Les Rhabilleurs vous expliquent Baselworld, dans ses moindres détails !

Les Rhabilleurs vous expliquent Baselworld, dans ses moindres détails !

Voilà plusieurs années que nous nous rendons, à l’approche du printemps, à Bâle. Bâle, c’est une petite ville suisse d’habitude bien calme, aux frontières de la France et l’Allemagne. Une ville qui d’aventure ne présente que peu d’intérêt (pardonnez-nous), mais qui une fois par an, pendant 10 jours, se transforme en un véritable théâtre de la démesure. Un théâtre qui ferait presque passer la place Vendôme pour le marché d’une petite ville de province, j’ai nommé : Baselworld.

Avec les années, nous nous sommes rendu compte que si nos proches, nos lecteurs ou nos diverses rencontres, le temps d’un verre, d’une nuit et plus si affinité, se prêtaient de plus en plus au jeu de nos pérégrinations horlogères, ils étaient (trop) peu nombreux à savoir ce qu’est véritablement le sus-nommé Baselworld.

Dans un élan de générosité éditoriale, et en vue d’introduire au mieux les surprises que nous vous réservons les 2 prochaines semaines pour Baselworld 2015, nous nous sommes fixés pour objectif de vous expliquer ce qu’est véritablement cet évènement.

Baselworld, ou l’art de la démesure

Plus qu’un simple salon, Baselworld est une ville en plein centre-ville de Bâle. Avec ses 160 000 m2 de surface, ce salon fait l’équivalent de 15 terrains de foot. A titre de comparaison, le Mondial de l’automobile n’enregistre que 96 000 m2 de surface. Petit joueur !

De l’horlogerie à la bijouterie, avec 2 200 exposants de 45 pays différents pour plus de 150 000 visiteurs, sans compter la presse (et croyez-nous, ça fait un paquet de monde), l’exposition est l’événement annuel majeur, surtout pour l’industrie horlogère. A côté, le SIHH sert d’apéritif…

Baselworld, une ville éphémère

Ephémère est un mot qui a toute son importance. Les sommes mises en jeu dans la construction des « stands » de chaque marque sont si importantes qu’on en oublie le principe même de « salon ». A la différence du Mondial de l’automobile, il ne s’agit pas de « corners » ou autres « espaces » marques. A Baselworld, comme une vraie ville, un « stand » est en fait un petit immeuble, avec un rez de chaussé, des étages, des salles de réception, des bars et autres commodités. Et croyez nous, il n’est pas rare de s’y perdre. Le tout réparti dans 4 hangars gigantesques. Baselworld s’est d’ailleurs vu agrandir d’une extension à 430 millions de francs suisse signée Herzog & de Meuron en 2013.

Alors certes ces méga-structures ne sont pas détruites après le salon, mais seulement démontées et rangées dans les sous-sols du salon. Mais compte tenu de la taille de ces édifices, on peut aisément imaginer le coût de la création, de l’installation et du démantèlement. De plus, il n’est pas rare qu’un lifting soit régulièrement entrepris par les marques, afin de rester toujours à la hauteur de leur image, comme tel a été le cas en 2013 pour la plupart des grands exposants.

A titre d’exemple, en 2014 Patek Philippe a vu les choses en grand, en agrandissant de 30% son espace occupé habituellement, pour une surface totale de 1 500 m2. Une structure époustouflante, entièrement vitrée, qui a couté plusieurs dizaines de millions d’euros. Pas étonnant, quand on sait que la société rencontre durant le salon 90% de ses détaillants, au nombre de 450 à travers le monde.

Les marques qui ont le privilège d’exposer dans halle 1 – le hall le plus important – ont toutes investi plusieurs millions d’euros dans leurs nouveaux stands (2013). De 2 à 6 millions pour les stands se situant dans la fourchette basse, au-delà de 22 millions pour les plus en vue. Il faut donc vendre un certain nombre de montres et faire beaucoup de contacts pour rentabiliser pareil investissement. C’est précisément ce qu’offre Baselworld.

Baselworld, des retombées faramineuses

La salon crée 13 000 emplois et génère des retombées économiques s’élevant à 2,4 milliards de francs suisse par an. On parle là des retombées de l’événement, pas des commandes passées, l’industrie horlogère suisse ayant exporté pour 21,8 millards en 2013.

Et pour Les Rhabilleurs ?

Vous l’aurez compris, si Baselworld représente la période la plus importante pour l’horlogerie, elle est tout autant pour nous. Entre trépignements, stress et préparation, c’est une période phare et riche en émotion dans notre vie de petit Rhabilleur.

8 jours passés sur place et autant d’heures de sommeil que durant un weekend « normal », 60 rendez-vous, des centaines de montres passées à nos poignets pour nos habituels #wristshots, environs 2500 clichés à trier et 70 Go de vidéo à dérusher… ça en fait du boulot !

Du boulot certes, mais loin de nous l’envie de nous plaindre, même après toutes ses années, on considère encore cela comme une chance et on en ressort avec des souvenirs plein la tête et autant de découvertes à partager avec vous chers lecteurs !

En témoigne cette vidéo réalisée avec amour et passion l’année dernière. Une vidéo immersive qui vous fait vivre notre roadtrip en direction de Bâle et vous fait ressentir l’ambiance qui règne au sein de cet incroyable salon :

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Pour les plus curieux d’entre-vous, rendez-vous, à partir de demain soir, sur notre espace dédié à cette édition Baselworld 2015 (ici), pour y découvrir toutes les plus belles créations signées Rolex, Tudor, Blancpain, Breguet, Patek Philippe, Frederic Constant, Tag Heuer, Omega, Nomos et bien d’autres.

Si vous voulez des #wristshots en Live, notre Instagram saura vous combler (suivez nous ici !), du Live Tweet ça se passera par-ici, et des relais Facebook par-là !

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