Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous une légende horlogère, une rumeur qui circule entre collectionneurs, qui se vérifie parfois… parfois seulement.
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi parmi les plus grands collectionneurs, parmi les amateurs, les hommes de goût les plus fortunés contaminés par cette passion horlogère… pourquoi parmi ceux qui ont tout eu, beaucoup terminent leur carrière de chasseur de trésor, une vieille submariner au poignet, un sourire au bord des lèvres et les yeux qui pétillent comme ceux d’un enfant de 8 ans à la veille de Noël ?
Pourquoi ces pièces nous procurent-elles tant d’émotions ? Nous nous sommes également posé la question et allons aujourd’hui tenter d’y apporter certains éléments de réponse.
La montre ultime ?
Une vieille Rolex Submariner 1680 ou 5513, une See Dweller 1665 ou, soyons fou, une GMT Master 1675. Autant de références, d’icônes, qui pour nombre de collectionneurs et d’amateurs, font battre nos coeurs plus vite, plus fort. Examinons donc les caractéristiques que toutes ces pièces ont en commun, shall we ?
Histoire
Des montres qui ont vécu, des pièces qui ont écrit l’Histoire et nous raconte une histoire que l’on continue à écrire chaque jour lorsqu’on la passe à notre poignet. Même si notre quotidien n’inclut plus forcément les fonds marins, les hauts plateaux de l’Himalaya ou les vols transatlantiques de la Pan American Airlines, il n’empêche que c’est là que ces modèles ont gagné leurs galons d’outils taillés pour l’aventure.
Design
Un design iconique et instantanément reconnaissable parmi les centaines de milliers de designs horlogers existants. Un équilibre des proportions, une taille de boîte parfaite qui se joue des tendances décennies après décennies et des qualités de finitions qui en font une montre sport que l’on peut porter en toute situation, tout autant à sa place sur une plage au large de l’Indonésie qu’avec un costume 3 pièces lors d’un baptême à l’abbaye de Westminster.
Un design fonctionnel, une lisibilité hors pair… la quintessence de la montre pour beaucoup, souvent copiée, jamais égalée… il est vrai qu’ils ont des arguments…
Robustesse
Inventeur des premiers boîtiers réellement étanches et testés en conditions réelles (qui commença par la traversé de la manche en 10h, à la nage, en 1927 par la jeune nageuse anglaise Mercedes Gleitze), Rolex a posé les bases des montres de sport d’une élégante robustesse à toute épreuve. C’est justement cette robustesse qui a permis à tant de ces pièces d’arriver jusqu’à nous dans d’aussi bonnes conditions…
Précision
Que ces références soient certifiées chronomètre ou pas, elles ont toutes en commun une précision qui a résisté à l’épreuve du temps, des calibres automatiques à la construction “simple” qui ont non seulement fait leurs preuves mais qui 30, 40 ou 50 ans plus tard, rivalisent toujours de précision chronométrique avec des montres neuves… Un hasard ? I don’t think so !
L’investissement ultime ?
Un investissement plaisir sans risque ? Ça y ressemble. Il est vrai qu’a l’instar d’une voiture ou d’autres biens de collection, une montre ne souffre que d’une seule décote en terme d’investissement : elle sera ou neuve, ou de seconde main. Mais ne continuera pas à perdre de sa valeur au fur et à mesure des années… bien au contraire.
S’il on met de côté les dérives spéculatives sur les montres Rolex vintage et l’engouement parfois insensé à l’égard de certaines pièces qui ne serait pas représentatif d’une tendance, on peut affirmer sans risque qu’on ne perdra pas un centime si l’on achète les bonnes pièces. Le seul risque étant d’en gagner, parfois même beaucoup. Cela suppose évidemment de vouloir revendre (dur) et surtout de ne pas perdre sa montre (encore plus dur si cela vous arrive)…
L’aboutissement d’une quête ?
Ces pièces seraient-elles une sorte d’aboutissement d’une quête horlogère ? Un graal parmi les montres ? Des pièces qui pour toutes ces raisons nous procurent un plaisir toujours renouvelé alors que d’autres se contentent de nous donner l’heure ? C’est bien possible. Ce qui est certain, c’est que quelle que soit la raison qui nous pousse à aimer les montres, qui sont très personnelles, diverses et variées, que l’on soit collectionneur, investisseur, amoureux de la belle horlogerie ou simplement féru d’aventures, ce sont des pièces qui ne peuvent nous laisser insensibles…
Des pièces, qui même lorsqu’on croit avoir fait le tour de la question, réveillera toujours en nous cet enfant qui rêve d’aventures…
Alors, à la légende qui veut qu’une collection se termine avec l’acquisition d’une 5513, à ceux qui prétendent que ces pièces peuvent nous guérir à jamais de ce besoin viscéral d’une prochaine acquisition : je vous entends, et il n’est sans dire que les arguments sont nombreux. Ahh… Si seulement c’était aussi simple…