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Le b.a.-ba du bracelet de montre en acier

Le b.a.-ba du bracelet de montre en acier

Vous avez largement pu comprendre depuis le temps, l’amour, l’intérêt et l’importance que nous accordons aux bracelets de montres. Si nous parlons fréquemment des différents cuirs et des détails qui selon nous contribuent à la construction d’un vrai bracelet, fonctionnel, beau et en parfaite adéquation avec la boîte de nos montre, nous n’avons pas encore vraiment eu l’occasion de se pencher sur son équivalent acier. Chose que nous allons faire aujourd’hui.

Des bracelets en acier, il en existe une multitude. Presque autant qu’il existe de boîtes et de couleurs de cadran. C’est pourtant un exercice extrêmement difficile et périlleux que de concevoir le bracelet qui sera à la fois élégant, confortable et qui n’alourdira pas inutilement l’ensemble mais au contraire mettra cette boîte en Valeur. Beaucoup ont essayé, peu ont réussi.

Nous n’allons pas ici essayer de lister l’intégralité des tentatives en la matière mais plutôt de passer en revue les bracelets acier les plus iconiques et réussis qui ont inspiré des générations entières…

Rolex : Les bracelets “Oyster”

Icône des icônes du bracelet acier, l’Oyster conçu par Rolex pour habiller leurs montres de sport est de loin le plus connu et reconnaissable. Un maillon constitué de trois pans et qui chute généralement de 4mm des anses à la boucle. Finesse, confort et sobriété. Si le bracelet à évolué techniquement depuis sa création dans les années 40, le design reste inchangé, pour notre plus grand plaisir.

Rolex GMT Master 1675 - Oyster Riveté

Le célèbre bracelet oyster fut d’abord construit à l’aide de maillons rivetés (le plus vintage, léger et souple, mais aussi les plus fragiles), puis pliés pour aujourd’hui utiliser des maillons pleins, dits “blindés”, plus résistants mais aussi plus lourds et plus épais que ses prédécesseurs.

Il existe de nombreuses références selon les boîtes et les pièces de bout (end-links). Selon les boîtes auxquelles ils sont destinés, ces bracelets peuvent être complètement satinés, polis sur les tranches et même sur le maillon central. Notre version préférée et la plus iconique reste pour nous  la référence 9315, aux maillons pliés et entièrement brossés.

Rolex toujours : Les bracelets “Jubilé”

Deuxième bracelet mythique qui nous vient de la maison couronnée : Le bracelet Jubilé. Icône des années 80 que l’on associe largement à la GMT-Master et sa lunette Pepsi mais aussi à toute une génération de “Datejust”. Ce bracelet a connu la même évolution technique que son homologue Oyster. Plié tout d’abord pour ensuite utiliser des maillons pleins.

Rolex Gmt-Master 1675

Si ce bracelet est aujourd’hui à nouveau très à la mode et sur le devant de la scène, c’est aussi parce qu’il s’agit sans doute du bracelet en acier le plus confortable jamais conçu. Ses 3 maillons centraux interdépendants lui procurent une souplesse incomparable. Unique bémol sur les versions aux mailles pliées que nous aimons tant, ils ont souvent souffert et se sont détendus avec le temps. Le confort n’en est en rien altéré, seule une notion esthétique.

Omega & la maille milanaise

Le bracelet acier, c’est celui qui a été conçu à l’origine pour habiller les montres de sport et les plongeuses, afin que les bracelets en cuir ne se détériorent pas au contact de l’eau ou d’une forte transpiration. On ne peut décemment pas oublier de mentionner la maille milanaise, ou “mesh” qui représente “le bracelet des Seventies”. Le look des vieilles plongeuses par excellence, popularisé notamment par Omega sur sa PloProf et autres Seamaster.

Omega Seamaster 200 "Shom"

Une maille crochetée, fonction d’abord. Attention cependant lors du choix de votre bracelet Mesh. Selon son épaisseur et l’espace existant entre les crochets de la maille, ronde ou aplatie, il peut être extrêmement confortable et souple, ou rigide et “pince-poils”.  Petit warning donc pour nos amis dont les avants-bras ne voient que rarement le soleil.

Omega Ploprof

Quand une Speedmaster s’habille d’acier

Le bracelet de la Moonwatch à lui aussi des spécificités. Ce design a largement marqué les esprits et influencé grand nombre de créations ultérieures. Des bracelets de Speedmaster, il y en a eu plusieurs, tous réussis si vous voulez mon avis. Notre version préférée étant la référence 1039 des premières Speedmaster 321. Des maillons pliés qui rappellent ceux de l’Oyster, oui, mais auxquels les liens plus aplatis et le maillon central plus large et sans chute confèrent une vraie personnalité. Confort, légèreté, fonctionnalité et personnalité sont de mise. Mission accomplie.

Ce qu’il faut retenir ?

Il existe bien entendu de nombreuses autres variantes de bracelets acier très réussis, notamment ceux de montres aux bracelets intégrés comme la Royal Oak d’Audemars Piguet ou la célèbre Patek Philippe Nautilus. Des bracelets inséparables de leurs boîtes respectives. Certaines entreprises se sont même spécialisées dans le design et la production de ces réalisations complexes. On pense à l’entreprise Gay Frères qui fabriqua de nombreux bracelets acier pour la Maison horlogère Universal Genève à la grande et belle époque.

Pour finir, si je devais résumer les qualités essentielles qui selon nous font un bon bracelet acier, je vous en donnerais 3 : il sera tout d’abord confortable, ses pièces de bout seront parfaitement travaillées pour s’adapter aux cornes et à la courbure de la boîte et il ne prendra pas le dessus sur la montre, ni en épaisseur et surtout pas en poids. Pour ce qui est des fermoirs et des extensions plongée, c’est une autre histoire qui nécessite à elle seule un article à part entière, nous verrons cela la prochaine fois…

10 réponses à “Le b.a.-ba du bracelet de montre en acier”

  1. AF51 dit :

    Autres bracelets iconiques dont on aurait aimé en savoir plus:
    -le bracelet acier Tag Heuer dont les mailles forment des “S” caractéristiques
    -le bracelet pilot de Breitling

    Sinon, bel article, merci !! 🙂

  2. Simon B. dit :

    Merci pour cet excellent article. Sauf erreur, le bracelet 1039 accompagnant les premières Speedmaster et qui a votre préférence était justement fabriqué par Gay Frères; on retrouve également ce même superbe bracelet de GF sur la série T12 de Tissot, sortie dans les années 1970.

  3. Sébastien dit :

    Il manque quelques bracelets un peu moins communs comm les bracelets ingénieurs (engineer) et les perles de riz 😉

  4. Jay-B dit :

    Comment ne pas parler de l’emblématique Président réservé aux uniques Day-date !
    C’est pour moi le bracelet acier le plus inonique de l’industrie horlogère, convoité et remarqué parmi 100 !

    • Pierre.C dit :

      Bracelet président le bracelet acier le plus iconique ??
      Pas de risque… ça n’existe pas.

      • JAy-B dit :

        Effectivement. Je n’ai pas pris en compte la nuance “métal” et “acier” de l’article.
        Mais il n’empêche, si l’on considère les bracelets Métal, c’est de loin, de mon point de vue, le plus exclusif et prisé de tous.

  5. Max dit :

    Ah ! Voilà qui me fait plaisir ! Un article qui parle de montres, enfin, de bracelets de montres.

    Il en faut pour tous les goûts me direz-vous mais pour répondre à la réponse que vous m’avez fait sur un autre article, il n’y a effectivement pas que les montres dans la vie, et fort heureusement, ce n’est pas ma seule passion. Mais lorsque je viens lire ce magazine, c’est pour en découvrir un peu plus sur l’horlogerie avec un grand H (bracelets, cadrans, mais aussi les subtilités techniques de certains mouvements et complications) et non pas sur les vestes en daim ou sur les cocktails à la mode. Mais passons, je n’ai qu’à lire que les articles qui m’intéressent et on ne peut pas toujours être sur la même longueur d’onde 🙂
    [Sans rancune Nicolas j’espère !]

    Pour en revenir à cet article, le jubilé à beau revenir fort, j’avoue avoir toujours du mal avec ce bracelet (même sur une belle GMT), aussi confortable soit-il. Le Oyster reste à mes yeux indétrônable. Souvent copié, rarement égalé.
    J’ai eu une MM300 et le bracelet a beau avoir une extension de plongée astucieuse, ce n’est dans l’ensemble pas une grande réussite.
    En revanche, vous avez fait des éloges du Oyster monté sur la Oris Diver 65 que je n’ai jamais essayé.

    Quoi qu’en disent les détracteurs, Rolex reste et sera surement longtemps encore une source d’inspiration pour bien des maisons horlogères !

  6. Antoine dit :

    Bonjour les Rhabilleurs,
    bel article comme toujours!
    Pour les curieux de l’origine de l’Oyster, voici le lien d’un bon article mais dans la langue de Shakespeare: https://www.hodinkee.com/articles/rolex-oyster-bracelet-historical-perspectives
    Continuez à nous cultiver et nous faire rêver quotidiennement

  7. Stéca dit :

    Il y a une erreur de chronologie concernant les bracelets oyster Rolex.
    Les rivetés sont les plus anciens (et aussi les plus beaux et les plus fragiles les rivets finissant par passer au travers de la plaque latérale), puis les pliés et enfin les blindés.
    Les fermoirs et pièces de bout étant restés eux plus ou moins similaires d’une génération de bracelet à l’autre (dans leur mode de fabrication) jusqu’aux années 2000 où ils subirent un changement radical

    • Jérôme dit :

      Merci pour votre commentaire et d’avoir relevé cette coquille.
      Cet inversement chronologique impardonnable est corrigé.
      Excellente soirée et bon weekend.
      Bien à vous,
      Jerome

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