OMEGA : Ce vaste monde fait d’icônes

La bataille des marques horlogères pour s’imposer à nos poignets, dans nos collections et surtout dans nos esprits, est réelle. Cette lutte est légitime tant une réalité économique et des objectifs commerciaux se cachent bien évidemment derrière le rêve. Fair enough. Si l’on souhaite parler de légitimité justement, il est parfois difficile de bien faire la part des choses tant nous, consommateurs finaux, passionnés, sommes submergés de messages, souvent contradictoires, mais parfois encore, heureusement, légitimes et fondés.

L’une des manières les plus simples et efficaces de faire la part des choses est, selon moi, d’oublier la marque un instant, le temps de s’intéresser aux références qui se sont imposées, décennies après décennies, et prouve les qualités d’une maison et sa capacité à développer des garde-temps qui “sortent du lot”. Des garde-temps qui loin des histoires et du marketing, continuent à nous faire rêver et à faire naître cette émotion, même si on ne sait pas toujours exactement pourquoi…

Dans cette catégorie bien particulière, nous allons aujourd’hui nous intéresser aux références de la Maison Omega qui par leurs designs, leurs mouvements ou leurs premiers pas sur la lune ont accédé à ce statut si particulier d’icône… et il n’y en a pas qu’une !

Omega Speedmaster : Celle qui a marché sur la lune

Evidemment on ne présente plus celle qui a fait l’Histoire un 20 juillet 1969 au poignet de Buzz Aldrin. Cette icône des chronographes sports restera à jamais gravée dans nos mémoires. La “Moonwatch“ aux trois compteurs que l’on reconnaît au premier coup d’oeil fait partie de ces montres dont on ne se lasse pas. Malgré de multiples évolutions et déclinaisons, ajouts de complications et usage de différents matériaux, l’original reste pour beaucoup le “must-have”. Le Saint Graal pour un collectionneur  ? Une “pré-moon”, idéalement la référence ST 105.012 de 1965, la toute première à porter la mention “Professional” après avoir subie les tests de la NASA.

Un cadran contrasté et ultra-lisible, un verre plexi bombé, et un mouvement mécanique à remontage manuel. Ajoutez à cela la célèbre échelle tachymétrique gravée sur la lunette (une première lors de sa sortie) et une histoire qui a fait l’Histoire. Bravo, Voici une icône, une vraie !

Pour ceux d’entre vous qui vouent une passion pour certaines Speedmaster pré-moon, il y a évidemment la référence CK2998 portée par l’astronaute américain Walter Shirra le 3 octobre 1962. Le seul bémol ?  Sa côte actuelle. 

Pour les autres il y a la ré-édition contemporaine qui s’en inspire : la Speedmaster “First Omega in Space”. Un diamètre légèrement réduit à 39,7mm, les aiguilles Alpha allongées et une boîte plus fine. Un vrai feeling pré-moon. Nous aimons beaucoup. Vraiment beaucoup.

Omega Seamaster : de 1948 au poignet de  James bond en 2016

Mais le succès historique et la légitimité des montres Omega ne s’arrête pas à quelques pas sur la lune, elles ont également conquis le fond des océans. Avec la Rolex Submariner et la Blancpain Fifty Fathoms, l’Omega Seamaster fait partie des montres de plongée qui ont écrit les légendes, à une époque où les performances de ces outils faisait la différence entre la réussite et l’échec, la vie et la mort.

Comme le chronographe Speedmaster, la Seamaster à évolué, et ses déclinaisons sont nombreuses. Des Seamaster Ploprof (“Plongeur Professionnel”), 600 et 1000 utilisées par la Comex dans les années 70, aux célèbres Planet Ocean et jusqu’à l’édition James Bond  de la Seamaster 300 de 2016 : un nom, une marque de fabrique et des qualités indéniables lorsqu’on regarde ces montres de près. Et même de très, très près.

Omega Constellation : le cadran qui fait la différence

Omega serait donc une Maison spécialisée en montres sport ? Robustes et taillées pour l’aventure ? Pas uniquement, ce serait trop facile. La Maison à aussi ses icônes dans la catégorie “montres habillées et 3 aiguilles”. Un fer de lance ? Identifiable au premier coup d’oeil  ? La Constellation et son cadran “Pie Pan” d’une élégance folle ! 

Ce modèle lancé en 1952 au fond de boîte gravé de l’observatoire de Genève est une référence depuis plus d’un demi-siècle  en terme de précision chronométrique, encore amélioré récemment avant l’instauration de la certification METAS. Précision et anti-magnétisme à très haut niveau, couplé à ce design simple et intemporel… et malgré tout unique en son genre. C’est exact, elles ne sont pas nombreuses…

Icônes pour amateurs : Omega Railmaster, “Calatrava” & Ranchero ?

Les modèles précédemment cités sont connus de tous, y compris de ceux qui ne s’intéressent pas outre mesure à ses petits objets tant ils font partie intégrante aujourd’hui de la culture populaire.

Pour les autres, dont vous faites certainement partie, les Omega Railmaster, Ranchero et “Calatrava” sont tout aussi désirables. Même si l’une d’entre elles fut à sa sortie un échec commercial cuisant, on en réalise aujourd’hui les qualités indéniables.

Je sais que je vole le nom de Calatrava à nos amis de chez Patek Philippe. Loin de moi l’idée d’usurper une identité, mais avouez que ce nom personnifie aujourd’hui à merveille, loin des frontières de la Maison, ce design classique trois aiguilles, aux index bâtons et à la petite seconde à six heures… J’espère que les puristes me comprendront.

Notre avis ?

Pas de doute possible, nous sommes bel et bien en présence d’une Maison qui marque les esprits depuis plus d’un siècle, pour les bonnes raisons… Je cite : excellence et constance de production, innovation et précision. Des designs immédiatement identifiables qui ont participé et contribué aux grandes aventures humaines des 120 dernières années. Rien que ça. 

J’irai même jusqu’à dire aujourd’hui qu’Omega s’est imposé par ses création comme icône du Design, en dehors du monde horloger. Un exemple ? Les polices de caractères créées par la Maison suisse, de véritables références lorsqu’on s’y attarde… Beauty.