Harry Winston Opus 13

Si Harry Winston faisait la Une des journaux lors de son rachat par le Swatch Group il y a quelques mois, cette somptueuse Maison risque de réitérer cette forte présence médiatique ces prochaines semaine. Non pas pour l’annonce officielle de la nomination de Madame Nayla Hayek à sa gouvernance, mais bel et bien grâce à une magnifique création horlogère présentée cette année : Harry Winston Opus 13.

C’est en effet confortablement installés dans l’antre Harry Winston, à l’étage du Hall principal de la foire de Bâle, que nous nous sommes entretenus avec Ludovic Ballouard, créateur de ce nouvel Opus.

Harry Winston s’associe donc une nouvelle fois à un grand ponte de l’horlogerie pour qui une montre de ce rang doit, certes, offrir un spectacle visuel étourdissant à son propriétaire, mais également (et surtout), pouvoir être portée par l’heureux élu comme une montre “normale” (Diamètre : 37,8 mm / Epaisseur : 4,95 mm). Harry Winston Opus XIII se veut donc moins “massive” que ses prédécesseurs (voir Opus 12) mais tout aussi incroyablement technique.

Harry Winston Opus XIII c’est tout d’abord 59 aiguilles pivotantes des minutes, 11 triangles rotatifs des heures et 1 volet coulissant qui offrent un spectacle magique : les heures et les minutes apparaissent ou disparaissent instantanément pour reproduire la mesure du temps.

Les aiguilles des minutes, rouges toutes les cinq minutes, s’alignent sur un chemin circulaire avant de se retirer à l’unisson quand une heure s’est écoulée. Les triangles des rotatifs indiquent les heures en apparaissant sous un dôme facetté et se retournent quand leur tour est passé.

Toutes les 12 heures, c’est le logo Harry Winston qui apparaît, pour ne disparaître que soixante minutes plus tard…

L’idéal reste tout de même d’en apprécier les mouvements en vidéo, à défaut de pouvoir vous la montrer directement à notre poignet…

L’Opus XIII est donc relativement discrète et un dôme facetté préserve le mystère de son fonctionnement interne. Mais pour vous donner une idée de la complexité de la montre, le nombre de rubis fonctionnels contenus dans la montre s’élève à 242 ! Incroyable.

Sous le verre en saphir fumé, on aperçoit un module extraordinaire (voir ci-dessous) qui comprend cinquante-neuf ressorts-sautoirs – 1 pour chaque aiguille des minutes – taillés dans une seule pièce d’acier selon la technologie LIGA (lithographie, galvanoplastie, formage). Les lames doivent être ajustées à la main à de nombreuses reprises avant la fabrication du module, avec la tension voulue pour chaque ressort.

L’affichage est assuré par 2 sources d’énergie indépendantes fonctionnant de manière coordonnée. Un premier barillet alimente l’échappement via le rouage et entretient l’oscillation du balancier à 21’600 alternances par heure. L’autre fournit l’énergie nécessaire à l’affichage des minutes, déclenché toutes les 60 secondes par la roue de centre.

Ludovic Ballouard réalise donc aux côtés d’Harry Winston une pièce somptueuse, limitée à 130 exemplaires, qui, parait-il, fait déjà l’unanimité auprès des collectionneurs de ma marque.