Cyril Despres roule pour Evilard
Confortablement installés au Bar 30, l’adresse incontournable du Sofitel Paris le Faubourg, nous nous sommes entretenus avec le quintuple vainqueur du Dakar : Cyril Despres. Sportif hors pair, homme au grand cœur, il est depuis peu l’ambassadeur de choc de la marque de montres Suisses : Evilard.
Après être entré dans la légende en gagnant son 5ème Dakar cette année, ce pilote hors-pair ne doit sa réussite qu’à lui même. Après avoir fait ses débuts sur cette course mythique en 2000 en pur amateur, au guidon d’une moto non compétitive et de terminer 2ème de sa catégorie, il a rapidement attiré l’attention des équipes d’usine. Depuis cette date il a remporté pratiquement toutes les grandes courses en rallye-raid et le titre de Champion du Monde en 2003.
Depuis quelques mois maintenant au guidon de sa nouvelle moto Yamaha, il a très gentiment accepté de s’entretenir avec nous le temps d’un Perrier menthe pour nous décrire son parcours atypique, ses ambitions, son engagement en Afrique et son tout nouvel intérêt pour l’horlogerie..
Les Rhabilleurs – Comment es-tu entré en contact avec Evilard ?
Cyril Despres – D’une passion commune pour l’Afrique, le petit fils du fondateur, Nicolas Voyame, m’a approché pour me proposer de devenir ambassadeur de la marque. Lors d’un voyage en Suisse fin février dernier, je suis allé découvrir l’univers Evilard qui m’a tout de suite séduit.
Étais-tu familier avec le monde de l’horlogerie auparavant ?
Très peu.
J’ai eu la chance de gagner quelques montres au cours des différentes compétitions que j’ai gagné mais sans m’y intéresser plus particulièrement. Il faut dire aussi que mon métier d’origine, mécanicien, ne me permettait pas forcément de pouvoir acquérir une très belle montre.
En revanche, le côté « mécanique » de l’horlogerie m’intriguait et, lorsque j’ai visité les ateliers d’Evilard, j’ai été impressionné par la technique, la précision et la miniaturisation nécessaires à l’élaboration de telles pièces.
Qu’en est-il de celle que tu portes aujourd’hui ?
Il s’agit du modèle « Esquisse Alpha Evo Skeleton » que j’aime tout particulièrement pour son design, sa légèreté et son mouvement, visible directement depuis le cadran de la montre.
– NDLR – Nicolas Voyame nous confirmera par la suite que tout le mouvement et réalisé dans les atelier d’Evilard :
« Nous partons d’une ébauche ETA 7750 complètement brut, chaque pièces est travaillées sur une machines manuellement dit conventionnel avec une finition à la main également de chaque pièces, satinage, polissage, anglage, bouchonnage, trait tiré… etc. Il faut pratiquement 2 mois pour réaliser un mouvement issu de cette collection Esquisse Skeleton »
Portes tu cette montre lorsque tu pilotes ta moto ?
Je suis parti rouler une ou deux fois en Espagne avec et tout s’est bien passé. J’ai particulièrement apprécié le bracelet en caoutchouc, très agréable au porté, même entre ma combinaison et mes gants.
Selon toi, résisterait-elle à un Dakar ?
Ce n’est pas impossible. A tester !
Sachant que les conditions sont vraiment extrêmes. En Amérique du Sud, on traverse le continent d’Argentine vers le Pérou en passant vers le Chili, avec, au milieu, la Cordillère des Andes.
On atteint des altitudes de 4,900 mètres. On passe de 0 voir -3 degrés à presque 40 le lendemain. Sans compter la neige, la pluie, le soleil brulant… et la poussière, les cailloux, la boue qui nous arrive dans la figure continuellement. Bref, c’est une expérience vraiment intense !
Justement, quelle est la clé de succès pour y arriver ?
Avoir une bonne moto et une bonne équipe bien évidemment. Adopter la meilleure stratégie possible.
Mais surtout, acquérir de l’expérience, car nos road-book ne nous sont donnés que la veille de l’étape. On ne sait pas où on va, on n’a pas le droit de faire de reconnaissances et c’est comme çà pendant plus 2 semaines.
La clé c’est donc d’être prêt physiquement, d’être super endurant, d’éviter tous les pièges possibles pour ne pas tomber, abimer sa moto, se perdre…
C’est un peu plus que simplement rouler en moto quoi ! Et çà, t’es tout seul pour le faire. (Rires).
Qu’est ce qui t’a poussé à devenir pilote professionnel ?
J’étais mécanicien moto avant, et comme beaucoup de Français, le Paris-Dakar était une vraie institution. L’expérience ultime !
Je voulais absolument y participer, je l’ai donc fait une première fois en tant que pur amateur et j’ai adoré.
Je suis alors rentré dans une sorte de cercle vertueux où l’on m’a prêté des motos, j’ai commencé à faire de bons résultats, je me suis fait repéré et je suis devenu pilote « porteur d’eau » pour l’équipe Gauloise à l’époque.
J’ai donc arrêté de travailler dans mon atelier du 11ème arrondissement à Paris et depuis 13 ans je suis à bloc !
Pour combien de temps encore ?
Je viens de signer un contrat de 3 ans avec mon nouveau partenaire Yamaha et je pense pouvoir tenir le choc pour aller jusqu’au bout. Après, on verra bien !
L’important aujourd’hui c’est que j’ai la chance de vivre de ma passion. Ce qui me paraissait totalement impossible il y a 20 ans de cela.
Qu’en est-il de ton engagement en Afrique ?
Dans mon équipe KTM-Gauloise, je courrai avec le pilote Italien Fabrizio Meoni qui s’est malheureusement tué lors du Dakar 2005.
Il avait fondé une école à Dakar et lorsque j’ai gagné la course cette même année j’ai absolument voulu poursuivre son engagement. Nous avons aujourd’hui plus de 350 élèves répartis sur 2 écoles âgés de 3 à 17 ans grâce aux fonds récoltés avec mon livre (http://www.cyrildespres-shop.com/) et nos partenaires tels que RedBull, Maison France Confort et dernièrement Evilard…
Avec des cours de mécanique ?
Pas encore (Rires).
L’objectif étant avant tout de pouvoir scolariser le plus grand nombre d’enfants grâce aux ventes de mon livre.
Un dernier mot sur Evilard ?
Je ne suis pas un grand amateur de produits de « luxe » mais là, je dois avouer que l’aspect mécanique des montres Evilard me plait beaucoup.
Je suis donc très content de pouvoir porter ce modèle et ne peux qu’attendre de belles choses de cette collaboration.
Il est 17h, Cyril est attendu non loin d’ici pour recevoir une décoration honorifique, le soir même il partira en Sardaigne pour y disputer son premier Rallye avec Yamaha, où il obtiendra la 4ème place à seulement 11 secondes d’écart du vainqueur…
Quelques informations complémentaires sur le modèle Esquisse Alpha Evo Skeleton :
Cadran traité à l’or noir, boite en PVD Noir brillant 316L, bracelet caoutchouc et boucle déployant en titane avec fermeture sur roulement en céramique.
Édition limité à 100 pièces : 14’680.- CHF HT ce qui fait environ 11’500 euro.
Pour toutes autres information sur Evilard rendez-vous sur : www.evilard-watch.com