Omega Deep Black : The Dark Side of the Ocean !

Les années passent et les nouveautés se dévoilent au rythme des saisons, et surtout des salons, Baselworld et SIHH en tête. Lorsque l’euphorie de ces grandes rencontres horlogères se termine, il faut souvent attendre les fêtes de Noël de l’année d’après pour découvrir la prochaine évolution de ces icônes que nous aimons. Vous pouvez vous réjouir,  Omega nous gâte avant l’heure cette année…

La saison avait pourtant démarré fort fin mars avec  les nouvelles Seamaster PO en 39,5mm, les lunettes bi-colores et les complications GMT. Nous étions même comblés par l’édition limitée de la Speedmaster CK2998 et l’annonce heureuse d’étendre les nouvelles normes Metas et le titre de Master Chronomètre à la totalité des pièces qui sortiront bientôt des ateliers de Bienne…

Jeudi dernier, près du lac de Neuchâtel, dans la plus grande discrétion et confidentialité, s’est pourtant tenu un réveillon de Noël que personne n’attendait. Un réveillon au cours duquel Santa, sous les traits de Raynald Aeschlimann, nouveau CEO du groupe et de son équipe, ont présenté en avant première mondiale à quelques élus dont nous faisions partie, les nouveautés du Groupe.

Je préfère vous prévenir, les amoureux de “tool watches” et d’abysses obscures vont être servis, les vampires des forces spéciales et les adeptes de la lumière tamisée aussi. Nom de Code : Deep Black ! L’embargo est levé, laissez moi faire les présentations.

Oméga Seamaster PO Deep Black

Une montre de plongée au design travaillé et iconique, celui d’une “planète océan”. Elle est ici doublée d’un fonction GMT que l’on aime évidemment tout particulièrement chez Les Rhabilleurs, grands voyageurs que nous avons été, sommes parfois, et que nous nous rêvons souvent.

Pour la première fois dans l’histoire des Seamaster PO, la plongeuse emblématique Omega se présente à nous plus furtive et technique que jamais.

Que les détracteurs des boîtes noires retiennent leur souffle, il ne s’agit évidemment pas ici d’un vulgaire “coating” PVD ou DLC sur une boîte acier ou titane… non. Il s’agit bien d’une tool watch furtive taillée dans la masse, dans un seul et unique bloc de céramique. Dès le départ ça change la donne. Absolument.

Omega Deep Black : Nouvelle étape dans la création d’outils marins

L’histoire et la légitimité d’Omega dans la création de montre-outils pour les professionnels n’est plus à faire. La marque instantanément reconnaissable à son logo accompagnait déjà le naturaliste et explorateur américain Charles William Beebe en 1936 lors de ses plongées dans l’océan pacifique. La Seamaster 300 de 1957 était aux poignets des plongeurs de la Royal Navy et de la COMEX tandis qu’en 1970, Jacques Cousteau himself, emmenait une Ploprof dans les profondeurs de la mer rouge. Je continue ? Non ? Je pense que nous  avons tous compris…

Après la Speedmaster “Dark side of the Moon” sortie en 2013, Omega étend son expertise de la céramique à ses modèle sous-marins, et va encore plus loin. Je m’explique : Au risque de me répéter, il ne s’agit pas d’une “simple” version en céramique de la PO.

Omega Deep Black : La Collection

Ce que nous avons ici sont quatre montres de 45,5 mm d’ouverture de boîte,  issues de la combinaison d’un modèle GMT et d’une montre de plongée. Une montre de plongée entièrement fabriquée en céramique et capable résister à des pressions de 60 bar à une profondeur de 600 m. Non seulement les boîtiers, mais aussi les lunettes unidirectionnelles et les cadrans dotés de nouveaux chiffres arabes sont également constitués de céramique.

Sur les modèles en noir et en or (or Sedna 18K) , les cadrans et les boîtiers en céramiques ont été polis pour obtenir un effet brillant, certainement pensé pour ceux qui préfèreront profiter du pont en tek de leur 3 mats avec un cigar et un t-shirt en cachemire.  Les versions en bleu et en rouge sont quant à elles brossées, avec un effet mat offrant une meilleure visibilité sous l’eau et un aspect “outil” que nous aimons beaucoup.

Une nouvelle lunette GMT a été fixée sur le cadran, tandis que l’échelle de plongée est indiquée sur la lunette en céramique, sur lequelles ont été coulés chiffres et repères en Liquidmetal ou en Ceragold. Pretty fancy for a tool watch, I agree !

Les couleurs choisies ne sont pas le fruit du hasard. Imaginez-vous en plongée vers les profondeurs de l’océan. À 5m, la première couleur qui disparaît, c’est le rouge. Furtive, cette montre de plongée adoptera un camouflage avantageux, se rapprochant de la couleur de votre combinaison de Batman en mission périlleuse lorsque vous irez traquer le bar. Poursuivez votre descente jusqu’à -275 m, et la dernière couleur que vous distinguerez sera le bleu que l’on retrouve sur le modèle « Deep Black ». Enfin, à -300 m, l’océan devient totalement noir.  Des choix esthétiques qui ont un sens et une réflexion en amont qui nous plaît. Vous savez sûrement compris depuis le temps que nous avons un peu de mal avec les créations purement esthétisantes… 

Omega Deep Black : Notre avis

Ces nouveaux Divers « Deep Black » sont, pour le moins qu’on puisse dire, des montres complètes. Précision, robustesse, étanchéité, fonctions, et anti-magnétisme sont autant de valeurs qui résonnent comme une douce musique à nos oreilles, à mi-chemin entre le son rond et chaud d’un Dexter gordon et les compositions d’Eric Serra pour Le Grand Bleu. On aime.

Que les détracteurs des montres noires se rassurent, ils seront quant à eux certainement séduits par les nouvelles PO en acier ou en Sedna Gold, notamment les versions 39,5mm. Une taille idéale pour nous qui n’est pas à conseiller qu’aux femmes, Messieurs les Américains… preuve à l’appui. Une belle épaisseur de boîte et des proportions harmonieuses pour un diver qui ne laisse pas indifférent et qui se laisse élégamment dissimuler sous une patte de chemise… oui, c’est important.

Vous voulez mon avis ? Si Omega continue sur cette lancée, ce dynamisme et cette confiance qui les caractérisent actuellement, avec des produits toujours plus techniques et fonctionnels, une certification chronométrique et anti-magnétique extrême imposée à l’ensemble de sa production, il sera bientôt très, très  compliqué pour ses concurrents d’aller les taquiner…

Prenez exemple Messieurs, avant qu’ils ne soient les premiers à atteindre simultanément la lune et le fond des océans…