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Montres Vintage (Part 2) : Trois erreurs à ne pas commettre

Montres Vintage (Part 2) : Trois erreurs à ne pas commettre

Le monde des montres anciennes et de collection est semé d’embûches et de pièges en tous genres : Cadrans repeints, remontages, ou autres “frankenwatches” sont légions. Chacun d’entre nous a fait, fait et fera des erreurs. En collection, comme dans d’autres domaines ces erreurs constituent une étape nécessaire de l’apprentissage.  En effet, qu’il s’agisse du Padawan (qui n’est pas forcément jeune) ou du collectionneur avisé (qui n’est pas forcément âgé) tous deux devront continuer jour après jour à apprendre et se nourrir de ces expériences. Ainsi, c’est toujours avec le plus grand intérêt que continuons à écouter les conseils et histoires de nos aînés, amis, collectionneurs et autres marchands d’expérience.

Patek Philippe Calatrava référence 96 de 1965

Après un premier article présentant les étapes à suivre pour bien faire l’acquisition d’une montre vintage, Clément nous explique aujourd’hui simplement quelles sont les trois grosses erreurs à éviter pour ceux qui, comme nous,  aiment les montres qui racontent une histoire…

Erreur N°01 : Favoriser l’esthétique à l’origine des pièces

Lorsque j’achète une pièce, il s’agit selon moi de la priorité ! La problématique réside alors dans le fait de connaître ou pas la configuration d’origine de la montre. Pour ce faire, il convient encore une fois d’étudier en amont le produit recherché (via la littérature spécialisé, les forums, ou les documents d’archives) ou bien de s’adresser à des marchands spécialisés.

En quoi est-ce si important me direz-vous ? Encore une fois, même si il n’y a aucunes arrières pensées spéculatives, il faut garder en tête que seules les pièces considérées comme authentiques, c’est à dire d’origines, ont réellement une valeur et une cote. Prenons un exemple que je connais bien, celui des “Speed 321“. Ces modèles dits “Pre-moon”, antérieurs à 1969 sont équipés de lunettes particulières, souvent endommagées malheureusement. Celles-ci sont très similaires aux modèles postérieurs pour le profane, mais très différentes pour le collectionneur avisé. La présence ou non de cette lunette d’origine est selon moi capitale, surtout lorsqu’on connaît l’explosion des prix concernant les pièces détachées. A titre d’exemple toujours, une simple lunette avoisine les 1500$ en fonction de l’état).

Erreur N°02 : Confondre “Patine” et “Défauts”

Ah, ces fameux “défauts” ! Lorsque l’on opte pour le Vintage, plus le produit est ancien et d’origine, plus il sera marqué par le temps. Le contraire est ou mauvais signe ou synonyme de Graal. Bien entendu, les Graal sont rares.

Rolex Oyster Precision 6424

Mon ami Jérôme écrivait il y a quelques temps un magnifique article sur le Wabi-Sabi, concept esthétique Japonais dont la philosophie valorise la beauté d’un objet avec ses “imperfections“. Je vous conseille d’ailleurs chaleureusement de le lire. Récemment, un article de la maison Christies, décryptait lui aussi cette tendance chez les collectionneurs lors de grandes ventes aux enchères. Clairement, la notion de perfection change et il existe aujourd’hui une “Patina Trend”

Nivada Grenchen Chronomaster Aviator Sea Diver Chronograph

A titre d’illustration,  les cadrans “tropicaux“, “chocolats” ou ayant une patine particulière et homogène sont extrêmement recherchés aujourd’hui et prennent le pas sur les cadran repeints ou autre re-emboîtages. Pour quelle raison ? Simplement car le résultat, souvent unique, est le fruit du temps (plutôt rationnel en matière d’horlogerie). Ainsi un cadran “Tropical” peut être assimilé à un millésime en matière de vin, d’autant que tous ne sont pas sujet à ce type d’altérations. Au contraire, un cadran lourdement endommagé ou à la patine disgracieuse fera lui perdre à la montre une grande partie de sa valeur.

Erreur N°03 : Économiser au dépend de la qualité

Le concept du Wabi-Sabi ne signifie toutefois pas qu’il faille accepter tous les défauts ! Certains collectionneurs ont tendance à acheter un produit à bas prix, en faisant fi de la qualité. Grosse erreur. Une belle patine peut être une plus value, à condition toutefois que celle-ci soit homogène et qu’elle participe à l’esthétique globale de la pièce.

IWC Portugaise Vintage

Les cadrans dits « laqués », très fragiles, ont une fâcheuse tendance à se fissurer et à se craqueler avec le temps. Il faut alors différencier les cadrans simplement fendus et hors d’usage des cadrans dits “Spider(qui eux rappellent une toile d’araignée) plutôt recherchés par certains collectionneurs pour leur esthétique.

Autre illustration, ce qu’on appelle les “Watchco” chez Omega, bien plus abordable que les anciennes et en meilleur état général : il existe différents modèles de Seamaster rassemblés avec des pièces d’origines « NOS » en parfait état cosmétiques : Je pense qu’il faut simplement éviter ces modèles, et opter pour ceux d’origines. D’ailleurs la cote s’en ressent, les vraies montres anciennes possédant une histoire sont bien plus recherchées.

Omega Seamaster 200 SHOM

A titre d’exemple, nous proposons actuellement une Omega SHOM. Ce modèle particulier fût utilisé par le Service Hydrographique Océanographique de la Marine et commandé en pièces très limités. Pourtant, il est très (trop?) présent sur la toile. Beaucoup sont des remboîtages. On différencie les « vraies » anciennes des « watchco » grâce notamment à l’absence de perle sur la lunette acrylique. Il est clairement plus intéressant d’opter pour une montre historique ayant visité les fonds marins et légèrement altérés par la salinité plutôt que pour une monte ré-assemblée avec des pièces de tiroirs …

De manière générale, la patine d’une pièce doit donc être avant tout esthétique. Elle apportera une plus value à la pièce à la seule condition qu’elle ajoute une particularité intéressante.

Alors laissons-nous donc guider par notre sensibilité pour le choix final. Privilégions toujours l’originalité du produit et ne rebroussons pas chemin à cause d’un défaut qui en réalité n’en serait pas un…

Bonne chasse !

2 réponses à “Montres Vintage (Part 2) : Trois erreurs à ne pas commettre”

  1. Max dit :

    Rahhh… Cette Portugieser… Sobre et raffinée : Classe. L’idée même que je me fais d’une dress watch. Juste magnifique !

    Et une belle patine par dessus le marché. Ce cadran Champagne, on en boirait !

    Dans l’esprit général, elle me rappelle finalement un peu ma Nomos Club. Un peu…

  2. Max dit :

    Et pour parler de l’article, j’ai bien failli tomber dans le panneau il n’y a pas si longtemps.
    Je rêve depuis trop longtemps d’une Ranchero (idéalement white dial).

    J’avais trouvé une Ranchero black dial sur chrono 24. Le vendeur était Indien, l’état extérieur plus que correct (refurbished dial et boitier poli) et le prix très alléchant. Indécent même !
    Le calibre était dans son jus, paraissait sein. Quelques piqures sur l’acier ici et là mais rien d’effrayant.
    J’étais à deux doigts de faire la bêtise et je me suis dit : Sois patient, économise et plus tard, tu t’achèteras le real deal, pas un refurbished dial Indien d’une montre qui n’a probablement jamais été une Ranchero mais surement une Seamaster 30 maquillée… un FAKE sans âme.

    Et depuis, je patiente, Nomos Club au poignet et je vois le prix des Ranchero grimper chaque jour. C’est la vie 🙂

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