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Corum Chronograph Admiral AC-ONE 45 : Bronze, teck et Tribord amures

Corum Chronograph Admiral AC-ONE 45 : Bronze, teck et Tribord amures

Soyons fou, et osons. Je vous contais il y a quelques temps l’esprit de la manufacture Corum lors de la visite que nous leur avions rendue. J’y parle, et insiste même, sur cette constante liberté à produire des montres qui leur ressemblent et qui semblent parfois déconnectées des tendances de l’horlogerie, et ça marche. Aujourd’hui, je voudrais vous présenter une pièce particulière, mais assumée, à mi chemin entre les jardins de Rodin et les océans qui bordent les continents. Voici le Chronographe Admiral AC-ONE 45 en Bronze.

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Le Bronze, parlons-en.

Corum chronograph AC-ONE 45 bronze - Musée Rodin

Souvenez-vous, je vous parlais il y a peu de temps au travers d’un article consacré à l’Anonimo Nautilo, de l’utilisation du Bronze en horlogerie. Anonimo était le premier à développer une montre de plongée en bronze. De plongée. Mais la première montre à véritablement arborer une carrure en bronze était la Gefica de Gerald Genta en 1988. Évidemment, d’autres marques viennent à notre esprit quand l’on évoque ce métal à la patine magnifique. Je pense notamment à Panerai, et sa fameuse PAM382 “Bronzo” de 2011, devenue aujourd’hui une pièce bien convoitée.

Personnellement, le bronze m’évoque rapidement l’univers marin. J’ai dans l’esprit les rives d’un fleuve d’Angleterre au milieu du XIXe siècle, des chantiers navals, le bruit des bateaux à vapeur. Une scène à la Peaky Blinders, par exemple. Il est vrai qu’un grand nombre de pièces de bateaux sont souvent produites à l’aide du précieux métal. Je vois de suite votre interrogation, le bronze et la corrosion ne font qu’un.

Corum Admiral AC-One 45 Chronograph bronze

Oui, mais. Aujourd’hui, des alliages “cupro-nickel” ont remplacé les anciens alliages, et résistent à la corrosion et à l’erosion marine. Devenant ainsi le matériau privilégié des chantiers navals. Voilà, j’aime vous faire des leçons sur le cuivre.

Tout ça pour dire qu’il n’est alors pas étonnant de trouver le bronze lié à l’esprit nautique. La plus belle des transitions pour vous parler de cette Corum en bronze.

Corum Admiral Chronograph Ac-One 45

Ne vous inquiétez pas, sur ce modèle, le bronze se patinera et vieillira comme il se doit. 

Corum Admiral AC-One 45 Chronograph bronze

On retrouve tout l’univers nautique lié à la collection Admiral, mais poussé à un autre niveau ici. À un niveau Corum. On retrouve les codes qui nous plaisent et nous plairont à jamais, comme la lecture des chiffres par les pavillons nationaux. Deuxième leçon du jour, on appelle cela le code de Popham. Un pavillon pour un numéro, voilà tout.

Mais quand je dis que Corum a poussé l’esprit marin jusque dans les détails, ce n’est pas un hasard. Le cadran est en teck, bois imputrescible utilisé majoritairement pour les ponts de bateau. Corum n’a pas cherché à trouver un bois parfait en texture, car celui-ci présente encore ses veinules, et c’est peut-être ce qui fait tout le charme de la montre. Ce cadran a une belle harmonie, entre les marquages argentés des sous-compteurs et de la délimitation entre le cadran et les pavillons étrangers. Cette “sectorisation” du cadran adoucit et réduit les 45mm de la pièce. Simple, clair, efficace.

Parlons peu, parlons du boitier en bronze. Ce n’est pas n’importe quel bronze, et Dieu est plus que jamais dans les détails. Ce bronze et d’abord stabilisé, c’est à dire que les teintes ne partiront pas dans la direction “Art Contemporain” avec des couleurs trop foncées tirant sur le vert. Ce qui permet à Corum d’équiper le fond de boîte avec du bronze, quand d’autres marques ne peuvent se le permettre car le trop grand contact avec la peau pourrait avoir des effets indésirables sur la montre, et les vêtements.

Corum Admiral AC-One 45 Chronograph bronze

Je me répète peut-être, mais cela ne veut pas dire que le bronze ne se patinera pas merveilleusement bien. Mais il ne sera jamais semblable à celui de votre voisin, si tenté qu’il ait la même montre que vous. J’en doute.

N’oublions pas qu’il s’agit d’un chronographe, plutôt bienvenu quand on parle d’univers marin. Propulsé par un mouvement ETA twisté par un module des bien connus Dubois-Depraz, Corum a illustré l’esprit maritime jusque dans l’ajouré de la masse oscillante, faisant plus que songer à la barre d’un voilier. Le “détail” qui me plait plus particulièrement est l’utilisation du chronographe. Les boutons poussoirs, associés au module, n’ont pas la même prise en main et s’activent plus par “bascule” et avec une relative douceur.

Une montre assumée, qui ne conviendra pas à tout le monde certes mais qui trouvera sans doute ses adeptes. Les détails sont poussés et la montre fait sens, entre le travail sur le bronze et son aspect dans le temps, le cadran teck et sa belle harmonie. Une pièce que l’on rêverait d’amener sur une régate, pour être en accord avec le sol sur lequel on se presse pour déployer les voiles et sentir la même force que ce cabestan en bronze qui maintient la bonne tension de la voilure. À bon entendeur matelots.

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