Montres Corum SA : L’histoire vraie d’un amour fidèle

Vous savez sûrement que Corum est une marque pour laquelle nous avons beaucoup d’affection, et nous ne nous en cachons pas. Une maison qui propose des pièces aux designs pour le moins assumés, iconiques aussi parfois, et souvent  très techniques voir même joaillères. On aime ou on aime moins mais leurs créations ne laissent souvent pas indifférent.

Nous n’allons pas aujourd’hui vous refaire un historique de la marque, qu’il vous sera facile de trouver sur une toile remplie d’éléments historiques et autres photos d’archives. Nous allons aujourd’hui vous présenter une marque à travers l’histoire de celui qui la représente en France, en Belgique et au Luxembourg. Un chemin qui a croisé celui de cette marque il y a bien longtemps et qui pour nous, représente bien cet état d’esprit familial qui caractérise toujours cette marque.

Il s’appelle Vincent Fabien et est aujourd’hui Brand Manager pour les Montres Corum. Son histoire avec cette marque ne date pas d’hier : explications…

Corum & Vincent  : La découverte

C’est dès son âge le plus tendre , au début des années 70, que le jeune Vincent découvre les montres Corum. en effet, Anne Spentzas, sa mère, travaille alors pour le tout premier distributeur français de la marque et il grandit dans un monde fait de goodies Corum et un imaginaire au sein duquel se bousculent les noms et designs de Coin, Admiral’s Cup, Bubble et autre Golden Bridge. Vous comprenez alors l’affect qui se crée entre l’enfant et les montres de la marque.

Durant sa jeunesse et son adolescence, l’horlogerie ne sera jamais loin, sa mère occupera en effet différents postes au sein de la Maison Bréguet, pour qui Vincent se souvient d’ailleurs avoir travaillé comme coursier lors de ses études. Un long chemin attendait d’être parcouru…

Mme Spentzas allait terminer sa carrière chez Corum et Audemars Piguet. Un retour aux sources avec l’horlogerie, toujours, à proximité immédiate. Vincent a alors 18ans.

Corum & Vincent : L’apprentissage

C’est chez Chronopassion, auprès de Laurent Picciotto que Vincent a fait ses gammes et continué à apprendre le métier et l’amour des belles pièces. C’est en commencant d’abord tout en bas de l’échelle qu’il gravi pas à pas les échelons  pendant 11 ans jusqu’à faire partie intégrante de ce grand nom de la place parisienne aux côtés de celui qui il y a plus de vingt ans ouvrait sa boutique dédiée à Gerald Genta, bien avant que le célèbre désigner connaisse l’essors qu’on lui connait aujourd’hui. Avant-gardiste ? Oui. Osé ? Aussi.

Corum & Vincent : l’héritage

Retour aux sources il y a quelques années lorsque Vincent devient Brand Manger Corum pour la France, la Belgique et le Luxembourg. Un accomplissement, une ‘occasion rêvée de continuer à faire vivre la marque  pour celui qui se souvient encore du petit ciré jaune Corum qu’il portait alors qu’il n’était qu’un enfant, et de ses pièces qui l’ont fait rêvé et ont nourri son imaginaire et son amour de l’horlogerie.

Cette histoire, j’aime à la partager. Pourquoi ? Simplement parce que le développement de cette ‘industrie horlogère que nous aimons semble aujourd’hui très souvent dictée par de grands Groupes de Luxe, des conglomérats financiers dont les réactions sont inévitablement dictées par la réalité des chiffres, des menaces et des opportunités de croissance. C’est évident et ce n’est pas un reproche. C’est bien de la réactivité d’une industrie à sa réalité économique que dépend sa capacité à générer la richesse nécessaire à l’investissement futur, aux créations futures.

Seulement à trop miser sur la rentabilité des chiffres, on s’aperçoit parfois, tout d’un coup, que l’amour du produit s’amenuise, que la lueur qui pétille au fond de l’oeil décline.

Rencontrer quelqu’un comme Vincent, qui partage son amour pour cette marque avec autant d’enthousiasme est plus que rafraîchissant, surtout lorsqu’il nous explique que cette petite famille partage cette façon d’être, simple, et cette proximité au sein du groupe.

Oui, “Les Montres Corum” appartient aujourd’hui à une holding basée à Hong Kong, ce n’est un secret pour personne. Ce que beaucoup oublient dans leurs jugements hâtifs, ou ne savent simplement pas, c’est que Monsieur Hon Kwok Lung,  l’homme d’affaires Chinois derrière cet investissement, tout comme le nouveau COO Davide Traxler, ancien de chez Chopard, sont tous deux passionnés et  de véritable amoureux de la marque. Ce que me confirme Vincent qui croise  le premier chaque année à plusieurs reprises, et dont les échanges avec le second traduisent la proximité.

Dans une période actuelle de transition ,période difficile pour l’industrie où nombreuses sont les évolutions forcées, les prises de décisions importantes et les remises en question, il fait bon voir une Maison de haute horlogerie qui assume ses différences, ses prises de positions parfois surprenantes et est encore et toujours dirigée par une équipe réduite de passionnés.

Le réseau de distributeurs avec lesquels travaille la marque en témoigne. Un réseau constitué de nombreux fidèles qui eux aussi aiment la marque et travaillent avec depuis plus de 40 ans. Après tout, quelle plus belle preuve d’amour que la fidélité dans un monde qui bouge ?

Bon vent Vincent, et longue vie à cette Maison que tu aimes et que tu défends.