Pequignet Moorea Ranelagh (test & pics) : sportive et accessible

Ranelagh : rivière, zone résidentielle de la banlieue sud de Dublin, station de Métro Avenue Mozart à Paris et jardin public du très chic et très chiant 16^ème arrondissement. Mais d’où vient ce nom qui aurait pu figuré dans les paroles de la fameuse chanson « Auteuil, Neuilly, Passy » des Inconnus ?

Eh bien sachez que le 1^er compte de Ranelagh AKA Richard Jones était un noble de la Pairie d’Irlande et membre des parlements d’Angleterre et d’Irlande.

Loin de vouloir faire des Rhabilleurs le nouveau Wikipedia, je ne m’étendrai pas plus sur le sujet sauf à préciser que Lord Ranelagh était apparemment connu pour être un bon vivant (voir « chaud lapin ») ainsi qu’une passion pour la construction. Passion qui, à titre d’exemple, l’a amené à contribuer à la création de l’hôpital de Chelsea.

C’est de son nom qu’à choisi la marque Pequignet de s’inspirer pour développer l’un des 4 modèles actuel de sa gamme Moorea que j’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui.

Une montre se voulant accessible, reprenant des codes bien connus du monde de l’horlogerie haut de gamme qui, au poignet de mon « mannequin main » du jour allias Grégory (Le Guide des Montres), sonne comme une très belle introduction aux jours ensoleillés qui arrivent.

Collection Pequignet Moorea et Pequignet Moorea Ranelagh :

Je me répète certainement mais il est important de le rappeler : Pequignet présente aujourd’hui à son catalogue deux icônes pour deux visions distinctes et complémentaires (revoir notre édito complet ici).

D’un côté la collection dite « Manufacture » dont l’ensemble des modèles sont équipés de son fameux « Calibre Royal » (voir et revoir nos tests dédiés à ces modèles).

De l’autre, la collection « Moorea » qui tient son nom du monde hippique et qui prône une certaine idée de l’accessibilité horlogère (re-voir la revue dédiée à la Pequignet Moorea Elégance).

Toujours assemblés en France, les modèles Moorea sont en effet équipés de mouvements Seiko précis et fiables. Un choix stratégique du fait de la restriction des approvisionnements des calibres suisses ETA de la part du Swatch Group. Les insiders comprendront, les autres n’hésiteront pas à nous poser des questions.

C’est donc de cet autre « pendant » de la Maison Pequignet dont nous avons souhaité vous parler ici, avec le modèle Pequignet Moorea Ranelagh.

Pequignet Moorea Ranelagh – Boitier / Cadran / Aiguilles :

Autre illustration de ce que Pequignet appelle le luxe (accessible) à la française, cette Pequignet Moorea Ranelagh est bien finie et semble tout à fait robuste lorsqu’on l’a en main ou, encore mieux, au poignet.

Avec sa boite en acier de 44mm dont le design n’est pas sans rappeler celui des garde-temps des années 70, le modèle que nous avons essayé dispose d’un cadran bleu soleillé du plus bel effet.

Ce dernier est largement visible du fait d’une ouverture de cadran assez importante et se laisse entrevoir également à travers des aiguilles (heures / minutes) ajourées sur toute leur longueur.

L’aiguille des secondes affiche quant à elle une fleur de Lys en son extrémité, signe distinctif que l’on retrouve au dessus du logo Pequignet à 12 heures. En bas du cadran résident les mentions “Automatique” et “Fabriqué en France” entre lesquelles est logé l’indicateur de date, discret mais visible.

Cette Pequignet Moorea Ranelagh dispose donc d’une bonne qualité de finitions que l’on retrouve sur son boitier en acier inox 316L alternant effets polis et satinés, angles acérés et rondeurs. Il laisse apparaître le mouvement derrière un fond vissé avec glace saphir et est fixé au poignet de son propriétaire par un bracelet que l’on pourrait croire emprunt à une autre marque bien connu mais pas tant que ça.

Ce dernier est en effet propre au design voulu par Emile Pequignet qui, dans les années 80 (je crois..?), lançait sa fameuse Maille MOOREA, un grain d’acier articulé avec le bracelet, au dessin parfaitement identifiable.

Pequignet Moorea Ranelagh – le calibre :

Comme précisé plus haut, les montres Moorea Elegance et Ranelagh sont équipées de mouvements mécaniques automatiques d’origine Japonaise.

Il s’agit du calibre SII NH35. Un mouvement qui remonte dans les deux sens (21600 alternances) avec stop seconde, une réserve de marche d’environ 50 heures et une masse oscillante décorée Côtes de Genève.

Un mouvement aux caractéristiques très honorables doublé d’une fiabilité éprouvée. On regrettera une nouvelle fois seulement quelques décorations supplémentaires (un peu de perelage par exemple) mais, compte tenu du prix affiché et des qualités de finissions de la montre dans son ensemble, on ne se plaindra pas !

Alors oui, ce n’est pas « Suisse Made », mais peut-on vraiment en vouloir à Pequignet ? D’autant plus que, après avoir pris la température auprès de quelques horlogers, les retours SAV des bons mouvements Seiko sont bien plus faibles que pour d’autres en provenance de contrées moins lointaines.

En somme : un mouvement fiable qui fait le job, largement visible derrière sa glace saphir.

Pequignet Moorea Ranelagh – ce que nous en pensons :

Pequignet est une marque qui offre des produits de bonne qualité, voir haut de gamme, à des prix raisonnables lui conférant une certaine aura dans le monde horloger.

Bien que conscient du fait que trouver deux gammes aussi différentes puisse faire se poser des questions à certain(e)s, je pense que la collection Moorea a sa part de légitimité au sein de l’univers Pequignet.

Le modèle Pequignet Moorea Ranelagh est un mélange d’inspirations horlogères et une mise à jour de certains codes propres à la marque.

Ce n’est pas moi qui le dit mais, comme j’ai pu le lire sur un forum en faisant mes recherches sur ce modèle : “Un soupçon de Nautilus dans la boite, une touche de Royal Oak dans le bracelet, il y a pire comme références…”.

Je suis assez d’accord avec cela et, fervent défenseur de l’horlogerie “accessible”, je ne peux m’empêcher de penser qu’il est important que des marques comme Pequignet proposent des produits comme celui-ci pour moins de 1000€ (950€ très exactement).

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