En voici une nouvelle qui risque de faire plaisir à certains et de bien embêter d’autres. Après 6 longues années de réflexion, le Parlement Suisse vient en effet d’adopter le projet de loi intitulé “Swissness” qui fixe à 60% le taux minimum de valeur suisse pour les produits industriels helvétiques. Sur cette base, les autorités donnent ainsi (partiellement) suite au projet de renforcement du “Swiss Made” horloger.
Un label qui pouvait s’obtenir jusqu’à présent si 50 % de la valeur constituant le mouvement (et pas le reste) soit fabriquée en Suisse ; et que la montre et son mouvement soient assemblés et contrôlés en Suisse.
Autrement dit : il suffisait d’acheter les pièces les plus chères du mouvement en Suisse, de se fournir plus à l’est pour le reste et de monter le tout sur place pour obtenir le fameux label “Swiss Made”. Une astuce dont certains ont très largement profité (voir abusé) et qu’il devrait être plus difficile de contourner aujourd’hui.
La FH (Fédération de l’industrie Horlogère Suisse) qui s’est investie dans ce dossier a salué l’initiative bien que la demande initiale soit assez loin de ses prétentions affichées en 2007 : autour de 80%.
Nous assistons donc ici à une petite victoire de l’industrie horlogère Suisse qui rétablie partiellement l’attente (logique) des consommateurs pour qui des produits estampillés “Swiss made” devraient être à 100% manufacturés en Suisse.
Il ne reste donc plus qu’à nous expliquer d’où viennent les 40% restants…
Certaines questions subsistent cependant :
- Les prix des montres dites Swiss Made vont-ils continuer leur croissance exponentielle sous prétexte de cette nouvelle loi ?
- La qualité des produits va-t-elle vraiment s’en faire ressentir ?
- Les contrôles vont-ils accompagner cette loi pour en assurer son bon respect ?
Les réponses viendront prochainement avec leur lot de surprises… c’est certain.
Et vous, qu’en pensez-vous ?