Rolex 6424 (Circa 1956)  : Une Oyster Precision pas comme les autres

Rolex 6424 (Circa 1956) : Une Oyster Precision pas comme les autres

Rolex, Oyster, Precision. Trois mots. Des montres produites entre le début des années 50 et la fin des années 60, avec de nombreuses variantes de cadrans et de mouvements, souvent dans des boîtiers de 34mm, et équipées de mouvements perpétuels. Simplicité du cadran et lisibilité, finesse et élégance de la boîte, autant de caractéristiques que l’on apprécie toujours aujourd’hui.

Aujourd’hui une référence en particulier attire notre attention, il s’agit de l’une des premières versions de la référence 6424 datant de 1956.

Un mouvement automatique à remontage manuel

Un boitier Oyster qui abrite un coeur mécanique. Pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du calibre 1012 à remontage manuel. Un mouvement de petite taille, robuste et fonctionnel de 17 rubis et  équipé d’un double anti-shock. Belle surprise, le mouvement est très joliment décoré par Rolex, fait assez inhabituel pour la marque couronnée qui a toujours fait davantage dans la performance que dans la décoration. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’aime…

Une configuration de cadran rare ?

Cette référence 6424 eut droit à quelques déclinaisons cosmétiques, variantes de cadrans et d’aiguilles. La majorité des 6424 que l’on trouve aujourd’hui date de la seconde partie des années 60 et dispose d’un cadran noir ou silver, d’index et d’aiguilles batons. La couronne Rolex remplace également dans la grande majorité des cas l’index situé à 12h.

Ce que nous avons  entre les mains ici, c’est tout de même autre chose. Plus original dirons-nous, d’où son intérêt.

Un cadran patiné couleur vanille et une configuration étrangement similaire au modèle fabriqué en 1950, jamais commercialisé, et prêté par Rolex au néo-zélandais Edmund Hillary pour se lancer à la conquête du Mont Everest en 1953. Nous connaissons tous la suite de l’histoire.

On peut voir ici douze index facettés en appliques ainsi qu’une minuterie sous forme de 60 points peints.  La couronne Rolex ne remplace pas l’index à 12h mais se positionne en dessous avec les deux lignes d’inscriptions « Rolex » et « Oyster ». La mention « precision » arrive à 6h ainsi que « Swiss », juste sous la minuterie, à 6h également.

Les aiguilles en “fer de lance” sans contre-poids apportent un caractère bien trempé et la grande seconde centrale bleuie une grande élégance.

Un boîtier d’Explorer 1 ?

La particularité la plus évidente de cette référence ? Sa taille, évidemment. Lorsque la grande majorité des Oyster Precision, avec ou sans date arborent des boîtes de 34mm aux entre-cornes de 18 ou 19mm, cette référence 6424 affiche fièrement ses 36mm pour une distance entre les cornes de 20mm. Oui, jusqu’ici ça ressemble dangereusement à une Explorer des mêmes années avec sa couronne vissée sans épaulements… Sauf que : le mouvement mécanique à remontage manuel extrêmement plat utilisé, permet d’avoir un fond de boîte vissé également très plat qui confère à la montre une grande finesse.

Cette impression de finesse est encore accentuée par la grande ouverture de la boîte. Rappelez-vous, nous sommes en 1956, les normes ne sont pas les mêmes. A l’heure d’aujourd’hui, si vous voulez mon avis, cela reste une taille idéale pour une montre habillée.

Autre détail qui vous permettra de reconnaître une 6424 sur vos sites d’enchères préférés : Les anses non-percées. Détail exotique pour des Rolex des années 50-60. Les anses non-percées étant généralement réservées aux boîtes en métaux précieux.

Un plaisir encore accessible ?

Alors que la côte d’une Explorer 1 des mêmes années s’est envolée il y a bien longtemps, ces petites pépites aux looks très similaires sont encore sous les radars du grand-public, et c’est tant mieux !

Bien évidemment, cette configuration de cadran ne se trouve pas tous les jours, mais la patience est une vertu qui se travaille. Un choix bien plus original et rare que beaucoup d’autres…

Avec sa grande taille et son entre-corne de 20mm, c’est une dress-watch aux allures de baroudeur presque militaire à laquelle vous pourrez prêter toute la collection de bracelets de votre Submariner. C’est un bonus non négligeable.

Et pour ce qui est de se mettre en quête d’un bracelet oyster riveté d’époque et des pièces de bout correspondantes, c’est encore une autre histoire… mais c’est promis, on vous tient au courant !

Notre avis

Evidemment nous sommes conquis par cette vieille dame qui nous raconte des histoires. Le plaisir et le respect qui vont de pair avec le fait de porter une pièce qui vient de fêter ses 60 ans et n’a pourtant pas pris une ride, est bien présent.

Lorsqu’on voit toutes les pièces qui nous passent entre les mains et celles qui arrivent encore à nous procurer cette émotion… on se dit que la simplicité reste encore et toujours la plus belle des sophistications…

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