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CWC 1970 Specs Chronograph : Flying with the Royal Air Force

CWC 1970 Specs Chronograph : Flying with the Royal Air Force

Parlons aujourd’hui des chronographes asymétriques de la RAF des années 70. Des pièces dont on ne se lasse pas et qui font battre nos petits coeurs d’enfants toujours aussi fort. Pourquoi ? Un cahier des charges rigoureux à l’anglaise pour des pièces élégantes et efficaces, historiques et robustes. Le chronographe qu’aurait pu porter le James Bond des seventies si l’Agent Secret Commandeur de la Royal Navy, n’était pas sponsorisé par Rolex depuis son plus jeune âge.

Quatre marques horlogères ont été commanditées dans les années 70 : Hamilton, CWC, Newmark et Precista. Les modèles d’époque aux marquages militaires sont très recherchés et grâce à l’engouement des dix dernières années pour les montres militaires, les prix se sont envolés pour des pièces qui malgré leur robustesse ont souvent souffert.

La pièce dont nous allons parler plus précisément aujourd’hui m’a été offerte par mon frère il y a quelques années. Je la porte d’ailleurs très souvent. Je vais vous en parler parce qu’on ne cesse de me demander quelle est cette “petite montre” que je porte avec tant de plaisir ? C’est justement une ré-édition Swiss Made du chronographe CWC des années 1970. Une édition limitée à 450 pièces qui reprend presque à la lettre le cahier des charges de son aînée.

Un tout petit peu d’Histoire, CWC, pour “Cabot Watch Company”, fut créé en 1972 dans le seul but de fournir les pièces de dotation à l’armée anglaise, RAF, RN mais aussi RAN (pour Royal Australian Navy) ainsi que d’autres corps armés de “Sa Majesté”.

Cahier des charges - RAFLe boîtier :

Le boîtier asymétrique de 38mm est caractéristique de ces modèles. Le côté de la boîte situé à 3 h est plus large et vient protéger les poussoirs ainsi que la très large couronne de remontoir striée. Les pompes sont soudées afin de sécuriser au maximum la montre sur son bracelet Nato. Un beau verre plexi bien bombé vient refermer le tout.

NDLR : J’en profite pour revenir un instant sur le bracelet nato que j’apprécie tant, ce dernier fut développé spécialement selon un cahier des charges du Ministère de la Défense anglais dès 1973, en une seule couleur, le fameux “Admiralty Grey”, un gris foncé tirant légèrement vers le bleu. Il reprendra donc sur ce type de boîtier toute sa légitimité historique.

Si vous êtes à la recherche d’un bracelet G10 (le nom correct du Nato, venant du formulaire qu’il fallait remplir pour s’en procurer un avant l’arrivée d’ebay et de nos amis chinois), la compagnie Phoenix les fabriquent toujours en Angleterre depuis 1978. Ils ont élargi leur gamme de couleur mais respecte toujours les mêmes standards de qualité depuis des décennies. Les différences majeures ? Une fibre nylon plus serrée, un bracelet plus long et sans coutures, ainsi que le véritable “gris amiral” que vous ne retrouverez pas ailleurs.

Avis aux amateurs.

Seul petit bémol pour moi et différence de taille par rapport au modèle d’origine, le boîtier est intégralement poli. Ce n’est pas irrémédiable, vous constaterez d’ailleurs avec vos regards affutés que le dessus des cornes et le centre du fond de boîte ont été brossés de façon circulaire afin de lui redonner non-seulement un rendu plus militaire et proche de son aspect d’origine mais aussi une vraie profondeur et du relief en conservant les tranches ainsi que la fine lunette polie. Nous appellerons ce détail “mon petit côté officier”.

La couronne mérite également qu’on en parle. Surdimensionnée, elle est vraiment très agréable et facile à remonter, un véritable plaisir tous les matins.

Le fond vissé reprend les marquages militaires historiques, même si bien évidemment, cette montre n’a jamais été mise en service. Certains le critiqueront mais je ne trouve personnellement pas désagréable de retrouver la “broad arrow” gravée au dos de la boîte.

Le cadran :

CWC 1970 Chronograph - Cadran focus

Noir mat, deux compteurs. On retrouve une petite seconde constante à 9h et le compteur 30min du chronographe à 3h. Au centre du cadran, comme à l’origine, la broad arrow militaire à 6h et le “T” indiquant l’utilisation de Tritium comme matière photo-luminescente. Ce que ça change ? Dans quelques dizaines d’années, en vieillissant, le centre des aiguilles, le 12, le 6 ainsi que les 10 indices marquant les heures vont prendre cette belle patine “coquille d’oeuf” qu’on aime tant chez nos compatriotes vintage. Cela ne se produit que très peu, voir pas du tout avec l’utilisation de “Super-luminova”.

Le mouvement :

Comme son prédécesseur, ce chronographe utilise un mouvement suisse à remontage manuel. Quarante ans plus tard ce n’est plus le Valjoux 7733 mais la référence 7760 modifiée. C’est le même combat. Ici, pas de complication ni de décoration à outrance mais un mouvement sur lequel on peut compter. La fonction avant-tout.

Voilà, vous savez à présent tout ce qu’il y a à savoir sur ce “petit chronographe” fort sympathique qui occupe mon poignet! Un design iconique, un passé militaire et un bon mouvement suisse. Le plaisir de l’ancien et de l’authentique et les avantages de la modernité (étanchéité garantie) par rapport à ses compatriotes vintage.

Si ça vous intéresse, je vous conseille de vous dépêcher. Même si cette montre militaire n’a pas connu la guerre, la côte monte vite et n’a pas l’air de descendre. S’il se vendait encore 900GBP (1 250EUR) il n’y a pas si longtemps, ce chronographe se vend désormais neuf à 1 500GBP (2 090EUR) pour les derniers modèles disponibles. Les modèles d’occasion ne courent pas les rues.

CWC 1970 Chronograph - Wrist


“Mais au fait : Pourquoi une montre militaire ?”
“Tu n’es pas James Bond !”


À ce questionnement ingénu et limite insultant je répondrai très simplement : “Ah bon ?”. Personnellement je considère chaque nouvelle journée comme une nouvelle mission, un nouveau challenge. La vie comme une grande aventure…

“Pourquoi… Pas vous ?”

8 réponses à “CWC 1970 Specs Chronograph : Flying with the Royal Air Force”

  1. A. dit :

    Et si le Commander Bond avait été un officer de la RAF et non de la Royal Reserve Navy… 😉

  2. Xavier d'Equis dit :

    Lemania a également signé quelques chronographes RAF dans les années soixante, n’est-il pas?

    • Jérôme dit :

      Absolument! Notamment les fameux chronographes mono-poussoirs de la RAF ainsi que l’un de mes exemplaires préférés pour l’armée de l’air suédoise. Simplement magnifique !

  3. Max dit :

    Je découvre cette réédition qui est tout simplement magnifique ! Un Chrono simple et efficace !

    Idéal pour surveiller la cuisson des pâtes (James Bond en mission inside)…

    Mais les index sont remplis de tritium ? Je pensais cette matière radioactive interdite à l’usage même en le stipulant sur le cadran.

  4. Max dit :

    Celle là, plus je la vois, plus elle me fait de l’oeil…
    Un très beau chrono, avec une Histoire. Moins commun qu’une Daytona ou une Speedmaster (bien qu’aussi très beaux et avec un fort passé historique – me faites pas dire ce que je n’ai pas dit).

    Le nato le plus clair, c’est le JB gold ?

    Max

    • Nicolas dit :

      Bonjour Maxime !

      En effet, c’est aussi notre ressenti,

      Par contre, le bracelet, même s’il ressemble beaucoup au gold, est une fabrication artisanale de Jérôme, tout artisan qu’il est 😉

      Bonne journée,

      Nicolas

  5. Stéphane dit :

    J’ai eu la chance récemment d’en voir un en vrai. Très sympa mais le prix demandé est définitivement trop élevé. Même à 1000 euros.

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