Chemise Maruwa Kobishi : Un chambray japonais, tout en souplesse.

Parlons chemise aujourd’hui Messieurs, parce que c’est important et parce que nos amis de chez Bonne Gueule ont fait les choses bien. Nous aimons parfois jouer la carte du décalé en portant notre petite 3 aiguilles vintage avec un T-shirt blanc qui n’a plus trop de forme tant le coton a été lavé, mais une belle chemise, surtout portée en toute décontraction, sans effort aucun, ça fonctionne toujours très bien.

Nous connaissons tous le lin, cette matière légère qui respire et que tout apprenti aventurier affectionne tout particulièrement, tant la polyvalence, l’élégance et le confort de ces pièces est grand. Ça froisse, diront certains ? C’est vrai. Je leur répondrai simplement que c’est ainsi que ça se porte. Vous ne choisirez pas une chemise ou un costume en lin en plein été pour vous rendre à un rendez-vous commercial, c’est une évidence. Sur une plage de Rio par contre…

Maintenant que vous voyez de quoi je parle, laissez-moi vous présenter le chambray. Ce tissu léger, moins connu et traditionnellement réalisé à partir de fibres de coton blanches dans une chaîne de couleur est un héritage français qui nous vient directement de la tradition des vêtements ouvriers. Nos amis de chez Bonne Gueule ont travaillé en partenariat avec une maison japonaise très réputée, spécialiste du chambray : la maison Maruwa Kobishi. Ils nous proposent une version 2.0 de la chemise en chambray… Nous l’avons testée pour vous…

Bonne Gueule – La chemise en Chambray Maruwa

Laissez-moi vous rappeler la composition de ce chambray, ainsi que certains détails très japonais afin que vous puissiez comprendre et apprécier le travail et l’expertise qui se cachent derrière un rendu d’une apparente simplicité.

Le Chambray de la Maison Maruwa Kobishi est composé à 86% de cotton, 7% de lin, et 7% de ramie, une ortie japonaise utilisée dans la confection des tissus traditionnels au Japon depuis des siècles… Ce que ça change ? Les fils utilisés sont de diamètres légèrement différents et confèrent au tissu la texture, le relief et la personnalité qui le caractérisent. Cet alliage de fibres naturelles, respirantes, fera de ce chambray votre meilleur ami de la saison estivale (ou de l’après-ski, en détente dans un chalet). 

Le croisement de ces fibres sur des métiers à tisser datant eux aussi d’il y a plusieurs siècles, donne à ce tissu non seulement une grande souplesse mais aussi un rendu brut et une patine “wabi-sabi”. Concept esthétique japonais complexe hérité du bouddhisme et tu taoisme, “wabi-sabi”  revêt bien des interprétations et des niveaux de compréhension. Nous le traduirons aujourd’hui “simplement” par “douce mélancolie générée par la patine du temps” ou “beauté des marques du temps qui passe”. 

Ce concept esthétique qui allie simplicité et irrégularité s’applique aux pierres, à la céramique, aux maisons anciennes… et aux chemises en chambray. A l’heure où la déferlante vintage et la recherche d’authenticité des matériaux n’a jamais été aussi forte, je vous encourage vivement à vous familiariser avec ces notions…

Niveau coupe, c’est très bien, les épaules et le torse sont bien maintenus, tout en gardant une belle aisance sous les bras ainsi qu’au niveau de l’abdomen. Confort, souplesse et qualité des matériaux sont les maîtres-mots de cette pièce que vous aimerez ramasser négligemment sur vos tatamis en sortant de la douche (#truestory).

Le choix de boutons en bois bio italien est très judicieux. Ils se patineront eux aussi avec le temps, tout comme le cadran de votre montre et ce chambray rempli d’Histoire qui conservera sa souplesse lavage après lavage.

Dernier détail, les boutonnières de col cachées garderont votre col bien en place sans la rigidité d’un col américain, discret et pratique.

La montre : Chronographe Bi-compax circa 1950

Nous n’allions tout de même pas vous quitter sans vous présenter une pièce sympathique. Pour rester dans cet esprit de simplicité et de tradition, et surtout de ce désormais fameux concept esthétique (mais pas seulement) de “wabi-sabi”, voici un petit chronographe deux compteurs des années 50 qui lui aussi affiche une belle patine du temps. Pas de marque apparente, ni sur le cadran, ni sur la boîte.

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“Et si la plus grande des sophistications n’était autre qu’une extrême simplicité ?”
…Mais cela aussi, ça se travaille… Sur ce, je vous laisse, je vais méditer.

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Bonus : Pour ceux qui ont aimé les accessoires utilisés…

Chemise : Bonne Gueule en chambray Maruwa – 139 EUR (disponible ici)

Sac Aviateur : Leon Flam, Cabas 21H, Good Manners – 300 EUR
Porte-monnaie coin-fold : Bellroy – 90 EUR
Pochette iPhone : Atelier Auguste
Le tout étant disponible chez Good Manners

Lunettes de soleil : Persol PO9649 vintage celebration, couleur Terra di sienna – 120 EUR

Pochette de transport pour une montre en veau Barenia : Bientôt en exclusivité chez Les Rhabilleurs…

Ps : si vous aimez la terrasse, c’est celle d’une suite du récemment ouvert Hotel Boutet Bastille où nous avions installé nos quartiers le temps d’une matinée… un vrai petit coin de paradis en plein coeur de Paris, à découvrir…