Zenith El Primero Chronographe Striking 1/10th Second : Test, Revue et photos avec Cresus.fr

Je vous le disais déjà il y a quelques semaines : pouvoir emprunter une jolie montre, la porter quelques jours, faire des photos et la rendre à contre cœur devient notre petite routine à nous chez Les Rhabilleurs. D’autant plus depuis que nous avons convenu avec notre partenaire Cresus de réaliser une fois tous les deux mois une revue dédiée à un modèle mythique qu’il propose à la vente sur son site (à découvrir ici).

Nous avions commencé avec le modèle Panerai Radiomir Black Seal que vous avait présenté Lionel. Nous continuons aujourd’hui avec le même protagoniste qui a échangé sa montre personnelle pour une très belle Zenith El Primero Chronographe Striking 1/10th Second cette fois-ci.

Petit plus non négligeable, nous avons profité d’un cours particulier au sein de la Maison Corthay organisé par Les Grands Ducs pour faire les photos qui illustre cet article. Un contraste délicieux entre un garde temps qui mesure les 10èmes de secondes et un bottier contemporain qui lui, met des semaines à réaliser une paire de souliers…

Bonne découverte.

Gabriel.

« Foudroyante »

Non mais sérieusement, un chronographe automatique qui permet de mesurer un dixième de seconde, ça sert à quoi si t’es pas dans une écurie de course ou ingénieur au LHC ?! Chte l’demande mon pote ?

A rien, on est d’accord. Et c’est précisément là que la Zenith El Primero Chronographe Striking 1/10th Second prend tout son sens et qu’on se rappelle pourquoi on aime tant l’horlogerie et certaines de ces marques qui repoussent constamment le champ des possibles. Ces artisans dont l’objectif est de faire les meilleurs produits du monde. Ceux qui ne sont pas dans le luxe à tout prix, mais simplement dans la qualité.

Un peu comme Pierre Corthay chez qui on est allé faire un tour la semaine dernière avec notre 10th of a second au poignet. Zenith et Corthay, on ose le dire, deux artisans qui ont compris l’essence même de l’objet d’exception.

Alors que Pierre a passé des années à remettre son ouvrage sur le métier, à polir et repolir sans cesse, à tanner et retanner le cuir dans le giron des fameux Compagnons, il a fallu 40 ans à Zenith pour perfectionner son mythique El Primero et y ajouter les éléments permettant à la seconde centrale de faire un tour de cadran à seulement 10 secondes. Maitrise et longueur de temps…

Et le résultat est réellement étonnant. Cette seconde semble animée par une énergie mystique. Son mouvement hiératique fait penser à l’ondulement d’une électromécanique sous kétamine. Une frénésie qui rend ivre et nous fait frôler la tachycardie si on la regarde trop longtemps.

C’est inutile à notre vie quotidienne, on est tous d’accord. Même pour cuire les œufs. Même pour calculer le temps passé à un feu rouge. Mais c’est incroyable d’imaginer que quelques bouts d’acier et beaucoup de génie ont réussi à créer cet objet aux 36 000 vibrations par heure. Dis-toi, coco, que ta Daytona El Primero vibre seulement 28 000 fois par heure.

Alors, dans cette inutilité flagrante, on se prend à regarder cette seconde rouge, gourmande de temps, comme on voit ou on revoit dix fois les films qu’on aime. On la sirote comme on boit un grand vin. C’est le goût de la qualité et non du luxe. C’est une belle paire de Corthay sur mesure qu’on a attendu plus de 6 mois. C’est de la cuisine du patron, c’est du pot au feu de la grand-mère de Limoges comme dirait mon pote de toujours Alex, ce gourmet solitaire.

Prend le temps de regarder cette seconde. Le reste, la boite, les compteurs, l’acier, le fond, les index… je te laisse juge. Chacun son gout et son envie. Mais cette seconde est unique. « C’est des cerises au sirop d’Alphonse Daudet ».

#Bisou

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