MeisterSinger Pangaea Day Date Ivory : Ce look “Rétro” qu’on aime tant

Quand on m’a proposé de tester la montre de mon choix, je n’ai pas vraiment hésité et ai succombé à la rigueur allemande, parfois très cool. Nomos, Glashütte Original, A. Lange & Söhne, MeisterSinger ou encore Junghans, des marques qui ne partagent – certes – qu’une origine, mais pas des moindres : non-helvétique. Et comme dirait l’autre : un peu de changement, ça ne fait pas de mal.

Une rigueur dans la conception, un design d’une élégante sobriété et une touche de “fun” dans le fonctionnement, mon choix s’est porté sur MeisterSinger. Un choix que je ne regrette pas.

J’entends déjà certain murmurer : “Et pourquoi pas Nomos ?”. Ce à quoi je répondrais : Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais tout vient à point à qui sait attendre.

MeisterSinger : « Maître chanteur »

Avec un nom comme MeisterSinger, pas de doute, il s’agit bien d’une marque allemande. Un catalogue diversifié, un style et un environnement bien ancrés, autant d’atouts qui laissent penser qu’elle fait partie du paysage horloger depuis longtemps. Mais détrompez-vous, car elle ne vît le jour qu’en 2001. Son fondateur – et designer – Manfred Brassler, voulait aller à contre-courant de la course à la complication en se tournant vers des garde-temps simples, classiques et intemporels.

Grâce à son affichage (presque) unique et son esthétique très rétro/industrielle, la marque a su s’imposer rapidement sur un créneau jusque-là inoccupé. 15 ans plus tard, le concept n’a pas vieilli et la marque ne cesse de faire des adeptes.

La montre à mono-aiguille : « Less is more »

La singularité de MeisterSinger ? La mono-aiguille, bien sûr. Un créneau très peu convoité que la marque allemande maîtrise à la perfection et qui confère à ses modèles leur style unique.

---

Comme le dit si bien Jérôme :
“La fonction définit la forme”, et non l’inverse.

---

Vous l’aurez compris, la lecture des heures et minutes se fait par le biais d’une seule et même aiguille. Une lecture qui requiert un temps d’adaptation. Quand une montre classique offre un cadran ponctué de 12 chiffres séparés par 5 segments, une montre à mono-aiguille offre, elle, 12 chiffres séparés cette fois-ci par 12 segments. Chaque segment représente 5min de temps, ainsi 12 segments de 5min font 60min (soit 1 heure). Balaise hein ?

Inconvénient : une certaine imprécision dans la lecture. Une sorte d’à peu près qui ne peut pas plaire à tout le monde, il faut bien l’avouer. Mais je tiens à dire ce que tout le monde pense tout bas : Qui regarde encore (vraiment) l’heure sur sa montre ?

Si on m’avait demandé en 2001 comment MeisterSinger ferait pour se renouveler, je serais certainement resté muet. Une telle lecture horaire lui ferme inévitablement les portes de certaines pérégrinations fonctionnelles et stylistiques.

Mais en regardant le catalogue actuel, on comprend vite que les ingénieurs/designers de la marque font preuve d’une belle inventivité. Et c’est justement le cas du modèle Pangaea Day Date.

MeisterSinger Pangaea Day Date

Son boîtier en acier inoxydable de 40mm de diamètre est relativement fin (10,5mm), courbé et les finitions sont de qualité. Les flancs de la carrure plongent vers le fond de boîte pour accentuer cette finesse, créant une certaine symétrie avec le verre saphir légèrement bombé du cadran. Des courbes que l’on retrouve au niveau des cornes, permettant à la montre d’épouser parfaitement le poignet. Bien joué. Sa très fine lunette – quant à elle – confère au cadran une excellente lisibilité et ça on aime. Surtout compte tenu de l’opulence des chiffres et écritures.

A propos du cadran, quelles fonctions y trouve-t-on ?

A la différence de ses petites soeurs, la Pangaea nous offre – en plus – une lecture des jours et de la date. Et pour ce faire, aucune aiguille additionnelle, mais 2 disques rotatifs, parfaitement intégrés. L’un pour les jours, l’autre pour la date. Ils confèrent au cadran une belle profondeur et un style très industriel voir « mathématique ».

---

Un look rétro avec quelques touches modernes.
La sobre élégance issue du design industriel,
inspirée des compteurs de type nanomètre.

---

Une amie m’a d’ailleurs soufflé l’idée que cette montre lui faisait penser aux outils que nous utilisions en cours de maths, tels le rapporteur, le décimètre ou encore l’équerre. Et franchement, elle avait raison. Le cadran ivoire, tel un vieux cahier d’arithmétique, accentue fortement cette impression, n’est-ce pas ?

Quant à l’unique aiguille imposante, ce bleu nuit lui sied à merveille et ré-affirme son importance face aux autres indicateurs.

Enfin, sachez que le bracelet présenté dans cette revue n’est pas celui d’origine et ce pour des raisons personnelles. Il faut dire qu’en ce moment Les Rhabilleurs ont la fâcheuse – ou heureuse – tendance à détourner les bracelets d’origines…

Côté mouvement : 

Sous le fond transparent est logé le mouvement mécanique automatique ETA 2836-2, largement éprouvé et fiable, mais ne procurant que 38h de réserve de marche. Cependant, je ne trouve pas plus embêtant que ça de devoir remonter mon garde-temps régulièrement. Après tout, il s’agit avant tout d’une habitude et non d’une contrainte, comme prendre une douche ou vous brosser les dents.

Détails techniques : 

• Boîtier : Acier inoxydable 
• Verre : Saphir
• Fond de boite : Transparent, vissé par 6 vis 
• Dimension : 40 x 10,5mm 
• Étanchéité : 50 mètres
• Cadran : Ivoire
• Fonctions : Heure, Minute, Jour, Date
• Mouvement : automatique ETA 2836-2 (ou Sellita SW 220-1)
• Réserve de marche : 38 heures
• Prix de vente public : 2 100€

---

 Alors, on en pense quoi de cette MeisterSinger Pangaea Day Date ?

Du charme, du singulier et de quoi expliquer aux néophytes le principe de la mono-aiguille, sous forme de : “observe cette montre et donne moi l’heure !”. Ça fait toujours son petit effet, croyez moi ! Son cadran ivoire, sa belle couronne de forme diamant et son chemin de fer rappelant nos cours de maths, lui confèrent ce style rétro qu’on apprécie tant, pour un résultat sans appel : on aime.