Portrait de la semaine : Have you met Jérôme ?

Portrait de la semaine : Have you met Jérôme ?

Promesse tenue. Nous avons eu une émotion immense à vous présenter le premier portrait de lecteur ainsi que le premier portrait d’un membre de la famille des Rhabilleurs. C’est un cycle vertueux que je viens enrichir aujourd’hui. Le nouveau portrait d’un Rhabilleur, ça n’a pas de prix. Toujours dans une même optique, ajouter une dimension humaine quand vous parcourez d’un regard intense ou tranquille nos articles. Tout comme il est important pour nous de vous connaître.

Have you met Jérôme ?

Il est neuf heures du matin. Je viens d’arriver au bureau, mes yeux ne s’ouvrent qu’avec un grand effort. Soudainement, fraichement sorti de l’ascenseur, arrive Jérôme avec un grand sourire, et surtout un thermos de thé à la main. Pas n’importe quel thermos. Un objet au design sobre, en verre, moulé à la façon d’un tube à essai à l’intérieur, se terminant par un bouchon en bois, peut-être même en bambou. J’ai toujours désiré son Thermos. En vain. Le choix du thé n’est évidemment pas laissé au hasard quand il s’agit de Jérôme.

Quelques mots amicaux s’échangent par la suite, quand je lui lance : « Sympa ton Nato ». Phrase à laquelle il me répond « Je l’ai fabriqué hier soir, découpé à la lame et cousu de mes mains, avant d’y appliquer trois teintures de tranche ». Vous saisissez un peu mieux le personnage ? J’oubliais, il l’a probablement cousu avec comme fond sonore Bumpin’on sunset de Wes Montgomery. Assis sur son tatami.

Premier bel aperçu de Jérôme. Mais c’est aussi un grand amateur de montres. Avec ses préférences, indéniablement. Vintage, certes. Mais de belles plongeuses, militaires, il fonctionne principalement au coup de cœur. De ses études des arts martiaux en 2003 à Kyoto, à son travail de photographe à Toronto, en passant par Sydney au service du Chef australien Michael Moore, découvrez Jerome.

 S’il ne devait en rester qu’une seule ?

Une seule montre ? Compliqué ! Même si je ne suis pas un collectionneur de montres, j’ai quelques pièces que je porte au quotidien. Une plongeuse, Tudor Submariner 79090 de 1989 ; une élégante Rolex 6424 de 1956 et un Chronographe CWC 1970 de la RAF, une ré-édition du début des années 2000 qui m’a été offerte par mon frère. Valeur sentimentale oblige je garderai sans doute la CWC, même si évidemment la polyvalence et la beauté du design de cette vieille Sub Tudor me fera toujours la mettre à mon poignet avec le sourire d’un petit garçon de 10 ans devant son jouet préféré !

Les montres c’est une chose, un autre plaisir à partager ?

Tellement ! Non, ma vie ne tourne pas qu’autour des montres… le Jazz et la musique brésilienne, les voyages, la photo… autant de domaines artistiques qui me fascinent par l’émotion qu’ils peuvent dégager, les rencontres et les moments de partage qu’ils génèrent. J’aime jouer de la guitare, ça me détend beaucoup. Je ne joue malheureusement pas aussi souvent que je le souhaiterais.

Même si aujourd’hui je photographie plus de montres que de sourires, j’aime photographier des portraits, souvent en noir & blanc, j’en ai d’ailleurs un mur rempli chez moi, mon “Wall of fame”, une façon d’avoir mes amis proches et souvenirs de voyages avec moi, même si beaucoup d’entre eux sont loin géographiquement.

Parmi tes escapades, une ville favorite ?

Plusieurs, Kyoto évidemment, qui ne change pas, où j’ai vécu des moments magnifiques et rencontré parmi mes meilleurs amis aujourd’hui. Sydney pour sa qualité de vie et sa multi-culturalité & Rio, qui restera toujours pour moi la capitale du naturel, du partage et de la Bossa Nova. Enfin Medellin en Colombie, où j’ai mon frère jumeau, que je ne vois vraiment pas assez. Ça fait quelques années que je n’y suis pas allé pas… je dois y retourner très vite !

Selon moi la qualité d’une ville, d’un lieu, se définit bien sûr par son héritage culturel mais surtout par la qualité des rencontres humaines que l’on peut y faire, disons que j’ai eu la chance de faire de très belles rencontres, c’est donc difficile de choisir !

Quel est le plus beau compliment que l’on puisse te faire ?

“Tu m’as manqué” ? Sinon sur un plan purement professionnel j’aime aussi beaucoup “j’ai lu ton dernier article, j’ai appris des choses et j’ai vraiment passé un bon moment, tu m’as fait sourire”. Ça me fait réellement plaisir !

Un plat/cocktail qui te ressemble ?

Etant donné que Gabriel m’a volé le Negroni, je dirais le “J-Spot”, un short-drink inventé à Sydney a base de gin, mais aussi de jus de concombre, citron vert et menthe fraiche, avec un tout petit peu de sucre pour brisée l’acidité. Un cocktail frais mais puissant, bien équilibré, aux saveurs d’Asie du Sud-Est qui font immédiatement voyager, forcément ça me plaît beaucoup !

Des plats il y en a beaucoup trop, j’adore cuisiner !

Chocapic ou Miel Pops ?

Plutôt Granola croustillant, fruits frais, fromage blanc et copeaux de chocolat ! Ça, c’est la vraie vie des céréales au petit déjeuner !

À nouveau, lecteurs, pouvez-vous sentir l’ambiance quotidienne qui règne dans les bureaux des Rhabilleurs ? Il n’y a pas une journée sans que Jérôme ne nous enseigne quelque chose. D’un album de jazz oublié ou d’une rareté extrême, à l’anecdote d’une soirée particulière à Antioquia en Colombie, au détail précis du bracelet d’une Sub. C’est un perfectionniste, amateur de toutes les choses raffinées et belles qui peuplent le monde. Et puis de temps à autres, il sort une très grosse punchline de Top Gun, ou d’un film d’arts martiaux. Du grand Jérôme. Il a soif de voyages, encore et toujours, son frère Nicolas devrait bientôt recevoir une visite…

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