, le Macanudo Inicio, qu’il a créé de A à Z, laissez moi vous raconter. Il faut revenir en 2014, lorsque la manufacture General Cigars lui propose un petit voyage initiatique en République Dominicaine pour voir les fameux rouleurs de cigares. Sur place, on lui laisse pleine liberté, sur conseils des rouleurs et du directeur, afin de réaliser son propre assemblage.

Portrait de Guillaume Tesson - Son cigare Macanudo Masters Serie Initio

Il cherche un cigare rond, très aromatique, et pas trop puissant. Il persévère, revient plusieurs jours sur place et enfin. La cape sera Hondurienne, la sous-cape provient du Connecticut, et enfin trois tabacs du Nicaragua et un tabac dominicain viennent former la Tripe. Le cigare est à la hauteur de ses espérances, et des nôtres. Car nous avons eu l’occasion d’en fumer quelque-uns lors d’une très belle soirée organisée par notre ami Jean-Christophe a.k.a L’Homme Français. Vous entendrez parler de lui prochainement…

Mais parlons peu, parlons montres. Guillaume s’est constitué une petite collection qui lui ressemble. Des pièces tirées de son passé, son histoire et sa famille qu’il aime à porter. Et c’est le plus important. J’ai eu une belle surprise quand Guillaume m’a montré une vieille Omega De Ville automatique. J’ai moi même possédé cette montre dans mes débuts, et ne l’avait jamais vue auparavant chez quelqu’un d’autre. Une montre exquise et discrète.

Il possède une autre montre à l’esprit résolument différent, mais tout aussi agréable à regarder. Il s’agit d’une Bucherer Manero Central Chrono. Une pièce qui possède une belle harmonie et des courbes finalement assez souples et douces.

Portrait - Guillaume Tesson et sa Bucherer Manero

 

S’il ne devait en rester qu’une ?

Sa Max Bill, sans doute. Il y est lié sentimentalement.

Une montre offerte par femme et amis pour célébrer un quarantième anniversaire. Mais il avait déjà jeté son dévolu sur cette pièce auparavant, et avait eu le coup de coeur qu’une Max Bill peut provoquer. C’est finalement le chrono qui l’a emporté sur la trois aiguilles. Une simplicité, une sobriété presque froide mais intemporelle et dont le regard ne se lasse jamais.

Quelle est ta ville préférée ?

Guillaume a grandit à Nantes, ville de coeur donc. Mais plus que simple ville de coeur, il y retourne très souvent, et la belle façon avec laquelle a évolué la ville le rend fier. La vie y est paisible, et les lieux où passer du bon temps y sont de plus en plus nombreux.

Outre sa ville natale, il me cite Sienne. Ville du déjà vu selon lui, car lors de ses visites, il lui semble être déjà passé par certains lieux, se souvenir de paysages et d’autres. La ville connue pour sa légendaire course de chevaux Palio sait toujours être accueillante et proposer des itinéraires gastronomiques et viticoles qu’il apprécie.

Un plat, cocktail favori (le cigare qui va bien avec ?) ?

Guillaume traverse en ce moment sa phase Bourbon. Une phase qui est partie pour durer. Ça sera donc un Bourbon Old Fashioned pour lui. De la glace, de l’angustora et le zeste d’orange qui va bien. Et du bourbon, of course. Un cocktail qu’il aime bien partager avec un cigare.

Il n’est alors pas étonnant que je lui demande son cigare favori. Non ? Un Double Corona de Punch. Le Double Corona est un grand cigare (environ 20cm) et sa construction avec des feuilles plus longues demande donc les meilleurs rouleurs. Cela laisse jusqu’à deux heures de plaisir, à ponctuer avec quelques Old Fashioned, donc. Modération quand tu nous tiens.

Chocapic ou Miel Pops ?

Sa fille prend les deux. Pas lui. Quand le diable le conseille, il se tourne volontiers vers une baguette fraîche, du beurre demi-sel (du beurre doux serait une offense), et une confiture d’agrumes, simplement. À ponctuer de quelques gorgées de café au lait. Quand son ange gardien veille sur lui, un lait écrémé et du Muesli biologique font l’affaire. Fair enough.


Pour ceux qui veulent encore mieux saisir son univers, Guillaume est en pleine préparation d’un podcast “Cigares, Spiritueux et Cuisine” avec son ami et complice Sébastien Chelin. Stay tuned.

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